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Politique dans la Manche

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Terre rurale, le département a politiquement une tradition conservatrice, à l'exception de Cherbourg, plus ouvrière et plus à gauche. Cependant, avec le temps, le département semble de plus en plus voter conformément aux vagues électorales nationales.

Après la guerre, le conseil général de la Manche est dominé par les élus indépendants sous la présidence d'Henri Cornat et Léon Jozeau-Marigné. Avec l'élection de Jean-François Le Grand puis la constitution de l'UMP, la plupart des conseillers se présente sans étiquette, souvent des proches du parti majoritaire qui refuse d'être encarté. Aussi, la droite dispose actuellement d'une majorité confortable avec 9 UMP, 12 divers droite et 15 sans étiquette. L'opposition est composée de 11 socialistes, dont les conseillers des cantons de la communauté urbaine de Cherbourg, et de 4 divers gauche. L'assemblée compte également un élu du Modem, Olivier Beck.

L'assemblée reste dominée par les hommes âgés. La moyenne d'âge de l'assemblée est en 2008 de 58 ans et demi, contre 54 ans et 4 mois en 1994, et 57 ans et demi en 2001, augmentation parallèle à celle de l'âge des candidats : 55 ans en 2008 contre de 53 ans en 2001. Avec 20 sexagénaires et 25 quinquagénaires, près de 90 % des élus départementaux ont plus de 50 ans. Parmi les maires, la moyenne d'âge est de 58 ans, avec 13 maires sur 601 communes de moins de 35 ans contre 222 de plus de 60 ans. Ce taux de 36,94 % pour les plus de 60 ans, est pourtant plus faible qu'au niveau national, où cette tranche d'âge représente en 2008 39,98 % des premiers magistrats, contre 28,5 % en 2001. L'âge moyen des maires est de 56 ans et 10 mois. Les benjamins, à 30 ans, sont Guillaume Rauline à Villiers-Fossard, et Éric Desmares à Azeville ; le doyen est à 79 ans Bernard Cacquerel, au Mesnil-Rogues.

Conséquence, les retraités représentent plus d'un tiers des conseillers généraux, contre 17,3 % en 1994 et 19,2 % en 2001, et 41% des maires contre 36,3 % en 2001 et 32,33 % au niveau national. Au conseil général, les professions médicales sont également surreprésentées, avec sept vétérinaires, deux médecins et un dentiste, en activité ou à la retraite. Parmi les actifs, on trouve donc en 2008 un quart de professions libérales, dont la part se réduit au profit des cadres (24,2 %), des chefs d'entreprise (18,2 %), des employés (15,2 %), des enseignants (12,1 %) et des agriculteurs (6,1 %), ces derniers qui n'étaient plus présents dans l'assemblée depuis la décennie 1990. A la tête des mairies, à l'inverse, la proportion des agriculteurs diminue, passant en sept ans de 25 % à 17 %, face au 15,61 % au niveau national.

L'assemblée départementale ne compte que quatre femmes, l'obligation de parité se traduisant par la relégation des femmes comme suppléante. La féminisation des édiles n'est pas plus forte parmi les autres élus. Depuis la défaite d'Anne Heinis aux sénatoriales de 2001, les manchoises sont absentes des bancs parlementaires, et aucune ne dirige une commune de plus de 3500 habitants, pour lesquelles la loi du 31 janvier 2007 contraint à la stricte alternance hommes-femmes dans la constitution des listes électorales. Elles sont 104 à diriger une mairie, soit avec une proportion de 17,3%, une progression d'un tiers comparé aux 77 qui occupaient ce poste en 2001, et un doublement par rapport à 1995 (53 élues), un triplement vis à vis de 1989 (34). Un taux pourtant plus élevé qu'en France, passé de 10,9 % en 2001 à 13,9 % en 2008.

Les carrières politiques des élus de la Manche sont plus longues qu'ailleurs en France, par fidélité aux notables. Le cumul des mandats est la règle au niveau départemental : 51,9 % des conseillers généraux sont maires, 11,5 % occupent des postes d'adjoints, 23,1 % sont conseillers municipaux. Trois des huit parlementaires de la Manche ne détiennent que ce mandat. Les législatives de 2007 ont en revanche vu le renouvellement de trois députés sur cinq, faisant passer la moyenne d'âge de 60 à 53 ans et demi. Les municipales de 2008 ont vu le renouvellement de 37 % des maires, contre 41 % en 1995 et 39 % en 2001, alors que la moyenne nationale est de 40,3 %.

En préparation du congrès de Reims, les militants socialistes de la Manche vote en faveur de la motion de la gauche du PS de Benoit Hamon (42,85%), soutenu localement par Stéphane Travert, premier secrétaire fédéral, et les vice-présidents du conseil régional de Basse-Normandie Frédérique Heurguier et Jean-Karl Deschamps. En deuxième position arrive la motion du maire de Paris, Bertrand Delanoé (21,37%), soutenu par Pierre Bihet, et en troisième celle de Ségolène Royal (17,51%) alors qu'elle est en tête au niveau national (29%).

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