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'''Jules-Polydore Le Marois''', né à Paris le [[15 décembre|24 frimaire]] [[1802|an XI]] et mort dans la même ville {{date décès|3|4|1870}}, est un homme politique de la [[Manche]].
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'''Jules-Polydore Le Marois''', {{date naissance-R et décès|15|12|1802|3|4|1870|Paris}}, est un homme politique de la [[Manche]].


==Biographie==
Il est le fils du général [[Jean Le Marois]].
Il est le fils du général [[Jean Le Marois]].


Il se marie le [[21 août]] [[1832]] à Paris avec Jacqueline Giudicelli ([[1810]]-[[1869]]) <ref name=genfam>Généalogie familale [http://www.lemarois.com/jlm/data/l01lemarois.html ''(lire en ligne)'']. </ref>. Elle lui donne trois enfants : Napoléon Jules ([[1835]]-[[1872]]), Louise-Coralie ([[1836]]-[[1858]]) et [[Jean Polydore Le Marois]] ([[1839]]-[[1889]]).
Il se marie le [[21 août]] [[1832]] à Paris avec Jacqueline Giudicelli ([[1810]]-[[1869]]) <ref name=genfam>Généalogie familale [http://www.lemarois.com/jlm/data/l01lemarois.html ''(lire en ligne)'']. </ref>. Elle lui donne trois enfants : Napoléon Jules ([[1835]]-[[1872]]), Louise-Coralie ([[1836]]-[[1858]]) et [[Jean Polydore Le Marois]] ([[1839]]-[[1889]]).


Il est élu député de la Manche pour la circonscription de [[Valognes]] en [[1834]] contre Ernest Sivard de Beaulieu, réélu en [[1837]] contre [[Alexis de Tocqueville]], et battu par le même homme en [[1839]] <ref name=genfam/>. Il se présente de nouveau aux élections de [[1842]], [[1846]] et janvier [[1849]], sans plus de succès <ref name=genfam/>. De centre gauche, il est proche du Tiers-Parti <ref name=Robert>Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, ''Dictionnaire des parlementaires français'' (1889-1891). </ref>.
Il est élu député de la Manche pour la circonscription de [[Valognes]] en [[1834]] contre Ernest Sivard de Beaulieu, réélu en [[1837]] contre [[Alexis de Tocqueville]], et battu par le même homme en [[1839]] <ref name=genfam/>. Il se présente de nouveau aux élections de [[1842]], [[1846]] et celles de janvier [[1849]], sans plus de succès <ref name=genfam/>. De centre gauche, il est proche du Tiers-Parti <ref name=Robert>Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, ''Dictionnaire des parlementaires français'' (1889-1891). </ref>.


En mai [[1849]], il est élu à l'Assemblée législative, où il siège avec la majorité et soutient Louis-Napoléon Bonaparte <ref name=Robert/>. Après le Coup d'État de [[1851]], il est nommé au Sénat en [[1852]], où il appuie le rétablissement de l'Empire <ref name=Robert/>.  
En mai [[1849]], il est élu à l'Assemblée législative, où il siège avec la majorité et soutient Louis-Napoléon Bonaparte <ref name=Robert/>. Après le Coup d'État de [[1851]], il est nommé au Sénat en [[1852]], où il appuie le rétablissement de l'Empire <ref name=Robert/>.  


Il élu conseiller général du [[canton de Bricquebec]] et du [[canton de Barneville-Carteret|canton de Barneville]] en [[1839]] <ref name=RDM>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>. Il reste en poste jusqu'en [[1848]]. Puis il est élu conseiller général  du canton de Bricquebec seul jusqu'en [[1868]] <ref name=RDM/>.  
Il est élu conseiller général du [[canton de Bricquebec]] et du [[canton de Barneville-Carteret|canton de Barneville]] en [[1839]] <ref name=RDM>« Tout sur la Manche », ''Revue du département de la Manche'', tome 29, n° 113-114-115, 1987. </ref>. Il reste en poste jusqu'en [[1848]]. Puis il est élu conseiller général  du canton de Bricquebec seul jusqu'en [[1868]] <ref name=RDM/>.  


En janvier [[1852]], après le Coup d'État, il est nommé sénateur <ref name=genfam/>.
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Il est « le type même du notable parfaitement ancré dans le milieu local » (...) Il « fréquente assidûment depuis des années les fêtes, foires et banquets. Il sait se tenir à table et fait apprécier sa cordialité et son solide coup de fourchette, vertus fort prisées en terre normande. Il dispose enfin d'une fortune considérable qui en impose à tous et dont il sait faire un usage adroit » <ref>Jean Quellien, ''Normandie Magazine'', n° 23, novembre 1984. </ref>.
Il est « le type même du notable parfaitement ancré dans le milieu local » […] Il « fréquente assidûment depuis des années les fêtes, foires et banquets. Il sait se tenir à table et fait apprécier sa cordialité et son solide coup de fourchette, vertus fort prisées en terre normande. Il dispose enfin d'une fortune considérable qui en impose à tous et dont il sait faire un usage adroit » <ref>Jean Quellien, ''Normandie Magazine'', n° 23, novembre 1984. </ref>.


==Hôtel Le Marois==
==Hôtel Le Marois==
[[Fichier:9 avenue Franklin-D.-Roosevelt.JPG|thumb|right||L'hôtel Le Marois, avenue Franklin-D.-Roosevelt à Paris.]]
[[Fichier:9 avenue Franklin-D.-Roosevelt.JPG|thumb|right|210px|L'hôtel Le Marois, avenue Franklin-D.-Roosevelt à Paris.]]
Jules-Polydore Le Marois fait construire à Paris, « autour de [[1863]] », un hôtel particulier aujourd'hui, appelé « l'hôtel Le Marois », situé 9-11, avenue Franklin-Roosevelt, près des Champs-Élysées (8{{e}}). D'abord « lieu de rendez-vous de la haute société du Second Empire », la somptueuse demeure est rachetée en [[1927]] par le Cercle France-Amériques, créé en [[1909]] pour développer l'amitié entre la France et les États-Unis. La Maison France-Amériques est aujourd'hui « le point de rencontre privilégié des élites franco-américaines dans les domaines de la diplomatie, la finance, la recherche, mais aussi la défense et la culture » <ref>Éric Mandel, « Un palais américain à Paris », ''Le Journal du Dimanche'', 21 juin 2009. </ref>.
Jules-Polydore Le Marois fait construire à Paris, « autour de [[1863]] », un hôtel particulier aujourd'hui, appelé « l'hôtel Le Marois », situé 9-11, avenue Franklin-Roosevelt, près des Champs-Élysées (8{{e}}). D'abord « lieu de rendez-vous de la haute société du Second Empire », la somptueuse demeure est rachetée en [[1927]] par le Cercle France-Amériques, créé en [[1909]] pour développer l'amitié entre la France et les États-Unis. La Maison France-Amériques est aujourd'hui « le point de rencontre privilégié des élites franco-américaines dans les domaines de la diplomatie, la finance, la recherche, mais aussi la défense et la culture » <ref>Éric Mandel, « Un palais américain à Paris », ''Le Journal du Dimanche'', 21 juin 2009. </ref>.


==Distinctions==
==Distinction==
Il est officier de la Légion d'honneur.
Il est officier de la Légion d'honneur.


{{Notes et références}}
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==Article connexe==
*[[Le Marois]]
 
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[[Catégorie:Sénateur de la Manche]]
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Jules-Polydore Le Marois.

Jules-Polydore Le Marois, né à Paris le 15 décembre 1802 (24 frimaire an XI) et mort dans la même commune le 3 avril 1870, est un homme politique de la Manche.

Biographie

Il est le fils du général Jean Le Marois.

Il se marie le 21 août 1832 à Paris avec Jacqueline Giudicelli (1810-1869) [1]. Elle lui donne trois enfants : Napoléon Jules (1835-1872), Louise-Coralie (1836-1858) et Jean Polydore Le Marois (1839-1889).

Il est élu député de la Manche pour la circonscription de Valognes en 1834 contre Ernest Sivard de Beaulieu, réélu en 1837 contre Alexis de Tocqueville, et battu par le même homme en 1839 [1]. Il se présente de nouveau aux élections de 1842, 1846 et celles de janvier 1849, sans plus de succès [1]. De centre gauche, il est proche du Tiers-Parti [2].

En mai 1849, il est élu à l'Assemblée législative, où il siège avec la majorité et soutient Louis-Napoléon Bonaparte [2]. Après le Coup d'État de 1851, il est nommé au Sénat en 1852, où il appuie le rétablissement de l'Empire [2].

Il est élu conseiller général du canton de Bricquebec et du canton de Barneville en 1839 [3]. Il reste en poste jusqu'en 1848. Puis il est élu conseiller général du canton de Bricquebec seul jusqu'en 1868 [3].

En janvier 1852, après le Coup d'État, il est nommé sénateur [1].

Il est « le type même du notable parfaitement ancré dans le milieu local » […] Il « fréquente assidûment depuis des années les fêtes, foires et banquets. Il sait se tenir à table et fait apprécier sa cordialité et son solide coup de fourchette, vertus fort prisées en terre normande. Il dispose enfin d'une fortune considérable qui en impose à tous et dont il sait faire un usage adroit » [4].

Hôtel Le Marois

L'hôtel Le Marois, avenue Franklin-D.-Roosevelt à Paris.

Jules-Polydore Le Marois fait construire à Paris, « autour de 1863 », un hôtel particulier aujourd'hui, appelé « l'hôtel Le Marois », situé 9-11, avenue Franklin-Roosevelt, près des Champs-Élysées (8e). D'abord « lieu de rendez-vous de la haute société du Second Empire », la somptueuse demeure est rachetée en 1927 par le Cercle France-Amériques, créé en 1909 pour développer l'amitié entre la France et les États-Unis. La Maison France-Amériques est aujourd'hui « le point de rencontre privilégié des élites franco-américaines dans les domaines de la diplomatie, la finance, la recherche, mais aussi la défense et la culture » [5].

Distinction

Il est officier de la Légion d'honneur.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Généalogie familale (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1889-1891).
  3. 3,0 et 3,1 « Tout sur la Manche », Revue du département de la Manche, tome 29, n° 113-114-115, 1987.
  4. Jean Quellien, Normandie Magazine, n° 23, novembre 1984.
  5. Éric Mandel, « Un palais américain à Paris », Le Journal du Dimanche, 21 juin 2009.

Article connexe