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'''François Alexandre Nigault''', sieur de Vauver, jurisconsulte et juge, est né le 17 juillet [[1744]] à [[Saint-Sauveur-le-Vicomte]] et mort le 21 septembre [[1818]] en cette ville.
'''François Alexandre Nigault''', sieur de Vauver, {{date naissance et décès|19|7|1744|21|9|1818|Saint-Sauveur-le-Vicomte}} <ref name=EC1> [https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e5e8b1b1127f/5e5e8b21b3b6c.ef=2&s=14 – Acte de baptême – Page 177/258].</ref> <ref name=EC2>[https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005e6144a8293a0/5e6144aa85591.ef=2&s=14 – Acte de décès - Page 113/152].</ref>, est un jurisconsulte et juge de la [[Manche]].


Son père était juge au baillage de Saint-Sauveur-le-Vicomte et vicomte de [[Beaumont-Hague]]. Il fit des études de droit à Paris, puis succéda à son père dans la charge de vicomte de Beaumont, à laquelle il joignit en janvier [[1773]], celle de jurisconsulte au Châtelet de Paris.
==Biographie==
Son père est juge au bailliage de Saint-Sauveur-le-Vicomte et vicomte de [[Beaumont-Hague]]. Il fait des études de droit à Paris, puis succède à son père dans la charge de vicomte de Beaumont, à laquelle il joint en janvier [[1773]], celle de jurisconsulte au Châtelet de Paris.


Pendant le cours de ses fonctions qui embrassent la période de 1773 à [[1790]], année de la suppression des vicomtes, François de Vauver sut se concilier les sympathies générales. A l'époque de la Terreur, il eut, pour secourir d'anciens clients, le courage de sortir de sa retraite pour parler au Tribunal révolutionnaire.
Pendant le cours de ses fonctions qui embrassent la période de [[1773]] à [[1790]], année de la suppression des vicomtes, François de Vauver sait se concilier les sympathies générales. À l'époque de la Terreur, il eut, pour secourir d'anciens clients, le courage de sortir de sa retraite pour parler au Tribunal révolutionnaire.


En [[1797]], il reprit ses fonctions de jurisconsulte. Le 11 Germinal an VIII ([[1799]]), le premier consul le nomma juge au tribunal de la Seine qu'il venait de créer. Dans ce tribunal qui comptait des jurisconsultes d'un ordre supérieur, tels que Bigot de Prémeneu, Demeunier et Mourre, il gagna l'estime et l'affection de tous.
En [[1797]], il reprend ses fonctions de jurisconsulte. Le [[1er avril|11 germinal]] [[1800|an VIII]], le premier consul le nomme juge au tribunal de la Seine qu'il vient de créer. Dans ce tribunal qui compte des jurisconsultes d'un ordre supérieur, tels que Bigot de Prémeneu, Demeunier et Mourre, il gagne l'estime et l'affection de tous.


En [[1800]], de Vauver se trouvait juge à la première chambre et directeur du jury d'accusation. Marchanzy, auteur de la ''Gaule poétique'' remplissait les fonctions de suppléant. François de Vauver avait alors 65 ans, mais il avait conservé son physique agréable.
En [[1800]], de Vauver se trouve juge à la première chambre et directeur du jury d'accusation. Marchanzy, auteur de la ''Gaule poétique'' remplit les fonctions de suppléant. François de Vauver a alors 65 ans, mais il a conservé son physique agréable.


En [[1815]], malgré son grand âge, il fut appelé par la Restauration à faire partie du tribunal de 1ère instance qui avait succédé au tribunal de la Seine. Il avait alors 71 ans. A cette époque, les douceurs de la vie privée et les charmes du pays natal le firent définitivement penser à la retraite. Il habitait encore la rue des Saints-Pères où il partageait avec son ami M. de Tabaru un hôtel qui leur avait servi d'asile ignoré pendant la Terreur.
En [[1815]], malgré son grand âge, il est appelé par la Restauration à faire partie du tribunal de première instance qui a succédé au tribunal de la Seine. Il a alors 71 ans. À cette époque, les douceurs de la vie privée et les charmes du pays natal lui font penser à la retraite. Il habite encore la rue des Saints-Pères où il partage avec son ami M. de Tabaru un hôtel qui leur a servi d'asile ignoré pendant la Terreur.


Nommé à sa demande juge honoraire le 30 novembre [[1817]], il revint à Saint-Sauveur-le-Vicomte. Il estimait fort cette retraite de province qui favorise plus que Paris l'intimité de la famille et des amis.
Nommé à sa demande juge honoraire le [[30 novembre]] [[1817]], il revient à Saint-Sauveur-le-Vicomte. Il estime fort cette retraite de province qui favorise plus que Paris l'intimité de la famille et des amis.


Âgé et célibataire, il avait alors peu de fréquentations. Habitué aux formes et aux prudentes lenteurs de la vieille magistrature, il avait une conversation pleine de douceur et de dignité. On retrouvait souvent dans son esprit l'ironie mesurée d'Etienne Pasquier, son auteur favori et le trait fin et ingénieux de Fontenelle. Il est mort le 21 septembre 1818 à Saint-Sauveur-le-Vicomte.
Âgé et célibataire, il a alors peu de fréquentations. Habitué aux formes et aux prudentes lenteurs de la vieille magistrature, il a une conversation pleine de douceur et de dignité. On retrouve souvent dans son esprit l'ironie mesurée d'Étienne Pasquier, son auteur favori et le trait fin et ingénieux de Fontenelle. Il meurt le 21 septembre 1818 à Saint-Sauveur-le-Vicomte.
 
{{Notes et références}}
 
== Article connexe ==
* [[Nigault]]


===Source===
===Source===
* L. de Pontaumont, ''Annuaire de la Manche'', 1860.
* L. de Pontaumont, ''Annuaire de la Manche'', 1860.


[[Catégorie : &Eacute;crivain de la Manche|Nigault, François alexandre]]
{{CLEDETRI:Nigault, François-Alexandre}}
 
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Écrivain de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité judiciaire de la Manche]]

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François Alexandre Nigault, sieur de Vauver, né à Saint-Sauveur-le-Vicomte le 19 juillet 1744 et mort dans la même commune le 21 septembre 1818 [1] [2], est un jurisconsulte et juge de la Manche.

Biographie

Son père est juge au bailliage de Saint-Sauveur-le-Vicomte et vicomte de Beaumont-Hague. Il fait des études de droit à Paris, puis succède à son père dans la charge de vicomte de Beaumont, à laquelle il joint en janvier 1773, celle de jurisconsulte au Châtelet de Paris.

Pendant le cours de ses fonctions qui embrassent la période de 1773 à 1790, année de la suppression des vicomtes, François de Vauver sait se concilier les sympathies générales. À l'époque de la Terreur, il eut, pour secourir d'anciens clients, le courage de sortir de sa retraite pour parler au Tribunal révolutionnaire.

En 1797, il reprend ses fonctions de jurisconsulte. Le 11 germinal an VIII, le premier consul le nomme juge au tribunal de la Seine qu'il vient de créer. Dans ce tribunal qui compte des jurisconsultes d'un ordre supérieur, tels que Bigot de Prémeneu, Demeunier et Mourre, il gagne l'estime et l'affection de tous.

En 1800, de Vauver se trouve juge à la première chambre et directeur du jury d'accusation. Marchanzy, auteur de la Gaule poétique remplit les fonctions de suppléant. François de Vauver a alors 65 ans, mais il a conservé son physique agréable.

En 1815, malgré son grand âge, il est appelé par la Restauration à faire partie du tribunal de première instance qui a succédé au tribunal de la Seine. Il a alors 71 ans. À cette époque, les douceurs de la vie privée et les charmes du pays natal lui font penser à la retraite. Il habite encore la rue des Saints-Pères où il partage avec son ami M. de Tabaru un hôtel qui leur a servi d'asile ignoré pendant la Terreur.

Nommé à sa demande juge honoraire le 30 novembre 1817, il revient à Saint-Sauveur-le-Vicomte. Il estime fort cette retraite de province qui favorise plus que Paris l'intimité de la famille et des amis.

Âgé et célibataire, il a alors peu de fréquentations. Habitué aux formes et aux prudentes lenteurs de la vieille magistrature, il a une conversation pleine de douceur et de dignité. On retrouve souvent dans son esprit l'ironie mesurée d'Étienne Pasquier, son auteur favori et le trait fin et ingénieux de Fontenelle. Il meurt le 21 septembre 1818 à Saint-Sauveur-le-Vicomte.

Notes et références

Article connexe

Source

  • L. de Pontaumont, Annuaire de la Manche, 1860.