André Defrance
De Wikimanche
André Louis Gustave Defrance, né le 18 décembre 1908 à Cherbourg et décédé le 9 juillet 1952 à Équeurdreville, est un militant communiste et un déporté-résistant français.
Syndicaliste à l'Arsenal de Cherbourg, où il est chaudronnier depuis 1926, André Defrance s'engage dans la lutte contre l'occupant dès sa démobilisation en septembre 1940 en établissant des groupes d'actions sous l'égide du Parti Communiste. Puis, avec l'aide de son épouse Juliette Munsch et le concours de nombreux autres partisans comme Louis Hilliou, Henri Corbin, André Blouet, Arsène Paris ou bien encore Roger Aumont, il implante et coordonne dans la Manche le Front National de Lutte pour la Libération de la France. Il entre dans la clandestinité en mai 1941, à la suite d’une grève qu’il organise au sein du terrain d’aviation de Gonneville-Maupertus. Il intègre les Francs-tireurs et Partisans (FTP) et devient Commissaire Militaire Régional (CMR). En juin 1942, son action s'étend à l'Oise puis à la Seine-Maritime.
André Defrance mène de nombreux actes de résistance armée : attaques à la grenade contre des cinémas militaires allemands, actes de sabotage ferroviaire, réception et distribution d'armes. Il organise également la création de maquis, le recrutement de partisans, l'accueil de parachutistes alliés ou bien encore la rédaction et la diffusion de nombreuses revues clandestines.
Nommé en décembre 1943 Commissaire Militaire Inter Régional (CMIR) pour la région Basco-landaise par Albert Ouzoulias, il est arrêté au retour d'une mission en janvier 1944 dans le train Bordeaux-Tarbes. Livré à la Gestapo, il est déporté à Auschwitz, Buchenwald puis Flossenburg. Il est recueilli par l'armée américaine en avril 1945 après s'être évadé d'une colonne d'évacuation.
Croix de guerre avec plusieurs citations, André Defrance est le premier Manchois, et l'un des premiers Français, à recevoir la médaille de la Résistance, par un décret du Gouvernement provisoire d'Alger, signé par le général de Gaulle, en date du 6 avril 1944.