Saint Gerbold

Statue restaurée, provenant de l'ermitage de Gratot

Saint Gerbold dans l'église de Gratot

Saint Gerbold, mort en 695, est un saint vénéré dans la Manche.

Saint guérisseur invoqué pour la guérison des troubles digestifs, saint Gerbold vécut à la fin du VII^e siècle.

Il est êté le 4 décembre.

La légende

Peu de témoignages attestent de son existence et son lieu d’origine est incertain. Il naît probablement dans le Calvados puis vit en Angleterre, comme intendant chez un riche seigneur. L’épouse de ce seigneur lui fait vainement plusieurs avances, et, furieuse de son indifférence, l’accuse d’avoir abusé d’elle.

Gerbold est jeté à la mer, attaché à une meule. La pierre devient par miracle une embarcation qui lui permet de rejoindre le rivage de Ver-sur-Mer, près de Bayeux. Il décide alors d’y vivre en ermite jusqu’au jour où la population, connaissant ses miracles, lui demande de succéder à l’évêque, récemment décédé.

L’austérité et la rigueur morale de son épiscopat lui valent l’inimitié des Bayeusains qui le chassent. Furieux, l’évêque jette son anneau épiscopal à la rivière, jurant qu’il ne reviendra à la tête du diocèse qu’à la condition qu’on lui rapporte l’objet perdu. Bientôt, un châtiment divin accable la population qui s’est détournée de la religion : le pays est frappé d’une épidémie de dysenterie.

Seul celui qui a quitté son siège d’évêque peut les guérir. Or, un pêcheur découvre l’anneau de saint Gerbold dans le ventre d’un poisson. L’ermite tient sa parole. Il revient au siège épiscopal et l’épidémie cesse.

Saint Gerbold meurt en 695. Des reliques de son corps sont conservées au musée Baron-Gérard de Bayeux et à l’église du Petit-Celland.

Lieux de culte

• Chapelle Saint-Gerbold à Cerisy-la-Forêt
• Ermitage Saint-Gerbold à Gratot. Rien n’indique que saint Gerbold soit venu à Gratot. Philippe d’Argouges lui a dédié cette chapelle huit siècles plus tard probablement parce que la famille d’Argouges était originaire de Bayeux. On peut aussi supposer que la chapelle est devenue ermitage toujours en son honneur, puisqu’il a vécu plusieurs années en ermite.
• Au Petit-Celland, où la tradition le dit né à la Berrière, l'église Saint-Ouen abrite deux statues le représentant, l'une contenant des ossements attribués à saint Gerbold ; dans les années 1980, des pèlerins viennent encore boire l'eau miraculeuse ou remplir des bouteilles à la fontaine Saint-Gerbold devenue aujourd'hui inaccessible .

Bibliographie

• Jean Fournée, « Saint Gerbold, évêque de Bayeux (fin VII^e  », Revue de la Manche, n° 132, octobre 1991.

Lien interne

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