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« Lignes ferroviaires de 1850 à 1939 au départ de Cherbourg » : différence entre les versions

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Le trafic ferroviaire français commence en [[1823]] et la première voie de communication   
Le trafic ferroviaire français commence en [[1823]], la première voie de communication   
relie alors St-Étienne à Andrézieux et est longue de 23km.
relie alors St-Étienne à Andrézieux et est longue de 23kilomètres.


Mais qu'en est-il concernant les lignes de notre département ? Notre travail se concentrera davantage sur les lignes au départ de la ville de Cherbourg. Nous parlerons dans un premier temps des gares présentes à Cherbourg puis dans un second temps des différentes lignes correspondant avec celles-ci.
Mais qu'en est-il concernant les lignes de notre département ? Notre travail se concentrera davantage sur les lignes au départ de la ville de Cherbourg. Nous parlerons dans un premier temps des gares présentes à Cherbourg puis dans un second temps des différentes lignes correspondant avec celles-ci.
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Ainsi, trois gares prenaient place dans la ville de Cherbourg :
Ainsi, trois gares prenaient place dans la ville de Cherbourg :
* la gare Transatlantique (gare ferroviaire en service entre les années (1930 et 1960). Elle fut à cette époque l'une des plus importantes gares de basse Normandie,
* la gare Transatlantique (gare ferroviaire en service entre les années (1930 et 1960). Elle fut à cette époque l'une des plus importantes gares de basse Normandie, et se trouvait à l' extrémité de la ligne SNCF Paris-Cherbourg.
* la gare de Cherbourg (gare principale),
* la gare de Cherbourg (gare principale)se situe au pied de la montagne du Roule et fut inaugurée en 1858. Elle est de nos jours la seconde gare principale de Basse-Normandie après la gare de Caen.
* la gare des Flamands.
* la gare des Flamands.


Pour relier cette dernière à la gare de Cherbourg , il a fallu réaliser d'importants travaux près de la zone du roule, en ayant besoin pour cela d'effectuer des tirs de mines. Mais des précautions devaient être prises puisque des habitations, une école primaire ainsi qu'une église se situaient à proximité du lieu de construction. C'est donc dans le but d' éviter des dégâts matériels que le maire de Cherbourg de l'époque,  
Pour relier cette dernière à la gare de Cherbourg , il a fallu réaliser d'importants travaux près de la zone du Roule, en ayant besoin pour cela d'effectuer des tirs de mines. Mais des précautions devaient être prises puisque des habitations, une école primaire ainsi qu'une église se situaient à proximité du lieu de construction. C'est donc dans le but d' éviter des dégâts matériels que le maire de Cherbourg de l'époque,  
M. Gosse, a fixé un arrêté, le 19 Septembre 1883 dans lequel il annonce:
M. Gosse, a fixé un arrêté, le 19 Septembre 1883 dans lequel il annonce:
Article 1er : l'entrepreneur du chemin de fer des flamands ne devra procéder dans le quartier du roule, au tir des mines que deux fois par jour, à huit heures du matin et à midi et demi.
* Article 1er : l'entrepreneur du chemin de fer des flamands ne devra procéder dans le quartier du roule, au tir des mines que deux fois par jour, à huit heures du matin et à midi et demi.
Article second: La circulation sera interdite sur la voie publique aux abords de la zone de tirs, 5 minutes avant chaque tir, et ce jusqu'à ce que l'opération soit terminée.
* Article second: La circulation sera interdite sur la voie publique aux abords de la zone de tirs, 5 minutes avant chaque tir, et ce jusqu'à ce que l'opération soit terminée.
Article 3: L'entrepreneur du chemin de fer fera disposer,très apparemment,à chaque extrémité des voies,des avis prévenant des tirs.Un homme sera également placé aux extrémités.
* Article 3: L'entrepreneur du chemin de fer fera disposer,très apparemment,à chaque extrémité des voies,des avis prévenant des tirs.Un homme sera également placé aux extrémités.
- Article 4: Chaque mine devra être recouverte de fascines,afin d' arrêter autant que possible le jet des éclats de pierres.
* Article 4: Chaque mine devra être recouverte de fascines,afin d' arrêter autant que possible le jet des éclats de pierres.
Jacques Demy, le célèbre réalisateur du film "Les parapluies de Cherbourg" , a tourné une partie de ce film dans cette gare en 1960.
Jacques Demy, le célèbre réalisateur du film "Les parapluies de Cherbourg" , a tourné une partie de ce film dans cette gare en 1960.


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Cherbourg, au XIXème siècle est un carrefour commercial important. Il devient donc nécessaire de construire des voies de communication qui permettent d'exporter plus facilement vers les grandes villes de l'Ouest (Brest, Rennes) ou vers la capitale. La nécessité est ensuite de créer des lignes à travers le département , afin de permettre à la majeur partie de la population de se déplacer librement. C'est donc pour répondre à ce besoin que les lignes "Cherbourg-Saint Vaast" et " Cherbourg-Coutances" ont été crées avec comme second objectif pour la première, un objectif stratégique. Cherbourg  exporte principalement sa production maraichère mais aussi ses bovins et moutons et les produits de la pêche. L'intérêt stratégique vient ensuite avec la guerre et la nécessité d'amener le matériel militaire vers les côtes.
Cherbourg, au XIXème siècle est un carrefour commercial important. Il devient donc nécessaire de construire des voies de communication qui permettent d'exporter plus facilement vers les grandes villes de l'Ouest (Brest, Rennes) ou vers la capitale. La nécessité est ensuite de créer des lignes à travers le département , afin de permettre à la majeur partie de la population de se déplacer librement. C'est donc pour répondre à ce besoin que les lignes "Cherbourg-Saint Vaast" et " Cherbourg-Coutances" ont été crées avec comme second objectif pour la première, un objectif stratégique. Cherbourg  exporte principalement sa production maraichère mais aussi ses bovins et moutons et les produits de la pêche. L'intérêt stratégique vient ensuite avec la guerre et la nécessité d'amener le matériel militaire vers les côtes.
==Sources==
===Sources Bibliographiques===
* Archives municipales de Cherbourg
* Alain de Dieuleveult, Michel Harouy, ''Quand les petits trains faisaient la Manche'',  édition Cénomane, 1988
===Sources Internet===
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_Sottevast_-_Coutances
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Transport_ferroviaire_en_France#Histoire
* http://www.wikimanche.fr/Le_Train_dans_la_Manche
* http://www.payscotentin.net/curiosites/tue_vacques.php
 


(L'article n'est pas terminé, il nous reste à terminer la mise en page et à indiquer les sources, travail que nous réaliserons lors des séances de cours prochains ou en travail personnel)
(L'article n'est pas terminé, il nous reste à terminer la mise en page et à indiquer les sources, travail que nous réaliserons lors des séances de cours prochains ou en travail personnel)

Version du 15 mars 2010 à 18:43

Le trafic ferroviaire français commence en 1823, la première voie de communication relie alors St-Étienne à Andrézieux et est longue de 23kilomètres.

Mais qu'en est-il concernant les lignes de notre département ? Notre travail se concentrera davantage sur les lignes au départ de la ville de Cherbourg. Nous parlerons dans un premier temps des gares présentes à Cherbourg puis dans un second temps des différentes lignes correspondant avec celles-ci.

Création de la gare de Cherbourg

C'est le 3 août 1858 que Napoléon III a effectué une demande de construction. A l'origine,celle-ci servait de gare pour les voyageurs mais elle a également permis le transport de marchandises , qui à l'époque était relativement important avec notamment des légumes (surtout des pommes de terre),mais également des betteraves.

Le transport de produits issus de la mer était également important vu la proximité du port.Certaines lignes permettaient donc aux commerçants d'exporter leurs produits mais également de ravitailler certains commerces par exemple.

Ainsi, trois gares prenaient place dans la ville de Cherbourg :

  • la gare Transatlantique (gare ferroviaire en service entre les années (1930 et 1960). Elle fut à cette époque l'une des plus importantes gares de basse Normandie, et se trouvait à l' extrémité de la ligne SNCF Paris-Cherbourg.
  • la gare de Cherbourg (gare principale)se situe au pied de la montagne du Roule et fut inaugurée en 1858. Elle est de nos jours la seconde gare principale de Basse-Normandie après la gare de Caen.
  • la gare des Flamands.

Pour relier cette dernière à la gare de Cherbourg , il a fallu réaliser d'importants travaux près de la zone du Roule, en ayant besoin pour cela d'effectuer des tirs de mines. Mais des précautions devaient être prises puisque des habitations, une école primaire ainsi qu'une église se situaient à proximité du lieu de construction. C'est donc dans le but d' éviter des dégâts matériels que le maire de Cherbourg de l'époque, M. Gosse, a fixé un arrêté, le 19 Septembre 1883 dans lequel il annonce:

  • Article 1er : l'entrepreneur du chemin de fer des flamands ne devra procéder dans le quartier du roule, au tir des mines que deux fois par jour, à huit heures du matin et à midi et demi.
  • Article second: La circulation sera interdite sur la voie publique aux abords de la zone de tirs, 5 minutes avant chaque tir, et ce jusqu'à ce que l'opération soit terminée.
  • Article 3: L'entrepreneur du chemin de fer fera disposer,très apparemment,à chaque extrémité des voies,des avis prévenant des tirs.Un homme sera également placé aux extrémités.
  • Article 4: Chaque mine devra être recouverte de fascines,afin d' arrêter autant que possible le jet des éclats de pierres.

Jacques Demy, le célèbre réalisateur du film "Les parapluies de Cherbourg" , a tourné une partie de ce film dans cette gare en 1960.

La ligne Cherbourg-Brest

La première ligne créée dans notre département fut celle reliant Cherbourg à Brest, ligne ayant comme rôle principal de réaliser la communication entre les deux principaux ports du grand Ouest. Les premiers besoins de créer cette ligne se font ressentir le 8 juillet 1852 lors du vote de la Chambre des Députes à propos de l'utilité d'une telle ligne.

L'avènement de ce projet n'a pourtant lieu que le 19 juin 1858 par un décret du Ministre de l'agriculture, du Commerce et des Travaux et par le vote d'une subvention de 300 000F. Il faudra néanmoins attendre le 14 juillet 1859 pour que le premier train entre en gare Cherbourgeoise.

M. Dubois, ingénieur, est chargé de trouver le tracé de cette ligne pour qu'elle respecte une certaine longueur et des points de passages clés économiquement parlant. D'après lui, la ligne aura pour passage Sottevast et non Saint-Lô comme certains l'auraient envisagé, d'un point de vue stratégique, commercial, et militaire. Cherbourg possédait à l'époque un fort potentiel commercial, notamment avec les fruits et légumes, les poissons, le cidre, produits typiques régionaux, qu'ils exportaient vers d'autres coins de la France.

L'Etat est alors chargé de superviser le projet, il n'y a que la pose des rails qui est gérée par une société privée, cela permettra de rendre plus tard ces lignes publiques et de s'en servir comme lignes militaires ou même comme trafic de passagers, ce qui sera réalisé bien plus tard encore.

Cette ligne, a, au cours du temps, subi des modifications au niveau du tracé mais aussi de son utilité. En effet, en 1866 un raccourcissement de la ligne, mesurant alors 607km, est envisagé. Pour les ingénieurs, cette ligne effectue trop de détours ce qui est peu compétitif pour le commerce , les marchandises mettent plus de temps à voyager et les arrêts aux nombreuses gares n'arrangent rien à ce problème. Des calculs précis de l'utilité de ce projet (dépenses en fonction des recettes envisageables) sont effectués. Ces travaux seront effectués entre 1866 et 1875 sans que nous ayons pu trouver de date précise (les archives municipales ne renseignent que vaguement à ce sujet)

Après ces travaux la ligne a le tracé suivant: Cherbourg => Couville => Briquebec => La Haye du Puits => Lessay => Coutances => La Haye Pesney => Avranches => Pontorson =>Dinan => Brest Lors de la première guerre mondiale cette ligne est utilisée pour ravitailler les différentes bases militaires où les soldats sont en attente d'être envoyés au front. Cette ligne subit d'énormes dégâts lors de la seconde guerre mondiale et ne sera pas reconstruite selon le même tracé.

La ligne Cherbourg- Paris

L'idée de construire une voie reliant Paris à Caen puis à Cherbourg a été pensée en 1852 par une compagnie de Rouen et les travaux débutèrent l'année suivante, en 1853. Le tracé n'a presque pas été modifié par rapport à celui que nous connaissons actuellement. Aux archives, nous constatons surtout la présence de lettres et de rapports entre les maires, députés et ingénieurs. Cette ligne avait, comme la ligne "Cherbourg-Brest" un but commercial et militaire mais quasiment aucune trace de transport de passagers durant le XIXème siècle. Il n'y a que très peu d'informations sur la création de cette ligne aux archives de Cherbourg ce qui laisse à penser qu'à sa création cette ligne avait un rôle mineur à côté de la ligne Cherbourg-Brest.

La ligne Cherbourg-Saint Vaast la Hougue

C'est en 1878 que la ville de Cherbourg a pris conscience que la mise en place d'une voie ferrée reliant les côtes, comme Les Pieux, Barfleur, Saint Vaast la Hougue ou encore Saint Pierre Eglise serait un choix judicieux, d'un point de vue stratégique et économique.

En effet, leurs voisins Anglais de Portsmouth, en face de Cherbourg, ont déjà réalisé à cette époque, les travaux nécessaires pour amener,en cas de conflits avec d'autres pays, des forces armées aux points principaux du pays, c'est à dire sur les bords maritimes. Ainsi, les autorités ont aménagé des voies ferrées tout le long des côtes anglaises, au départ de Portsmouth et d'autres grandes villes .

De plus,Cherbourg possédait déjà un important camp militaire. D'après les personnes chargées de s'occuper de cette ligne ferroviaire, lsa mise en place permettrait de desservir sur un parcours de 38 kilomètres, une population composée au total de 79 000 habitants, ce qui à l'époque représentait près d'un septième de la population du département. Un comptage a alors été réalisé pour vérifier l'utilité que celle-ci pourrait avoir et il s'est avéré qu'entre Cherbourg et Tourlaville,une moyenne de 358 voitures chargées et de 233 voitures vides (mais venant prendre charge a cherbourg),provenaient de tous les points du Val de Saire en une journée,soit un total de 591 voitures, ce qui encouragea la mise en place de la ligne.

C'est donc dans la continuité des ces idées et constatations qu'une ligne reliant Cherbourg à Saint Vaast la Hougue a été créée en 1911. Elle desservait les villes de Tourlaville, Saint Pierre Eglise, Barfleur et, bien sûr, Saint Vaast La Hougue. Celle-ci permettait la traversée Est-ouest du Nord Cotentin. Surnommée la "Tue-Vaques" par la population, elle permettait également l'apport du courrier et des journaux quotidiens à travers les diffèrentes villes desservies (voir la liste plus haut). Son surnom provient notamment du fait de nombreuses collisions recensées sur cette ligne avec des bovins, appelés ainsi dans la langue traditionnelle du département, le patois.

Du fait de son intérêt stratégique, et étant située vers les bords maritimes, la ligne fut réquisitionnée à plusieurs reprises pendant la seconde guerre mondiale par l' armée Allemande pour transporter le sable provenant des dunes vers les chantiers de construction du mur de l' Atlantique, ainsi que pour transporter du matériel militaire.

C'est finalement l'usure de la ligne et du matériel, combiné à un entretien négligé de celle-ci qui sonnèrent son arrêt définitif en 1950, malgré sa reconstruction après le sabotage de celle-ci lors du débarquement, par les Allemands, dans le but de ralentir l'avancée de leurs ennemis. Une ligne reliant Cherbourg à Urville en Hague a également vu le jour mais nous possédons très peu d'informations sur celle-ci. Nous savons seulement qu'elle fut fermée en 1945 et qu' elle avait un intêret davantage tourné vers le transport de passagers et la distribution du courrier et des quotidiens.

La ligne Cherbourg-Coutances

La ligne reliant Cherbourg à Coutances fut construite peu de temps après celle reliant Cherbourg à saint-Vaast la Hougue ,elle passait par les villes et communes de Coutances, Saint Sauveur Lendelin, Périers, Millières(avec une halte ouverte uniquement aux voyageurs sans bagages ni chiens), Lessay, Angoville sur Ay(avec également une halte comme précédemment), La Haye du Puits, Saint Sauveur de Pierrepont (halte comme précédemment), Néhou(halte), Saint Sauveur le Vicomte, Bricquebec, Sottevast(possibilté de prendre un train ou d'en sortir), Couville, Martinvast, Cherbourg(arrêt). A noter que les principales gares de ce trajet sont les gares de Coutances,Sottevast et Cherbourg. La ligne est fermée depuis 1987 et est désormais reconvertie en voie verte pour les cyclistes et les piétons.

Conclusion

Cherbourg, au XIXème siècle est un carrefour commercial important. Il devient donc nécessaire de construire des voies de communication qui permettent d'exporter plus facilement vers les grandes villes de l'Ouest (Brest, Rennes) ou vers la capitale. La nécessité est ensuite de créer des lignes à travers le département , afin de permettre à la majeur partie de la population de se déplacer librement. C'est donc pour répondre à ce besoin que les lignes "Cherbourg-Saint Vaast" et " Cherbourg-Coutances" ont été crées avec comme second objectif pour la première, un objectif stratégique. Cherbourg exporte principalement sa production maraichère mais aussi ses bovins et moutons et les produits de la pêche. L'intérêt stratégique vient ensuite avec la guerre et la nécessité d'amener le matériel militaire vers les côtes.

Sources

Sources Bibliographiques

  • Archives municipales de Cherbourg
  • Alain de Dieuleveult, Michel Harouy, Quand les petits trains faisaient la Manche,  édition Cénomane, 1988

Sources Internet

 



(L'article n'est pas terminé, il nous reste à terminer la mise en page et à indiquer les sources, travail que nous réaliserons lors des séances de cours prochains ou en travail personnel)