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L''''hôpital-hospice de Cherbourg''' est un ancien établissement hospitalier de la [[Manche]], situé à [[Cherbourg]].
L''''hôpital-hospice de Cherbourg''' est un ancien établissement hospitalier de la [[Manche]], situé à [[Cherbourg]].


Il est l'un des quatre hospices fondés en [[1053]] par [[Guillaume le Conquérant]], avec ceux de Rouen, Caen et Bayeux, pour être « dispensé » de son mariage incestueux avec Mathilde de Flandre, sa cousine éloignée <ref name=Voisin>[[Voisin La Hougue]], ''Histoire de la ville de Cherbourg'' (continuée de 1728 jusqu'à 1835 par [[Vérusmor]]), Boulanger, 1835, p. 35-42. </ref>. Pour certains historiens, l'hôtel-dieu existait avant la donation de [[Guillaume le Conquérant]] <ref name=Voisin/>. Il aurait été fondé par les habitants Cherbourg « dès le premier siècle de l'établissement du christianisme dans ce pays » <ref name=Voisin/>, vers [[436]] par [[saint Éreptiole]].
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Pillé, puis brûlé au cours des différentes attaques anglaises de la fin du XIII{{e}} siècle <ref name=fleury > Jean Fleury, « Hôpital civil », ''in'' [[Jean Fleury]] et [[Hippolyte Vallée]], ''Cherbourg et ses environs : nouveau guide du voyageur à Cherbourg'', Impr. de Noblet, Cherbourg, 1839, p. 81-86.</ref>, il est en activité jusqu'en [[1304]] <ref name=Voisin/>. Le prieur achète alors un emplacement près de l'[[basilique Sainte-Trinité (Cherbourg-Octeville)|église]], y fait construire un hôpital de refuge avec une chapelle dédiée à saint Louis, mais ces constructions sont aussi détruites par le feu en [[1626]] <ref name=OE/>. Une vingtaine d'années après cet événement, Michel Groult, curé de Cherbourg, avance les fonds nécessaires pour la reconstruction des bâtiments dans la [[rue Tour-Carrée (Cherbourg-Octeville)|rue Tour-Carrée]], aussi appelée rue de l'Hôpital <ref name=OE/>. Ce dernier est agrandi d'une dépendance, [[Rue Hervieu (Cherbourg-Octeville)|rue Hervieu]], en [[1767]]. Pillé à la [[Révolution française dans la Manche|Révolution française]], il ne rouvre qu'en [[1804]]. Puis, l'établissement se trouvant à l'étroit, la ville achète au milieu du XIX{{e}} siècle un terrain nommé Tivoli, en haut de la [[Rue de la Duché (Cherbourg-Octeville)|rue de la Duché]], face au cimetière, pour y transférer les 17 aliénés <ref name=fleury />. Mais avec l'augmentation des effectifs, la construction d'un nouvel hôpital s'est vite avérée indispensable. Ce sera chose faite grâce à [[Napoléon Ier]], qui en [[1811]] avait accordé la création d'un [[Hôpital Louis-Pasteur|nouvel hôpital civil]] : l'hôpital ouvrira en [[1860]].
 
Un nouvel établissement proche de l'église de la Trinité lui succède progressivement. Celui-ci est doté d'une dépendance, [[Rue Hervieu (Cherbourg-Octeville)|rue Hervieu]], en [[1767]]. Pillé à la [[Révolution française dans la Manche|Révolution française]], il ne rouvre qu'en [[1804]]. Puis, l'établissement se trouvant à l'étroit, la ville achète au milieu du XIX{{e}} siècle un terrain nommé Tivoli, en haut de la [[Rue de la Duché (Cherbourg-Octeville)|rue de la Duché]], face au cimetière, pour y transférer les 17 aliénés <ref name=fleury />. Entretemps, [[Napoléon Ier]] accorde la création d'un [[Hôpital Louis-Pasteur|nouvel hôpital civil]], qui n'ouvre qu'en [[1860]].


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Version du 13 mai 2023 à 21:36

L'hôpital-hospice de Cherbourg est un ancien établissement hospitalier de la Manche, situé à Cherbourg.

Il est l'un des quatre hospices agrandis [1] en 1053 par Guillaume le Conquérant, avec ceux de Rouen, Caen et Bayeux, pour être « dispensé » de son mariage incestueux avec Mathilde de Flandre, sa cousine éloignée [2]. Pour certains historiens, l'hôtel-dieu existait avant la donation de Guillaume le Conquérant [2]. Il aurait été fondé par les habitants Cherbourg « dès le premier siècle de l'établissement du christianisme dans ce pays » [2], vers 436 par saint Éreptiole.

Il est situé dans le quartier de la Bucaille [2].

Pillé, puis brûlé au cours des différentes attaques anglaises de la fin du XIIIe siècle [3], il est en activité jusqu'en 1304 [2]. Le prieur achète alors un emplacement près de l'église, y fait construire un hôpital de refuge avec une chapelle dédiée à saint Louis, mais ces constructions sont aussi détruites par le feu en 1626 [1]. Une vingtaine d'années après cet événement, Michel Groult, curé de Cherbourg, avance les fonds nécessaires pour la reconstruction des bâtiments dans la rue Tour-Carrée, aussi appelée rue de l'Hôpital [1]. Ce dernier est agrandi d'une dépendance, rue Hervieu, en 1767. Pillé à la Révolution française, il ne rouvre qu'en 1804. Puis, l'établissement se trouvant à l'étroit, la ville achète au milieu du XIXe siècle un terrain nommé Tivoli, en haut de la rue de la Duché, face au cimetière, pour y transférer les 17 aliénés [3]. Mais avec l'augmentation des effectifs, la construction d'un nouvel hôpital s'est vite avérée indispensable. Ce sera chose faite grâce à Napoléon Ier, qui en 1811 avait accordé la création d'un nouvel hôpital civil : l'hôpital ouvrira en 1860.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « L'hôpital de Cherbourg il y a cent ans », Ouest-France, 4 décembre 1948.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Voisin La Hougue, Histoire de la ville de Cherbourg (continuée de 1728 jusqu'à 1835 par Vérusmor), Boulanger, 1835, p. 35-42.
  3. 3,0 et 3,1 Jean Fleury, « Hôpital civil », in Jean Fleury et Hippolyte Vallée, Cherbourg et ses environs : nouveau guide du voyageur à Cherbourg, Impr. de Noblet, Cherbourg, 1839, p. 81-86.