Actions

Studio 70

De Wikimanche

Le Studio 70 est une ancienne salle de cinéma située à Équeurdreville-Hainneville.

Il prend la suite du cinéma Jeanne d'Arc, géré par une association catholique.

Il est situé à l'angle de la rue Hervé-Mangon et de la rue Jeanne-d'Arc. Son exploitation commence en réalité vers 1968 [1].

Il est classé « Art et essai ».

Il est géré par MM. Belhomme et Fauvel.

Alexis Salatko s'en souvient ainsi dans Vingt-deux nuances de gris : « En ce temps-là, les seuls films dignes d'intérêt passaient au Studio 70... un vieux bâtiment échoué au fin fond d'Équeurdreville (...) L'enseigne du Studio 70 étincelait au firmament d'un terrain vague envahi de chiendent qui servait de parking, de parvis aux fidèles venus célébrer la grand-messe en Technicolor (...) On se rendait au Studio le samedi soir, par vagues déferlantes, à pied, à vélo ou en Vespa maquillée en Harley Davidson pour nous “faire une toile”, entendez dévorer quelques morceaux d'anthologie signés Stanley Kubrick, Elia Kazan, Nicholas Ray ou Roman Polanski, ces dieux du septième art que l'on ne pouvait invoquer qu'ici, en ce temple aujourd'hui démoli » [2].

Après une dernière séance le 30 août 1987, le cinéma ferme ses portes à cause d'une baisse de la fréquentation liée en grande partie à la concurrence nouvelle des "Club 6" et "Central", à la préférence donnée par la mairie d'Équeurdreville au Palace dans l'octroi des subventions, à la multiplicité des chaînes de télévision et au développement de la vidéo [3]. De 16 000 entrées en 1982, la fréquentation était passée à moins de 7000, c'est-à-dire le seuil de rentabilité.

Notes et références

  1. Témoignage personnel.
  2. Alexis Salatko, Vingt-deux nuances de gris, Presses de la Renaissance, 1990.
  3. Ouest-France, 1er septembre 1987.

Article connexe