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Certaines rues ont un sens de circulation inversé et d'autres sont devenues piétonnes.
Certaines rues ont un sens de circulation inversé et d'autres sont devenues piétonnes.
== Histoire de Saint James ==
== Histoire de Saint James ==
Saint James petite ville située aux confins de la Normandie et de la Bretagne possède un riche passé historique. De par la configuration de son terrain et sa situation sur un éperon rocheux elle a joué jadis un rôle important dans notre région.
Les premiers hommes s’y sont installés (pour preuve le polissoir de Saint Benoit). Plus tard les Gaulois y ont construit un pagus dans la vallée du Beuvron. Les Romains y ont aussi marqué leur passage (des monnaies ont été retrouvées dans les environs).
Mais l’histoire de notre cité est mieux connue à partir du Xéme siècle.
Pour verrouiller de façon efficace la frontière avec la Bretagne, les premiers ducs Normands ont construit la Haye de Terre. Il s’agit d’un énorme talus haut de 4 mètres, de 9 mètres de large à la base avec un fossé rempli d’eau de chaque côté. Cette levée de terre mesurait 1300 mètres de long et joignait la vallée du Beuvron à celle de la Guerge.
Mais c’est à partir du XIéme siècle que notre cité va prendre son essor.
Vers 1027 les ducs Robert le Magnifique (père de Guillaume le Conquérant) et Robert III (son oncle) élevèrent le Prieuré et son église dédicacé à Saint Jacques le Majeur et donné à l’abbaye royale de Fleury sur Loire.
40 ans plus tard, Guillaume le Conquérant bâtit le château (à l’emplacement de la place du calvaire actuel) et édifia les remparts. Pour renforcer la défense il fit noyer la vallée du Beuvron pour former 3 étangs très profond séparés par des digues. Deux lignes de fortifications protégeaient Saint James du côté de Pontorson à l’ouest. La ville était donc à l’abri des invasions.
Peu à peu la population de Saint James va s’agrandir et le Moyen Age va voir la pleine expansion de notre cité. Un commerce très fleurissant va faire notre renommé. Le bourg va devenir un bourg drapier. Une cinquantaine de drapiers va fabriquer jusqu’à 5000 draps par an. L’artisanat parallèle va se développer : la pelleterie, la tannerie, etc…Les moulins à blé, à tan, à foulon vont tourner à plein rendement. Quatre foires annuelles voient le jour (il ne subsiste que la Saint Mathieu ou Saint Macé qui a lieu le dernier lundi du mois de septembre).
Malheureusement la peste en 1362-1364 va ralentir l’activité.
Au XVème  siècle notre cité qui s’appelait jusqu’alors Saint Jacques du Beuvron va devenir Saint James suite à l’occupation anglaise (1378-1419). Au XVIéme siècle les guerres de religions affaiblissent notre place forte (démantèlement du château en 1590).
Pendant la Révolution de 1789 la ville devient le siège de combat entre les Bleus et les Chouans bien implantés dans notre région. Saint James s’appelle Beuvron les Monts.
A la fin du XIXéme siècle voit le jour à Saint James : une usine de lanterne vénitienne va se développer et employer 300 ouvrières travaillant pour la plupart à domicile. Le renom de cette industrie va atteindre Paris et la fabrique se verra récompenser par l’attribution d’une médaille d’or à l’exposition universelle de 1889. Les lanternes seront expédiées hors de nos frontières jusqu’au Japon. L’arrivée de l’électricité sera la cause de la fermeture de l’usine en 1936.
Vers 1850 une industrie lainière va se développer et remplacer la fabrication des draps du Moyen Age. Les filatures vont s’implanter aux Bas des Rivières et les Tricots Saint James prennent le relais de cette tradition. Aujourd’hui l’usine est en plein développement sur la zone industrielle employant plus de 300 personnes qui travaillent sur des machines à la pointe du progrès. Les Tricots Saint James contribuent à la renommée mondiale de la ville.
A proximité de la cité sur la commune de Montjoie Saint Martin, le Cimetière Américain rappelle le souvenir de 4410 soldats morts au cours de la libération de notre pays.
Lieu de passage depuis l’Antiquité, voie romaine au début du premier millénaire, chemin de Paradis pour les pèlerins du Mont Saint Michel et aujourd’hui traversés par l’autoroute des estuaires (A84) Saint James et son canton ont toujours attiré de nombreux visiteurs.


== Lieux et monuments ==
== Lieux et monuments ==

Version du 17 mars 2008 à 19:13

Saint-James est une commune du département de la Manche, située dans l'arrondissement d'Avranches, chef-lieu du canton qui porte son nom.

Code postal : 50240

Population : 2 917 habitants (1999)

Superficie : 17,96 km2

Maire : Michel Thoury

Évolution de la ville

Depuis quelques mois, la ville de Saint-James fait peau neuve. Cela faisait 50 ans qu'il n'y avait pas eu de travaux.

  • une fontaine place Saint-Martin.
  • un parking aménagé place du Calvaire

Le centre ville est lui aussi bouleversé, nouvelle chaussée, trottoir... Certaines rues ont un sens de circulation inversé et d'autres sont devenues piétonnes.

Histoire de Saint James

Saint James petite ville située aux confins de la Normandie et de la Bretagne possède un riche passé historique. De par la configuration de son terrain et sa situation sur un éperon rocheux elle a joué jadis un rôle important dans notre région. Les premiers hommes s’y sont installés (pour preuve le polissoir de Saint Benoit). Plus tard les Gaulois y ont construit un pagus dans la vallée du Beuvron. Les Romains y ont aussi marqué leur passage (des monnaies ont été retrouvées dans les environs). Mais l’histoire de notre cité est mieux connue à partir du Xéme siècle. Pour verrouiller de façon efficace la frontière avec la Bretagne, les premiers ducs Normands ont construit la Haye de Terre. Il s’agit d’un énorme talus haut de 4 mètres, de 9 mètres de large à la base avec un fossé rempli d’eau de chaque côté. Cette levée de terre mesurait 1300 mètres de long et joignait la vallée du Beuvron à celle de la Guerge. Mais c’est à partir du XIéme siècle que notre cité va prendre son essor. Vers 1027 les ducs Robert le Magnifique (père de Guillaume le Conquérant) et Robert III (son oncle) élevèrent le Prieuré et son église dédicacé à Saint Jacques le Majeur et donné à l’abbaye royale de Fleury sur Loire. 40 ans plus tard, Guillaume le Conquérant bâtit le château (à l’emplacement de la place du calvaire actuel) et édifia les remparts. Pour renforcer la défense il fit noyer la vallée du Beuvron pour former 3 étangs très profond séparés par des digues. Deux lignes de fortifications protégeaient Saint James du côté de Pontorson à l’ouest. La ville était donc à l’abri des invasions. Peu à peu la population de Saint James va s’agrandir et le Moyen Age va voir la pleine expansion de notre cité. Un commerce très fleurissant va faire notre renommé. Le bourg va devenir un bourg drapier. Une cinquantaine de drapiers va fabriquer jusqu’à 5000 draps par an. L’artisanat parallèle va se développer : la pelleterie, la tannerie, etc…Les moulins à blé, à tan, à foulon vont tourner à plein rendement. Quatre foires annuelles voient le jour (il ne subsiste que la Saint Mathieu ou Saint Macé qui a lieu le dernier lundi du mois de septembre). Malheureusement la peste en 1362-1364 va ralentir l’activité. Au XVème siècle notre cité qui s’appelait jusqu’alors Saint Jacques du Beuvron va devenir Saint James suite à l’occupation anglaise (1378-1419). Au XVIéme siècle les guerres de religions affaiblissent notre place forte (démantèlement du château en 1590). Pendant la Révolution de 1789 la ville devient le siège de combat entre les Bleus et les Chouans bien implantés dans notre région. Saint James s’appelle Beuvron les Monts. A la fin du XIXéme siècle voit le jour à Saint James : une usine de lanterne vénitienne va se développer et employer 300 ouvrières travaillant pour la plupart à domicile. Le renom de cette industrie va atteindre Paris et la fabrique se verra récompenser par l’attribution d’une médaille d’or à l’exposition universelle de 1889. Les lanternes seront expédiées hors de nos frontières jusqu’au Japon. L’arrivée de l’électricité sera la cause de la fermeture de l’usine en 1936. Vers 1850 une industrie lainière va se développer et remplacer la fabrication des draps du Moyen Age. Les filatures vont s’implanter aux Bas des Rivières et les Tricots Saint James prennent le relais de cette tradition. Aujourd’hui l’usine est en plein développement sur la zone industrielle employant plus de 300 personnes qui travaillent sur des machines à la pointe du progrès. Les Tricots Saint James contribuent à la renommée mondiale de la ville. A proximité de la cité sur la commune de Montjoie Saint Martin, le Cimetière Américain rappelle le souvenir de 4410 soldats morts au cours de la libération de notre pays.

Lieu de passage depuis l’Antiquité, voie romaine au début du premier millénaire, chemin de Paradis pour les pèlerins du Mont Saint Michel et aujourd’hui traversés par l’autoroute des estuaires (A84) Saint James et son canton ont toujours attiré de nombreux visiteurs.

Lieux et monuments

La stèle de Guillaume le Conquérant (1027-1087) a été érigée à l’occasion du 900e anniversaire de sa mort.
Les noms gravés au pied de la stèle sont ceux des chevaliers du canton qui ont accompagné Guillaume à la conquête de l’Angleterre.

  • Monument aux morts
  • Château de La Paluelle et son parc (privé)

Le nom de La Paluelle vient du latin palus ou paludis qui veut dire « Marais ». La date de la construction du château n’est pas authentifiée à ce jour. Pierre Nicolas dit Phauel achète le manoir des Granges en 1389.
La famille de la Paluelle vivait à la Vieille Paluelle à Saint James (demeure qui existe toujours route de Cogles). On note un Guillaume de La Paluelle en 1270.
En 1530, Michel de la Paluelle (fils de Roland et de Jeanne de Romilly) épouse Jeanne de Bézier et s’installe aux Granges (propriété de la famille de Bézier). Ils habitent la partie gauche la plus ancienne dite « Le Manoir », où subsistent une tour ronde, des fenêtres qui datent de Louis XI et deux machicoulis en surplomb. Le château actuel a été édifié entre 1615 et 1635. Devant la demeure, on peut admirer une balustrade avec pilastres de granit dits « mollets d’abbé ».
Le corps de logis comprend trois parties : une partie centrale pourvue de larges fenêtres et de trois lucarnes hautes avec fronton arrondi ; à droite et à gauche, deux pavillons très inégaux avec des toits à la Mansard donc postérieurs à 1650. De chaque côté de la cour, un bâtiment perpendiculaire au château : à droite les écuries, à gauche les remises et les appartements de service. Une chapelle du XVIIe siècle complétait l’ensemble (elle n’existe plus aujourd’hui).
La cuisine s’étend en sous-sol dans le pavillon central. Elle est pourvue d’une cheminée gigantesque, d’un four à pain et d’un potager à charbon de bois en granit. Derrière le château, on peut contempler un très beau parc et un perron avec escalier à double révolution qui recouvre une grotte. L’ensemble est superbe.
Deux familles ont construit et vécu à La Paluelle, entre le XVIe et XXe siècle : Les « de La Paluelle » entre 1530 et 1676, les « Carbonnel de Canisy » de 1676 jusqu’au début du XXe siècle. Aujourd’hui, c’est la propriété de M. et Mme de La Haye Saint Hilaire, qui ont succédé à M. et Mme Saliot, père et fils.

Personnalités liées à la commune

Sports

  • Tennis
  • Boxe

Voir aussi