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Georges de Forsan de Gabriac

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Georges de Forsan de Gabriac

Georges Jules Jean Henri de Forsan de Gabriac, né à Granville le 10 janvier 1880 [1] et mort au camp de concentration de Dachau (Allemagne) le 30 janvier 1945, est un déporté originaire de la Manche.

Biographie

Georges de Forsan de Gabriac est le fils de Jean de Forsan de Gabriac, militaire à Granville et d'Emma Lirzin, âgée de 17 ans. Il épouse à Rochefort (Charente-Maritime), le 20 septembre 1904, Jeanne Bartet. Il se remarie ultérieurement à Paris.

Diplôme d'Arts et Métiers

En 1896, il entre à l'École nationale d'Arts et Métiers d'Angers, il en sort en 1899 avec le diplôme d'élève breveté des École nationales d'Arts et Métiers.

Il s'engage dans la marine nationale en 1899 pour cinq années, et passe dans la réserve le 1er septembre 1904 avec le grade de maître mécanicien. Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé au 5e régiment d'artillerie à pied (RAP) et effectue une campagne contre l'Allemagne du 2 août 1914 au 9 février 1915, il est démobilisé le 7 février 1919 [2]

Plaque des « Fonderies de la Meuse »

Pendant l'Occupation, il est directeur général des ateliers et fonderies de la Meuse (AFM) et conseiller municipal de la commune de Vaucouleurs (Meuse). Comme il refuse de travailler pour les allemands, son usine est fermée.

Il entre en résistance comme chef de section du Groupe Lorraine FFCI. Il collabore étroitement avec les membres du Mouvement Lorraine et aide à mettre sur pied un plan de ravitaillement pour l'armée secrète. Il diffuse tracts et journaux clandestins. Il fabrique de fausses pièces d’identité et héberge réfractaires et parachutistes alliés à faire passer en Espagne.

Le 8 juin 1944, sur dénonciation, Georges de Forsan de Gabriac est arrêté par la Gestapo et incarcéré à la Prison Charles-III de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il est déporté politique, le 19 août 1944 et se trouve à bord d'un train qui arrive au camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin). Il s'agit d'un transport d'évacuation de la prison Charles III de Nancy. La moitié des 264 prisonniers proviennent de la Meuse où ils ont été pris dans une rafle le 30 juillet en représailles à une opération du maquis de l'Argonne composés de 254 Français, 4 Italiens, 4 Belges, 1 Polonais et d'1 Roumain, gagnent à pied le camp situé à 8 kilomètres de la gare de Rothau. Il se voit attribuer le matricule 22902.

Le 4 septembre suivant, il est transféré au camp de concentration de Dachau dans lequel il trouve la mort le 30 janvier 1945, âgé de 65 ans.

Hommages

Sont nom est inscrit sur les monuments commémoratifs suivants :

  • Monument aux morts de l'École nationale supérieure d'arts et métiers d'Angers (Maine-et-Loire), dans l'enceinte de l'Abbaye du Ronceray
  • Monument aux morts de Vaucouleurs (Meuse) [3]

Notes et références

  1. - Acte de naissance n° 03
  2. « Fiche matricule 2051 », Archives de Paris, 3e bureau, année 1900, (D4R1 1077).
  3. (voir en ligne)

Lien interne

Source