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Gabriel Houël

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Gabriel Houël est un militaire,agriculteur et antiquaire né à Saint-Lô le 27 août 1783 de M.Houël-Duhamel et de demoiselle Adrienne Foucher et mort en cette ville en 1863.

Il manifeste dès son plus jeune âge le goût du cheval. Élevé sur le domaine de la Trapinière qu'habitaient ses parents, il peut cultiver en liberté ce penchant naturel. À cette époque l'élevage du cheval et la science de sa production sont en aussi grand honneur qu'aujourd'hui. Les gentilhommes de ce temps-là s'en occupent eux-mêmes. C'est d'ailleurs un signe de bonne éducation.

À quinze ans, Gabriel part habiter Caen pour y compléter son éducation équestre ; il suit les cours de M. de la Tour, successeur de la Guérinière dans la direction du manège de Caen. C'est là que fleurit dans toute sa pureté la grande école d'équitation française.

En 1802, Gabriel ne peut résister au souffle belliqueux qui emporte la jeunesse sur les champs de bataille. Il s'engage à 19 ans dans le 10e régiment de dragons qui fait partie du camp de Boulogne.

Habile dans tous les exercices du corps, il est chargé par son colonel de diriger les écoles de natation. Il doit à son zèle et à plusieurs sauvetages heureux d'entrer dans la compagnie d'élite de son régiment. Au bout de quelques mois, il est nommé brigadier au 3e régiment de son arme. Excellent instructeur, il devient bientôt maréchal-des-logis et ses aptitudes reconnues le font désigner pour l'école d'hippiatrique. Il préférera faire partie des escadrons de guerre, et sous les ordres du maréchal Ney, il fait la célèbre campagne de 1804. Il se distingue à Elchingen et a l'honneur de faire partie d'un régiment tellement éprouvé par les fatigues et le feu de l'ennemi qu'entré en campagne avec un effectif de 800 chevaux, il n'en possède plus que 78 de valides au lendemain d'Austerlitz. Blessé à Hollabrun, il prend à la bataille des trois Empereurs la carabine d'un hussard de la garde impériale russe dans un combat corps à corps.

Après Austerlitz, il est envoyé à Vienne pour la remonte de son régiment, puis à Versailles pour le même objet, mais atteint d'une maladie grave, il rentre dans sa famille et se marie.

Il meurt en 1863 dans son domaine de la Trapinière.


==Source== Labrasserie, Annuaire du Département de la Manche, 1866, Imprimerie Elie fils, Saint-Lô, 5 rue des Près?