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'''Madeleine Deries''', {{date naissance-f|9|4|1895|Saint-Lô}} et morte à Paris (19{{e}} arrondissement) {{date décès-f|15|1|1924}}, est une personnalité intellectuelle de la [[Manche]].
'''Madeleine Déries''', {{date naissance-f|9|4|1895|Saint-Lô}} et morte à Paris (19{{e}} arrondissement) {{date décès-f|15|1|1924}}, est une personnalité intellectuelle de la [[Manche]].


Elle est la fille de [[Léon Deries]] ([[1859]]-[[1933]]).  
Elle est la fille de [[Léon Déries]] ([[1859]]-[[1933]]).  


== Un doctorat précoce, une carrière ==
== Un doctorat précoce, une carrière ==
[[Fichier:Ouvrages madeleine deries.jpg|vignette|Ouvrages de Madeleine Deries.]]
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Dans un domaine encore très largement réservé aux hommes, cela fait néanmoins quelques dizaines d’années que des pionnières réussissent à se hisser au sommet de l’enseignement supérieur français.  
Dans un domaine encore très largement réservé aux hommes, cela fait néanmoins quelques dizaines d’années que des pionnières réussissent à se hisser au sommet de l’enseignement supérieur français.  


La [[Première Guerre mondiale]] et le rôle accru qu’ont joué les femmes à l’arrière, va encore encourager ces dernières à revendiquer un peu plus de place dans la société. C’est à ce titre et dans ce contexte qu’il faut saluer Madeleine Deries, soutenant au mois de mars [[1923]] deux thèses de doctorat sur les sujets suivants : ''L’École centrale du département de la Manche an IV – an XI'' et ''Le District de Saint-Lô pendant la révolution'' <ref name=Dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome  3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541171.</ref>.
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Madeleine Deries, professeur au collège de jeunes filles de Roubaix <ref>«120 ans en Cotentin 1889-2009 », ''La Presse de la Manche'', hors-série, novembre 2009, p. 79. </ref>, et digne fille de Léon Deries, inspecteur d’académie de la Manche et lui aussi historien, devient ainsi la première Française à pouvoir revendiquer le titre de docteur ès-lettres de la Sorbonne <ref name=Dico/>.
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Elle se marie à Saint-Lô en [[1918]], avec un M. Dupuis, dont elle divorce en [[1922]]. Elle se remarie la même année avec Arthur Gendron, contrôleur des impôts directs.
Elle se marie à Saint-Lô en [[1918]], avec un M. Dupuis, dont elle divorce en [[1922]]. Elle se remarie la même année avec Arthur Gendron, contrôleur des impôts directs.

Version du 3 octobre 2020 à 20:16

Madeleine Déries, née à Saint-Lô le 9 avril 1895 et morte à Paris (19e arrondissement) le 15 janvier 1924, est une personnalité intellectuelle de la Manche.

Elle est la fille de Léon Déries (1859-1933).

Un doctorat précoce, une carrière

Ouvrages de Madeleine Déries.

Dans un domaine encore très largement réservé aux hommes, cela fait néanmoins quelques dizaines d’années que des pionnières réussissent à se hisser au sommet de l’enseignement supérieur français.

La Première Guerre mondiale et le rôle accru qu’ont joué les femmes à l’arrière, va encore encourager ces dernières à revendiquer un peu plus de place dans la société. C’est à ce titre et dans ce contexte qu’il faut saluer Madeleine Déries, soutenant au mois de mars 1923 deux thèses de doctorat sur les sujets suivants : L’École centrale du département de la Manche an IV – an XI et Le District de Saint-Lô pendant la révolution [1].

Madeleine Déries, professeur au collège de jeunes filles de Roubaix [2], et digne fille de Léon Deries, inspecteur d’académie de la Manche et lui aussi historien, devient ainsi la première Française à pouvoir revendiquer le titre de docteur ès-lettres de la Sorbonne [1].

Elle se marie à Saint-Lô en 1918, avec un M. Dupuis, dont elle divorce en 1922. Elle se remarie la même année avec Arthur Gendron, contrôleur des impôts directs.

Elle décéde deux ans plus tard à l’aube d’une carrière que tous pressentaient de très haut niveau.

Elle est inhumée au cimetière de Saint-Lô, dans le caveau familial.

Hommage

En 2018, son nom est soumis à une consultation populaire pour désigner une école flambant neuve à Saint-Lô. Sans succès, la nouvelle école s'appellera école Samuel-Beckett [3].

Œuvres

  • L’École centrale du département de la Manche an IV – an XI et Le District de Saint-Lô pendant la révolution, Picard, 1922
  • Le Catéchisme universel du Premier empire, Saint-Lô, 1924

Bibliographie

  • Yves Marion, Madeleine Deries (1895-1924), première docteure « ès histoire » : itinéraire d’une étudiante au début du XXe siècle, éd. Presses universitaires de Caen, 2017, 351 p.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541171.
  2. «120 ans en Cotentin 1889-2009 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2009, p. 79.
  3. « Sondage. Manche : comment s’appellera la nouvelle école de Saint-Lô ? », Côté Manche, site internet, 28 novembre 2018 (lire en ligne).

Article connexe