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Vers [[1820]], François | Vers [[1820]], François Aimé Jourdan (1797-1856), artisan travaillant la cire d'abeille à Hambye, décore des toiles de sacs à blé et des draps de façon pour les futurs mariés ; il imite les toiles de fond des malles des pensionnaires et des marins réalisées à Rouen. Trente ans plus tard, Lemaigre, peintre de voitures à Gavray, propose à son tour des tapisseries pour orner les lits-alcôves. Sans revers, donc réversibles, elles servent de rideaux aux lits à baldaquin en petite taille (1,1 à {{unité|1,3| mètres}}), ou pour le ciel du lit et les murs quand elles sont de grandes dimensions ({{unité|3,5| mètres}}). | ||
Arsène-Clovis Jourdan (1828-1876) reprend l'activité de son père. L'industrie de tapisseries de laine et de lin, peintes à main levée à la peinture à la colle, se développe au cours du XIX{{e}} siècle dans le secteur avec les ateliers d'Odilon Lebel, Le Gallais et Le Monie. Confectionnées sur un métier avec un trame de laine teinte à la waide (''vouède'') ou à la garance, et une chaîne en lin écru ou teint également à la waide. Des motifs floraux naïfs ou stylisés sont | Arsène-Clovis Jourdan (1828-1876) reprend l'activité de son père. L'industrie de tapisseries de laine et de lin, peintes à main levée à la peinture à la colle, se développe au cours du XIX{{e}} siècle dans le secteur avec les ateliers d'Odilon Lebel, Le Gallais et Le Monie. Confectionnées sur un métier avec un trame de laine teinte à la waide (''vouède'') ou à la garance, et une chaîne en lin écru ou teint également à la waide. Des motifs floraux naïfs ou stylisés sont peints à main levée en bleu, jaune, blanc, rouge ou vert sur un fond rouge ou noir. | ||
L'activité périclite quand s'impose à la fin du siècle, le papier peint imprimé collé à l'enduit de chaux grasse. | L'activité périclite quand s'impose à la fin du siècle, le papier peint imprimé collé à l'enduit de chaux grasse. | ||
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Version du 9 février 2022 à 11:31
La toile d'Hambye est une variété de textile anciennement fabriquée dans la Manche, à Hambye et Gavray.
Vers 1820, François Aimé Jourdan (1797-1856), artisan travaillant la cire d'abeille à Hambye, décore des toiles de sacs à blé et des draps de façon pour les futurs mariés ; il imite les toiles de fond des malles des pensionnaires et des marins réalisées à Rouen. Trente ans plus tard, Lemaigre, peintre de voitures à Gavray, propose à son tour des tapisseries pour orner les lits-alcôves. Sans revers, donc réversibles, elles servent de rideaux aux lits à baldaquin en petite taille (1,1 à 1,3 mètres), ou pour le ciel du lit et les murs quand elles sont de grandes dimensions (3,5 mètres).
Arsène-Clovis Jourdan (1828-1876) reprend l'activité de son père. L'industrie de tapisseries de laine et de lin, peintes à main levée à la peinture à la colle, se développe au cours du XIXe siècle dans le secteur avec les ateliers d'Odilon Lebel, Le Gallais et Le Monie. Confectionnées sur un métier avec un trame de laine teinte à la waide (vouède) ou à la garance, et une chaîne en lin écru ou teint également à la waide. Des motifs floraux naïfs ou stylisés sont peints à main levée en bleu, jaune, blanc, rouge ou vert sur un fond rouge ou noir.
L'activité périclite quand s'impose à la fin du siècle, le papier peint imprimé collé à l'enduit de chaux grasse.