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Élan artistique

De Wikimanche

L'Élan artistique est une association de la Manche, située à Saint-Hilaire-du-Harcouët.

1er épisode

Le 6 février 1948, trois hommes de Saint-Hilaire-du-Harcouet, se retouvent dans une maison de la rue Gambetta. Passionnés de théâtre, ils ont envie de créer une troupe. Ce sont Roger Moulin, Édouard Gallais, Alain Le Gall. La société Élan artistique est née.

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2e épisode

Cette société a pour but l'éducation artistique, à travers des activités telles que théâtre parlé, théâtre lyrique, chorégraphie, variétés, etc. C'est ainsi que, dès juin 1948, une opérette est au programme : Les Cloches de Corneville.

Si les premiers rôles chantés sont tenus pas des professionnels, les autres personnages sont joués par les comédiens de la troupe qui assure également la direction musicale, la régie du chant et la mise en scène.

Mais on ne sait pas où ils jouaient !

Les Cloches de Corneville.

3e épisode

La troupe de l'Élan artistique se produit plusieurs fois par an. Et en cette année 1948, elle joue : La Main leste de Labiche, Le Poulailler de A. de Farges, La Fontaine aux épingles et La Paix chez soi de G. Courteille, et, bien sûr, Les Cloches de Corneville de Clairville et Gabet.

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Les Cloches de Corneville: Suzanne Baugé et André Baugé.
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L'Aubrge du cheval blanc.

60 ans d’histoire théâtrale à Saint-Hilaire-du-Harcouët

L’Élan artistique existe depuis février 1948 (1). Alors que Saint-Hilaire tente d’effacer les méfaits des bombardements de 1944, Roger Moulin, Édouard Gallais, Alain Le Gall créent cette association. Le bureau s’élargit rapidement avec la venue de Lily Renault, Suzanne Thoury, MM. Maurice Colas, Marcel Legeard, Pierre Papouin.

Les statuts déposés en avril 1948 et modifiés en 1953, stipulent entre autre : “ Cette société a pour but l’éducation artistique, tant théâtrale que lyrique des masses et particulièrement de la jeunesse, la diffusion de spectacles tels que théâtre parlé, théâtre lyrique, chorégraphie, variétés… sera admise, sans distinction de sexe ni d’idées tant politiques que religieuses, à titre de membre actif toute personne prenant l’engagement d’assister régulièrement aux réunions (répétitions, cours, représentations)... ”

Dès le mois de juin 1948, une opérette est au programme “Les Cloches de Corneville ”. Si dans la troupe on ne manque pas de talents, les premiers rôles chantés sont tenus par des professionnels André Baugé de l’Opéra, Suzanne Baugé des théâtres du Châtelet et de Mogador, Jean Huber et Simone Buffard de la Gaieté Lyrique. Mais les autres rôles sont tenus par les comédiens de la troupe : Maurice Colas, Marcel Legeard, Léon Thoury, Suzanne Thoury, Nicole Jusseaume, Thérèse Boutry, Antoinette Houitte, Janine Costa, Marguerite Amoros, Marie Hélène Cauny, de même la direction musicale est assurée par Roger Moulin, élu président le mois précédent, la régie du chant par Édouard Gallais, la mise en scène par Alain Le Gall. Parmi tous ces noms nous trouvons les fondateurs et les premiers membres de l’Élan Artistique.

Une opérette sera présentée chaque année jusqu’en 1955.

Dans les opérettes, il est indispensable de présenter des ballets. Aussi des cours de danse classique sont créés, ouverts à celles et ceux qui sont tentés par cette difficile et exigeante discipline. La direction est confiée à Lily Renault. Fort des résultats obtenus, de la qualité des prestations de cet ensemble chorégraphique, il sera proposé :

- des galas de danse, spectacles inhabituels à Saint-Hilaire. Dès 1954, le groupe chorégraphique présente différents ballets au cours du spectacle “ Cet Amour d’Opérette ”, viendra ensuite “ Coppelia ”, puis “ le lac des cygnes ”. Cette activité cessera en 1959 après avoir accueilli et formé nombre de jeunes de la région.

- des opérettes, mais aussi spectacles de musique classique avec la venue du Quator de Versailles puis l’orchestre Ars Juvenis et le Trio Goebel. Ces manifestations ont permis au public de voir et écouter des interprètes de très grandes valeurs. Pour beaucoup de nos concitoyens ils purent ainsi assister, pour la première fois, dans une salle à un concert.

- enfin le théâtre. Cette activité dure depuis la création de I’Élan.

La troupe participe en mai 1949 à un concours régional à Fougères et obtient le prix de sympathie. En participant à ces concours régionaux ou nationaux, d’autres distinctions viendront s’ajouter au cours des années, témoignant ainsi de la qualité des spectacles proposés : à Vannes (2ème prix), à Brest (ler prix), à Nantes (Prix d’excellence), à Rennes (2e prix), à Vichy (2e prix). Un palmarès qui en dit long sur la valeur des comédiens et le sérieux du travail accompli. Participation aussi à des stages, des journées de formation à l’Art Dramatique, des journées rencontres, pour toujours apprendre, s’améliorer, se perfectionner. Accueil des Tréteaux de France, prolongé par de longues soirées en compagnie de Jean Danet, Sylvia Monfort, Jean Davy, Paul Leperson... Avec de telles personnalités que d’échanges riches d’enseignements pour vivre ensemble, en toute simplicité, notre passion commune.

Dix ans durant la troupe aura une activité intense et variée : opérettes, musique classique, danse, théâtre. Seule cette dernière discipline sera conservée pendant dix autres années : vingt ans sans relâche à Saint-Hilaire bien évidemment, mais aussi à la rencontre d’autres spectateurs de communes environnantes pour distraire, rencontrer et partager ce bonheur d’être sur les planches. Suivent quelques années de léthargie par manque de recrutement.

Puis c’est la reprise en 1980, après la rencontre d’adhérents de la Maison des Jeunes et de quelques membres de I’Élan tous désireux de faire revivre le théâtre amateur dans notre ville. Nouveaux et anciens vont s’unir, réunissant fougue et expérience pour réactiver l’association et proposer au public des spectacles à la hauteur de ses envies et de son savoir-faire. De cette nouvelle dynamique naîtra, en plus de la troupe adultes, un groupe Juniors, ces deux activités sont toujours existantes présentant un spectacle soit différent, soit en commun selon les besoins de la distribution. L’effectif est variable, une centaine d’adhérents environ adultes et juniors. Les deux groupes, pour des raisons d’horaires travaillent séparément, mais restent intimement liés, l’encadrement étant assuré par les membres adultes de la troupe.

Si la société a tenu jusqu’à ce jour, il a fallu une sérieuse dose de ténacité et l’envie sincère et profonde de jouer la comédie. Faute d’un local fixe attribué, les répétitions et les représentations se font au cours des années, tour à tour : dans l’ancienne distillerie, à l’hôpital, dans la salle du ciné-club. En 1950, les spectacles sont donnés au cinéma qui vient d’être installé rue de la Pêcherie et en 1966 au Rex, cinéma actuel. Lors de l’inauguration, le 16 mars 1966, le théâtre municipal de Rennes, pour renouer avec la tradition, présente une opérette “ La Veuve joyeuse ”, dirigée par un discret baryton de l’opéra dont le fils n’est autre qu’un certain Claude Nougaro “ ce n’est pas parce que je suis son père, mais Claude… c’est la plus grande voix de la chanson française ! ” disait-il avec cet accent et cette diction propres à Toulouse.

Pendant ce temps les répétitions ont lieu chez des particuliers, (on pousse les meubles !) dans un local derrière la perception, à l’étage dans l’ancienne mairie rue de Paris, dans le local de la Maison des Jeunes, les décors stockés dans divers endroits, les costumes ramassés dans des pièces, au 3e étage de l’ancienne mairie, sous les toits dans l’ancien hospice de la rue Thomas-Riffaudière. Que de marches montées et descendues, les bras chargés d’accessoires et de costumes, que de décors réalisés dans le froid et l’humidité, que de répétitions emmitouflés dans les manteaux, les pieds glacés ! Sans doute le “ feu ” sacré réchauffait-il ces moments pénibles…

Après 45 ans d’existence, cette vie de nomade cesse en 1993 puisque la municipalité attribue un local dans lequel la troupe peut travailler dans de bonnes conditions : salle de répétition, de couture, costumes rangés, atelier, seules restent les difficultés à réaliser les décors, puisque aujourd’hui encore, ils sont pour la plupart fabriqués à l’extérieur de l’atelier trop exigu, pour permettre le montage des panneaux de scène (peindre dans le brouillard ou sous la pluie n’est pas une sinécure…)

La volonté, l’envie de nouveaux défis, l’audace, permettent la réalisation de grands spectacles en intérieur, dans la salle rue W. Rousseau : Les Joyeuses commères de Windsor, Le Jour de gloire, Les Pardaillan. Ce sont aussi les spectacles en plein air, malgré les risques météorologiques : Le Bossu et Notre-Dame de Paris (sur le parvis de l’église), Cyrano (au marché couvert), Peter Pan (sur les lacs) spectacles qui mobiliseront pas moins de 120 personnes comédiens et techniciens et attireront plus de 1 500 spectateurs.

Tous ces spectacles nécessitent des budgets fort importants. D’où vient la trésorerie ? Les cotisations des membres, la subvention municipale, l’aide d’organisme bancaire : dons ou prêts et les recettes des spectacles, rien d’autre, ni soutien départemental ni régional, les fonds étant attribués aux troupes professionnelles. Les coûts sont de plus en plus élevés, il n’est pas rare désormais d’engager plus de 15 000 euros pour des spectacles de plein air, tout en modérant les envies en réutilisant costumes et décors afin d’obtenir des dépenses en conformité avec la trésorerie.

Comment l’Élan a résisté si longtemps (60 ans en 2008) malgré les difficultés matérielles, les adhérents qui vont et viennent selon les nécessités de la vie active ? Parce que l’association s’appuie sur des éléments stables (8 présidents en 60 ans, soit un septennat chacun !) parce qu’elle est ouverte à tous, diverse : par les âges, le niveau intellectuel, les professions, les talents, chacun peut s’exprimer selon ses goûts et ses aptitudes. Parce qu’elle sait réunir les différences dans le but de présenter un spectacle accompli, avec un point commun : l’enthousiasme. Parce que être amateur (au sens de : qui aiment !) est une force, même si le bénévolat est menacé ! Les décors, le son, la lumière, les coiffures, les maquillages, les costumes, tout est fait au sein même de l’association. Simplicité, convivialité, respect de l’autre, bonheurs partagés, responsabilité aussi, car il faut accepter 2 répétitions par semaine, neuf mois par an, sacrifier quelques week-ends, assurer les représentations, costumes et décors prêts en temps. C’est tout cela qui permet d’être bien ensemble et de mener depuis si longtemps une action culturelle.

Ce qui n’empêche pas les moments de détente après les répétitions, les sorties en car, et même les tournées (théâtrales et autres !) dans le Puy-de-Dôme, la Vendée, pour mieux se retrouver.

Pour l’avenir, la salle du Rex, après les importantes modifications et améliorations, l’aménagement réussi du plateau technique devrait permettre des spectacles de qualité malgré quelques difficultés de disponibilités.

Gageons que l’Élan, adultes et juniors, continuera à vivre sa passion en gardant longtemps encore son âme d’enfant en partageant ses peurs quand résonnent les trois coups, et aussi ses rêves, ses émerveillements, ses bonheurs, quand tout à coup dans le silence, s’ouvre le rideau rouge.

Dès juin 1948, dans le programme “Les Cloches de Corneville”, nous pouvions lire : “Depuis les temps les plus reculés, le théâtre a toujours été l’expression de la pensée humaine. Dans notre petite ville, première à se reconstruire, il faut, pour porter plus haut le prestige de notre cité, élever spirituellement un édifice artistique capable de propager au-delà de nos murs, la renommée grandissante de la renaissance de Saint-Hilaire. C’est dans ce but, celui de vous distraire, et aussi éduquer les jeunes, aimant le théâtre et la musique, qu’a été constitué L’Élan artistique... ” Voici donc bien clairement tracées les orientations.

Toujours respectées à ce jour, elles le seront demain encore. L’Élan artistique apportera sa contribution à la culture participant ainsi au rayonnement de Saint-Hilaire.

Depuis longtemps, le théâtre était une activité très prisée à Saint-Hilaire avec, en 1912, la troupe du Cercle catholique (MM. Foucault, Béguin, Gazengel, Boutry) et en 1932, la “ Phalange artistique ” créée par M. Amchin, directeur de l’école publique, avec (MM. Corbeau, Ameline, André, Vigot, Boulay, Thoury).

Présidents

1948 Roger Moulin 1957 Pierre Papuin 1972 Jean-Pierre Ouanson 1980 Berthe Ameline 1983 Jean-Luc Garnier 1984 Suzanne Béguin 1993 Gérard Coubrun 1999 Pascal Cauchard 2008 Alexandre Capelle

Le “ feu sacré ” qui brûle les planches !

Jean-Pierre Ouanson et Pascal Cauchard se souviennent avec nous des temps héroïques du théâtre à Saint-Hilaire. Le premier en connaît tous les rouages, acteur, président, metteur en scène : (50 ans de fidélité !)  Je suis entré à l’Élan en 1958, du temps du Bossu, joué devant l’église, les plateaux scéniques édifiés avec planches et échafaudages empruntés à cette époque à l’entreprise Yver et Vercelli (du solide, mais du lourd !). Et c’est dans l’ombre de Pierre Papouin(1) que j’ai pris conscience et goût à la conduite des acteurs, à la réalisation d’une pièce de théâtre.” 

La différence avec notre époque ? “ Plus de rigueur, de discipline : aujourd’hui, le texte est su avant de débuter les répétitions et nous jouons sans souffleur. Le souffleur, jamais au salut final, rarement cité et pourtant  sous la scène, dans cette affreuse caisse arrondie, emmitouflé, frigorifié, tournant affolé ses pages lorsqu’un acteur avait parfois malmené son texte ! Joignant avec énergie, gestes et mimiques pour sauver la situation ! Angoissant et épuisant ! un spectacle à lui seul !”

Le talent ? “ Pas forcément inné, et être persuadé d’en avoir n’est pas toujours gage de qualité ! Le talent c’est je crois beaucoup d’humilité, de travail, les partenaires qui importent, la troupe dans son ensemble qui favorise l’expression du talent. Nous recrutons souvent par relations ou le hasard des rencontres, entrés à l’Élan pour aider aux décors, ils sont devenus figurants et interprètent maintenant des premiers rôles ! Un souvenir, (lointain !) imaginez : vous louez une robe d’époque, vous la recevez pour la représentation mais impossible de fermer les attaches dans le dos : reste une seule solution, jouer de face ! C’est pas du talent ? ”

Le choix des pièces ? Pascal Cauchard prend le relais : “ c’est le problème essentiel de chaque saison. Généralement la culture personnelle intervient pour les textes classiques, et pour les auteurs contemporains, les spectacles vus par les uns ou les autres en salle ou aux festivals estivaux comme Avignon. Des suggestions sont faites et la décision finale appartient au bureau.”

Tous deux sont complémentaires et les tâches partagées : le président s’occupe de la logistique, des relations publiques, le metteur en scène de la conception du spectacle, de l’organisation pour une réalisation soignée. Il n’est pas souhaitable que tout repose sur les épaules d’un (ou d’une) seul. Ensemble, ils insistent : “rien ne serait possible sans une bonne entente, sans bonne volonté, sans les compétences de tous et de chacun. C’est aussi le respect de l’autre et l’amitié. Et cela dure depuis 60 ans ! L’entente qui règne dans la troupe se ressent, nous dit-on, dans nos spectacles. Il y a un autre aspect très important de nos diverses activités : la transmission du savoir : les costumes par exemple.”

Des relations avec d’autres associations ? “ Nous participons ou avons participé auprès d’organismes ou associations : avec les C.E.L, en recevant depuis plusieurs années des enfants désireux de découvrir le théâtre, avec le Ciné Photo Club dans le film “ été 44 Mortain ”, comme acteurs et à la réalisation de décor, avec la crèche vivante, à sa création, en effectuant la mise en scène et les enregistrements des voix, participation aux journées du Patrimoine, ou encore en prêtant nos voix au départ des Féeriques de Montgothier, en collaborant à Dessinator, etc… Nous sommes très impliqués dans la vie associative, on retrouve la plupart des membres de L’Élan dans des associations diverses. ”

Parmi les plus anciens de la troupe, Jean Pierre Ouanson, jette un regard sur le temps passé : “La disparition de loueurs de costumes ces dernières années nous inquiète, heureusement nous avons encore au sein de la société, du savoir-faire. Nous avons la chance, pour les décors, d’avoir une équipe super, aux talents reconnus. Ce qui a énormément changé ce sont les nouvelles techniques d’éclairages et de son. Que de possibilités de création nous sont offertes aujourd’hui ! On est bien loin de l’époque où, comble du progrès d’alors, nous avions une table de mixage certes, mais fixée en hauteur et dos à la scène ! pratique pour les jeux de lumières ! Et les magnétophones dont les contacts de démarrage étaient plus bruyants que les sons diffusés ! Et puis, le cinéma, la télévision ont participé au sens critique du public et à ses exigences légitimes de qualité. C’est aussi l’accès à la culture d’un plus grand nombre qui nous permet d’aborder des œuvres que, sans doute, nous n’aurions pas osé présenter voici 40 ou 50 ans. Nous avons enfin une activité importante avec la troupe Juniors, qui chaque année présente un spectacle de qualité, soutenue activement par les adultes. ”

Et Jean-Pierre Ouanson de continuer : “ Certains soirs de dernière, selon la vieille tradition des planches, les canulars ne manquent pas pour déstabiliser le comédien en scène ou qui se prépare à entrer : un prêtre remet à son partenaire à chaque séance une image pieuse, qu’il remplace à la dernière, par la photo d’une charmante dame dénudée! C’est aussi depuis les cintres faire tomber des gouttes d’eau sur le comédien sensé agoniser sur scène! Ou encore le texte agrémenté d’un jeu de mots ou d’une réplique improvisée. Mais aussi les imprévisibles : entrer face à face dans les brancards d’une chaise à porteur et s’étonner de ne pouvoir avancer, ou bien jeter un cadavre dans une rivière et regarder l’un en aval, l’autre en amont pour suivre du regard le corps qui s’éloigne au fil de l’eau ! sans doute le metteur en scène avait-il omis de préciser le sens du courant ! Il n’est pas toujours facile de rester concentré et garder son sérieux, mais tous ces inattendus nous unissent et nous rendent complices.”

Pour vous, comment concevez-vous la direction d’acteurs ? : “Le comédien est souvent un être fragilisé, inquiet, sensible, il faut certes de l’exigence, mais aussi sécuriser, encourager, enfin et surtout, se faire confiance. J’aime voir naître puis grandir les personnages au cours des répétitions. Il faut du courage pour se présenter aux regards des autres, en pleine lumière, un exercice sans filet, l’environnement alors a tout son importance : accessoires, maquillages, costumes, coiffures et, bien sûr, les partenaires… sans oublier la chaleur du public avec qui l’on échange les joies et les peines de son personnage.”

Pierre Papouin (1921-1977), pharmacien, membre du conseil municipal pendant dix-huit ans, Pierre Papouin est entré comme sociétaire à l’Élan Artistique vers 1950. Il va succéder à Roger Moulin en 1957 à la présidence. À partir de cette époque, en accord avec les membres du bureau, il oriente les activités de la troupe vers le théâtre pur. On abandonne l’opérette pour se consacrer aux pièces policières, aux comédies, au théâtre de boulevard. Et ce sont, tour à tour, entre autres pièces les succès de : Le Bossu, pièce conçue pour être jouée en plein air et interprétée sur le parvis de l’église, La Rue des anges, Bichon, Gringoire, Histoire d'en rire… Peu avant 1957, il assure la mise en scène de Sisyphe et la mort, et l’Élan obtient un prix national amateur pour l’interprétation et les décors de cette pièce. En janvier 1972, souhaitant qu’une impulsion nouvelle soit donnée à l’Élan, il décide d’en abandonner la présidence.

Réalisations

  • 1948 opérette : Les Cloches de Corneville, de Roger Planquettte
  • 1949 concours régional à Fougères
  • 1949 opérette : L’Arlésienne
  • 1949 La Main LesteLe PoulaillerLa Fontaine aux épinglesLa Paix chez soiLes J 3, de Roger Ferdinand
  • 1949 On demande un ménage de Jean de Letraz
  • 1949 opérette : Les Mousquetaires au couvent, de Varney
  • 1950 Trois pour Cent, de Roger Ferdinand– Peg de mon cœur, de Harley Mamers
  • 1950 opérette : La Mascotte, d'Audran
  • 1951 Topaze de Marcel Pagnol – Ces Dames aux Chapeaux Verts de G. Acremant– Monsieur Beverley de Georges Berr et Louis Verneuil
  • 1951 opérette : Rêve de valse, d'Oscar Strauss
  • 1952 concert : le Quatuor de Versailles
  • 1952 Concours régional à Vannes
  • 1952 opérette : Reine d’un jour
  • 1952 Le Bossu, de Paul Féval
  • 1953 gala au profit des sinistrés de Hollande
  • 1953 Les Plus beaux yeux du monde, de J. Sarment- Les Dix petits nègres, d'Agatha Christie
  • 1953 Concours national à Brest – Bal des Petits lits blancs
  • 1953 concert : le quatuor de Versailles
  • 1954 L’Amour, toujours l’amour, de J. Wilfrid– L’InstinctUn Déjeuner d’amoureux, de A. Birabeau– Trois Garçons et une fille, de Roger Ferdinand
  • 1954 Concours national à Nantes, prix d'excellence avec " Sisyphe et la mort, de Robert Merle" (décors Fernand Druez)
  • 1954 Cet Amour d’opérette- Le Pays du sourire, de Frantz Lehar
  • 1955 Opéra comique : Le Barbier de Séville, de Rossini
  • 1955 Le Don d’Adèle de Barillet et Grédy
  • 1955 ballet : Coppélia
  • 1956 Je Viendrai comme un voleur, de G. de Tervagne
  • 1957 Ballet : Le Lac des Cygnes
  • 1958 La Barque sans pêcheur, de A. Cassona – Le Bossu, de Paul Féval– Rue des anges de Hamilton
  • 1958 Concours régional à Rennes
  • 1959 Les Sonderlings, de Robert Merle( décors de Fernand Druez)
  • 1959 Concours national à Vichy
  • 1960 Les Jours heureux, de Claude André Puget
  • 1961 La Brune que voilà, de Robert Lamoureux
  • 1963 Un Miracle ou deux, de Jacques Deval
  • 1964 Bichon, de Jean de Letraz
  • 1965 Piège pour un homme seul, de Robert Thomas
  • 1967 Mousseline, de Louis Velle
  • 1968 Gringoire de Théodore de Banville
  • 1969 Histoire de rire, d'Armand Salacrou
  • 1972 L’Anglais tel qu’on le parle, de Tristan Bernard
  • 1973 Les Hussards, de P.A Bréal
  • 1975 journée des anciens de l’Élan : orchestre Ars Juvenis
  • 1975 Trio Goëbel
  • 1981 La Tête des Autres, de Marcel Aymé
  • 1982 Les Gueux au paradis de Martens et Obey
  • 1982 La Révolte des jouets (Élan juniors) (création de l'atelier juinor)
  • 1983 Madame Sans Gêne, de Victorien Sardou
  • 1983 Ali Baba (Élan juniors)
  • 1984 Notre Dame de Paris, d’après Victor Hugo
  • 1984 Les Trois filles de Cadet Rousselle (Élan juniors)
  • 1985 Le Bourgeois gentilhomme, de Molière
  • 1985 Les Trois Mousquetaires (Élan juniors)
  • 1986 Jules, de P.A. Bréal
  • 1986 Conversation Symphonieta et Guignol (Élan juniors)
  • 1987 Les Joyeuses commères de Windsor, de Shakespeareavec les juniors
  • 1988 La Cuisine des anges, d'Albert Husson
  • 1988 Molière (Élan juniors)
  • 1989 Le Jour de gloire, de Charles Dickens avec les juniors
  • 1990 Café irlandais, de Ray Bradbury
  • 1990 Concours à Saint-Louis (Alsace)
  • 1990 La Malédiction de Rastarcapac, d’après Hergé(Élan juniors)
  • 1991 La Dame de chez Maxim, de Georges Feydeau
  • 1992 Les Dix petits nègres, d'Agatha Christie
  • 1994 film : Été 44 Mortain, réalisation avec le caméra photo club
  • 1994 Interdit au public, de Jean Marsan
  • 1994 Coup de Théâtre, de Charles Grenier (Élan juniors)
  • 1995 Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand (avec les juniors)
  • 1996 Du Vent dans les branches de sassafras, de René de Obaldia
  • 1996 Le Songe d’une nuit d’été, de Shakespeare (Élan juniors)
  • 1997 La Femme du boulanger, de Marcel Pagnol
  • 1997 La Tempête, de Shakespeare (Élan juniors)
  • 1998 Les Pardaillan, d’après Michel Zevaco (adaptation élan) (avec les juniors)
  • 1999 Un Fil à la patte de Georges Feydeau
  • 1999 Le Roman de Renar, (Élan juniors)
  • 2000 La Nuit des rois, de Shakespeare
  • 2000 Le Bossu, de Paul Féval(Élan juniors)
  • 2001 Peter Pan juniors avec participation des adultes de James Matthew Barrie
  • 2002 Volpone, de Jules Romain et Stéphane Zweig
  • 2002 Roméo et Juliette, de Shakespeare (Élan juniors)
  • 2003 Georges Dandin, de Molière
  • 2003 L’Atelier, de Jean-Claude Grumberg
  • 2003 Le Dindon, de Georges Feydeau (Élan juniors)
  • 2004 La Nuit des reines, de Michel Heim
  • 2004 Espèces menacées, de Ray Cooney
  • 2004 Les Contes bretons de la Belle Humeur, de Pierre Jakez Hélias (Élan juniors)
  • 2005 Dom Juan de Molière
  • 2005 Le Roi nu, d'Evgueny Schwarz (Élan juniors)
  • 2006 Les Sonderlings, de Robert Merle
  • 2006 Splendeur et mort de Joaquim Murieta, de Pablo Néruda (Élan juniors)
  • 2006 Tournées Haute Loire, Vendée
  • 2007 J’espérons que je m’en sortira
  • 2007 Le Bourgeois gentilhomme (Élan juniors) de Molière
  • 2008 Les Misérables, d’après Victor Hugo (60ee anniversaire de l’association)
  • 2009 La Conférence des oiseaux (Elan junoir)
  • 2009 La Véritable Histoire de Lancelot du lac
  • 2010 L'Assemblée des Femmes

Contrats éducatifs locaux

Depuis plusieurs années, L’Elan Artistique anime l’atelier théâtre des contrats éducatifs locaux subventionnés par la Communauté de communes de Saint-Hilaire-du-Harcouët.

Deux samedis par an, un groupe de jeunes primaires et collégiens vient s’initier au théâtre à travers différents exercices d’expression individuels et collectifs. Cet atelier constitue un vivier de recrutement pour la troupe.