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« Jules Renard et Barfleur » : différence entre les versions

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==Barfleur dans sa correspondance==
==Barfleur dans sa correspondance==
; 1887
; 1887
* À son père : « Voici mon affaire. Le 3 août, je vais aux bains de mer, à Barfleur, passer une vingtaine de jours, voyage complet payé, et je fais un petit travail pour ce monsieur. » * À sa sœur : « Barfleur étant une plage assez coquette, crois-tu qu’une ou deux petites cravates molles, petites lavallières aux fines teintes, et une paire de gants ? ... Est-ce que j’abuse ? »
* À son père : « Voici mon affaire. Le 3 août, je vais aux bains de mer, à Barfleur, passer une vingtaine de jours, voyage complet payé, et je fais un petit travail pour ce monsieur. »
* À sa sœur : « Barfleur étant une plage assez coquette, crois-tu qu’une ou deux petites cravates molles, petites lavallières aux fines teintes, et une paire de gants ? ... Est-ce que j’abuse ? »
* À son frère :«  Mon cher Maurice, Je t'écris d'une fenêtre d'où je domine la mer. Je ne perds pas un instant, et, vraiment, c'est un bon voyage que j'ai fait là. »
* À son frère :«  Mon cher Maurice, Je t'écris d'une fenêtre d'où je domine la mer. Je ne perds pas un instant, et, vraiment, c'est un bon voyage que j'ai fait là. »



Version du 29 juin 2012 à 07:55

Jules Renard.

Jules Renard, né à Châlons-du-Maine (Mayenne) le 22 février 1864, mort à Paris le 22 mai 1910, est un écrivain lié au département de la Manche.

L'Écornifleur

En 1887, son employeur Galbrun invite l'écrivain à passer le mois d'août à Barfleur. Il y commence le roman Les Cloportes.

Il revient à Barfleur d'avril à août 1890 afin de retrouver l'ambiance et le décor qui imprègnent son roman L'Écornifleur, qui sera publié en février 1892 chez Ollendorf, dans lequel le couple Galbrun apparaît sous les traits des Vernet. Jules Renard, sa femme et leur fils, habitent sur le port, dans une maison propriété de Jules Alix, un pêcheur, proche aujourd'hui du Syndicat d'initiative. L'auteur écrit trois pages par jour [1]. Dans L'Écornifleur, Barfleur apparaît sous le nom de « Talléhou »

Barfleur dans sa correspondance

1887
  • À son père : « Voici mon affaire. Le 3 août, je vais aux bains de mer, à Barfleur, passer une vingtaine de jours, voyage complet payé, et je fais un petit travail pour ce monsieur. »
  • À sa sœur : « Barfleur étant une plage assez coquette, crois-tu qu’une ou deux petites cravates molles, petites lavallières aux fines teintes, et une paire de gants ? ... Est-ce que j’abuse ? »
  • À son frère :«  Mon cher Maurice, Je t'écris d'une fenêtre d'où je domine la mer. Je ne perds pas un instant, et, vraiment, c'est un bon voyage que j'ai fait là. »

Barfleur dans le Journal

Jules Renard évoque Barfleur plusieurs fois dans son Journal.

Juin 1888

- « Oh ! ce Barfleur ! Y vivre et y mûrir ! »

29 avril 1890

- « En ce moment, le port de Barfleur est bleu d'eau de Javel, comme si un peuple de blanchisseuses venaient d'y laver leur linge. »

15 mai 1890

- « On voit ici des vieux marins qui ont une veste courte et un chapeau haut-de-forme. »

16 avril 1908

- « J'ai une envie de partir, par ce soleil, d'aller n'importe où, tiens, à Barfleur. Demain matin, je file. Fais-moi mon baluchon, hein? dis! Marinette, fais-moi mon baluchon. »

26 avril 1909

- « Barfleur. Une femme décoiffée par la mer.
Une alouette chante sur l'immense mer.
La première chose que j'apprends, c'est que L’Écornifleur a été apporté ici par un voyageur qui l'avait lu en Chine.
Désillusion. Mme Alix, une vieille sans intérêt, me regarde avec des petits yeux de défiance. Elle tient à nous montrer la maison que nous habitions voilà vingt ans. elle était mieux. Elle sentait le sapin: aujourd'hui, elle sent le tapis. Elle s'est embourgeoisée. Album de cartes postales, portraits du pape, un dessin à la plume: "Dieu protège mon fiancé."
De la jeune fille, on a voulu faire une dame: piano, violon, mandoline du mari, et des tapis et des tentures!... Tout ça dans l'obscurité. Mme Alix cherche qu'on lui dise qu'elle n'a pas vieilli.
Ils continuent le commerce de poisson comme en cachette. Ils voudraient bien dire qu'ils ont fait fortune, et pas trop qu'on le croie: c'est mauvais pour ce qu'il reste de commerce. Christs partout. Rien pour moi. J'entends seulement: "Vous avez monté en grade", quand je dis que je suis maire. »

27 avril 1909

- « Quand Mme Alix, marchande de poisson, a marié sa fille, une tempête s'est déchaînée, qui a duré quinze jours. Elle a du faire venir ses homards de Paris, son turbot de Rouen, ses crevettes du Havre, etc. »

Bibliographie

  • Martine Baslé, Lettres à Jules (correspondance barfleuraise imaginaire avec Jules Renard), éd. Isoète, 2008

Notes et références

  1. « Je m'applique à faire par jour trois pages de mon roman. » (Journal, 8 mai 1890).

Lien externe