Actions

Eugène Descottes-Genon

De Wikimanche

Eugène Descottes-Genon.

Eugène Georges Auguste Descottes-Genon, né à Cherbourg le 2 mai 1879 et mort en mer le 16 avril 1934, est une personnalité militaire de la Manche.

Biographie

Eugène Descottes-Genon voit le jour au n°1 de la rue de l'Ancien-Hôtel-Dieu. Il est le petit-fils de Pierre Bouin, maire d'Équeurdreville.

Comme Pierre Neuzillet, il est autorisé à subir les épreuves orales du concours de l'École navale en 1896 [1], mais il n'y fait sa rentrée que le 1er octobre 1897 [2]. Sa première campagne est celle de la révolte des Boxers, en Chine, à laquelle il participe comme aspirant à bord du Redoutable et de L'Alouette [3]. Enseigne de vaisseau en 1902, il obtient la spécialité de torpilleur en 1905 [4]. Après avoir obtenu de brillants résultats à l'école de canonnage (1909-1910) [5], il sert en Extrême-Orient de 1910 à 1913 sur le Dupleix et le Kléber [6]. Il effectue ensuite un stage à l'École d'application de tir à la mer en vue d'obtenir le certificat de directeur de tir ou d'officier de tir [7]. Pendant la Première Guerre mondiale, il fait la chasse aux sous-marins en mer Égée à bord du torpilleur Spahi (à partir de 1917) [8]. Promu capitaine de frégate en 1919, il est appelé à commander le Quentin-Roosevelt en mer du Nord [6]. En novembre 1921, il est admis au centre des hautes études navales à Paris [9]. Promu capitaine de vaisseau en 1924 [10], il commande l'année suivante le cuirassé Paris dans les forces navales qui aident à la répression de l'insurrection pendant la guerre du Rif. Il est blessé à la tête le 7 octobre 1925 lors du bombardement de la baie d'Al Hoceïma et cité à l'ordre de l'armée [3]. Descottes-Genon est ensuite attaché au ministre de la Marine Leygues, dont il est le chef du cabinet militaire du mois d'août 1927 au mois d'octobre 1929. Dans l'intervalle, il est élevé au grade de contre-amiral le 15 mars 1928. Il est ensuite appelé à commander la première division légère, composée des trois croiseurs Duquesne, Suffren et Tourville, pendant la croisière de dix mois qu'elle effectue autour de l'Atlantique et de la Méditerranée [6].

En 1930, il fait partie de la délégation française à la Conférence navale de Londres, en qualité d'expert [11]. Major-général à Toulon en 1932-1933, il est promu vice-amiral le 21 février 1933 et est nommé en octobre 1933 au commandement des forces navales en Extrême-Orient [12].

Bien que déjà malade, il hisse sa marque le 27 mars 1934 à Tourane (Indochine) sur le Primauguet. Il y meurt trois semaines plus tard d'une pneumonie compliquée d'une septicémie [13]. Ses obsèques sont célébrées le 20 avril à Shangaï, où il est inhumé. Un service funèbre est célébré le 8 mai en l'église Notre-Dame-du-Vœu de Cherbourg, en présence du préfet maritime et des autorités locales [14].

Le Figaro note qu'il était « un des officiers généraux les plus éminents de la marine », doté d'une « intelligence vive » et de « brillantes qualités de chef » [15].

Distinctions

  • Légion d'honneur (commandeur)
  • Grand officier de l'Ordre de l'Épée

Notes et références

  1. Journal officiel de la République française, 21 juin 1896.
  2. L'Ouest-Éclair, 24 janvier 1933.
  3. 3,0 et 3,1 Excelsior, 18 avril 1934.
  4. Journal officiel de la République française, 10 août 1905.
  5. L'Ouest-Éclair, 18 septembre 1910.
  6. 6,0 6,1 et 6,2 La Petite Gironde, 18 avril 1934.
  7. Le Réveil, 20 septembre 1913.
  8. La Croix, 25 avril 1917.
  9. L'Ouest-Éclair, 25 novembre 1921.
  10. Le Temps, 15 mai 1924.
  11. Journal des débats politiques et littéraires, 18 avril 1934.
  12. Le Petit Journal, 18 octobre 1933.
  13. Le Journal, 18 avril 1934.
  14. Le Figaro, 10 mai 1934.
  15. Le Figaro, 18 avril 1934.