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Gilbert Boulanger

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Gilbert, Joseph, Hector, Boulanger, dit Gilles, né à Montmagny, Québec le 3 juin 1922 et mort le 31 décembre 2013 [1], est une personnalité liée à la Manche.

Biographie

Gilles Boulanger est le fils d’Emile Boulanger et Dauray Lepage et fait partie d’une fratrie de 10 enfants. A l’âge de 8 ans, il perd sa mère. Il a des origines normandes, puisqu'en 1663, un de ses ancêtres, Claude Lefèbvre-dit-Boulanger, émigre en Nouvelle-France [2].

Après sa scolarité au collège des Frères du Sacré Cœur à Montmagny, Gilles entre dans une école technique à Québec (1939-1940), ce qui ne le passionne pas.

À 18 ans, au mois de juin 1940, il se porte volontaire pour servir dans l’aviation et rejoint l’Aviation royale canadienne. Au terme de son instruction, qu'il effectue en tant que mitrailleur à Summerside (Île-du-Prince-Édouard) et à Mont-Joli (Québec), il est promu sergent. En décembre 1942, à bord du Queen Elisabeth I en partance de New York, il prend la direction de Greenock, (Écosse), où il réalise son entraînement aérien avant d'être envoyé à Gibraltar, au Maroc, en Algérie et de rejoindre l’escadron 425 de l’ARC en Tunisie.

En octobre 1943, Gilles revient en Angleterre. Dans une station aéroportuaire du Yorkshire, il s’entraîne sur les avions Halifax avant d’enchaîner les missions.

Le 6 juin 1944, vers 1h30, à bord d’un Halifax, il assure une mission de bombardement des batteries allemandes situées à proximité de la ville d’Houlgate (Calvados). À 21h30, il repart en mission et effectue un second raid ayant pour cible cette fois-ci la ville de Coutances. En 2010, Gilbert Boulanger témoigne [3] : "On bombardait des rails de chemin de fer et des routes qui se croisaient. Ce n’était pas tellement loin de Coutances. À Coutances, il y avait beaucoup de rails qui arrivaient d’un peu partout dans la province. Alors, nous avons bombardé Coutances cette nuit-là. J’ai su par après, en 2007, que nous avions tué 300 civils et qu’on avait détruit 1000 bâtiments. C’est monsieur le maire qui m’a dit ça alors qu’on m’accueillait à l’[Hôtel de ville de Coutances|Hôtel de Ville]]. Je ne savais pas ces choses là. J’étais très troublé quand on m’a dit ça. Il y a une vieille dame qui s’est aperçue que j’étais mal à l’aise et elle est venue me voir. Elle m’a touché au bras et m’a dit, « Monsieur Boulanger, ne soyez pas triste, c’est le prix de la liberté »".

Il enchainera par la suite de nombreuses missions similaires sur l’Italie, la France, la Belgique et l’Allemagne, avant de devenir Officier de liaison chargé de recruter des éléments francophones pour l’escadron 425 de l’ARC.

De retour au Canada le 10 mai 1945, Gilles Boulanger obtient son diplôme de pilote privé en 1946 et consacre sa vie professionnelle à l’aviation civile (transport aérien, fabrication de bimoteurs). Il revient souvent en Normandie [4].

Distinction

  • La Distinguished Flying Cross lui est décernée le 1er septembre 1944.

Notes et références

Source

  • Gilbert Boulanger, L’Alouette affolée. Un adolescent à la guerre (1939-1945), Editeur Lux, Montréal, 2010

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