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« Aimée Franquetot de Coigny » : différence entre les versions

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==La « Jeune Captive » d’André Chénier==
==La « Jeune Captive » d’André Chénier==
[[Fichier:Coigny-aimee3.jpg|thumb|right||Aimée de Coigny.]]
Bien que née à Paris, rue Sainte-Nicaise, Anne-Françoise, Aimée Franquetot de Coigny, fille d’Auguste Gabriel de Franquetot, comte de Coigny ([[1740]]-[[1817]]), lieutenant-général et d’Anne de Roissy, et nièce de [[François-Henri de Franquetot de Coigny|Marie-François-Henri de Franquetot]], duc de Coigny, maréchal de France, gouverneur des Invalides, appartient à l’une des plus vieilles familles manchoises <ref name=Dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome  3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541171. </ref>.
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Version du 28 mars 2013 à 10:58

Aimée de Coigny.

Aimée Franquetot de Coigny, née à Paris le 12 octobre 1769, décédée dans la même commune le 17 janvier 1820, est une personnalité liée au département de la Manche.

La « Jeune Captive » d’André Chénier

Aimée de Coigny.

Bien que née à Paris, rue Sainte-Nicaise, Anne-Françoise, Aimée Franquetot de Coigny, fille d’Auguste Gabriel de Franquetot, comte de Coigny (1740-1817), lieutenant-général et d’Anne de Roissy, et nièce de Marie-François-Henri de Franquetot, duc de Coigny, maréchal de France, gouverneur des Invalides, appartient à l’une des plus vieilles familles manchoises [1].

Mariée au duc de Fleury, dont elle se sépare en 1792, Aimée de Coigny est une très belle femme « parfaite de taille, de très beaux yeux, un joli nez, une bouche et des dents incomparables et un teint naturel et sans fard » [1].

Aimée Franquetot de Coigny.

Maîtresse du beau duc de Lauzun, sa beauté inspire André Chénier dans les prisons de la Terreur où elle faillit y laisser sa tête : « Et moi, comme lui belle et jeune, quoi que l’heure présente ait de trouble et d’ennui, je ne veux pas mourir encore » (extrait de La Jeune Captive) [1].

Spirituelle et voltairienne, rebelle à l’étiquette de la cour de Louis XVI, très en vue sous le Directoire, elle s’efface sous l’Empire, est la confidente de Talleyrand qu’elle décide à la restauration des Bourbon en 1814 [1].

Aimée de Coigny est aussi une mémorialiste savoureuse de son époque. Femme d’esprit, ses propos sont vifs, insolents, à l’image d’un caractère affirmé. Ainsi, sa réponse à Napoléon, qu'elle n'aime pas et contre lequel elle n'hésite pas à conspirer : « Madame de Coigny, vous aimez toujours autant les hommes ? – Oui, Sire, surtout lorsqu’ils sont bien élevés ! » [1].

Elle dit de Talleyrand, qui est son exécuteur testamentaire, : « Pour une âme crédule, ce serait une preuve satisfaisante de l’existence du diable ».

Son corps repose à Paris, au cimetière du Père Lachaise, auprès d’autres Coigny.

Bibliographie

  • Aimée de Coigny, Mémoires de Aimée de Coigny (1769-1820), éd. C. Lévy, sd [1902] (Lire en ligne)
  • Monique de Huertas, Aimée de Coigny, éd. Pygmalion, 2001

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541171.