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'''Pierre Siramy''', pour l'état civil ''Maurice Dufresse'', né {{date naissance|2|8|1955}}, {{date décès|6|4|2019|Saint-Lô}}, est une personnalité militaire de la [[Manche]].
'''Pierre Siramy''', pour l'état civil ''Maurice Dufresse'', né à Meudon (Hauts-de-Seine) {{date naissance|2|8|1955}}, {{date décès|6|4|2019|Saint-Lô}}, est une personnalité militaire de la [[Manche]].


==Biographie==
==Biographie==
Il sort de l'École navale en [[1978]] et sert comme officier dans la Marine nationale.
Pierre Siramy entre à l'École navale en [[1976]] <ref name=Lib1>Karl Laske, « L'agent s'en balance », ''Libération'', 23 mars 2010 [https://www.liberation.fr/societe/2010/03/23/l-agent-s-en-balance_616750 ''(lire en ligne)'']. </ref>. À sa sortie, il devient officier dans la Marine nationale.


En [[1984]], il rejoint la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), d'abord comme analyste. En [[2003]], il est promu sous-directeur d'administration centrale, puis chef du service technique d'appui (STA).
En octobre [[1984]], il rejoint la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), d'abord comme analyste <ref name=Lib1/>. Il fait du contre-espionnage : « Je me suis occupé de la contre-ingérence et de la contre-subversion », confie-t-t-il plus tard <ref name=LML1>« L'ex-agent secret Pierre Siramy est décédé », ''La Manche Libre'', site internet, 10 avril 2019. </ref>. En [[2000]], il est promu sous-directeur d'administration centrale, puis chef du service technique d'appui (STA) <ref name=Lib1/>. Il est à la tête du service qui détermine en 2003, contre l'avis de la CIA, qu'il n'y a pas d'armes de destruction massive en Irak <ref name=LML1/>. Le président de la République [[Jacques Chirac et la Manche|Jacques Chirac]] se basera sur ce rapport pour ne pas engager la France dans cette guerre.


Affecté par des problèmes de santé, il quitte la DGSE en novembre 2003 pour devenir juge à la Chambre régionale des comptes de Picardie.
Affecté par des problèmes de santé, il quitte la DGSE en novembre 2003 pour devenir juge à la Chambre régionale des comptes de Picardie <ref name=Lib1/>.


Il se retire à Saint-Lô en [[2010]].
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En septembre [[2015]], il est condamné à deux mois de prison avec sursis et 5 000 € d'amende pour violation du secret de la défense nationale après la publication de son livre ''25 ans dans les services secrets'' <ref name=Lib1/>. Il ne fait pas appel. Cette condamnation lui vaut d'être exclu de l'Ordre national du mérite.


Il meurt à Saint-Lô le 6 avril 2019, âgé de 63 ans <ref>Mathieu Charrier, « L'ex-agent Pierre Siramy est décédé », ''Ouest-France'', site internet, 10 avril 2019. </ref>. Ses obsèques ont lieu le [[10 avril]] suivant en l'[[Église Notre-Dame (Saint-Lô)|église Notre-Dame]] à Saint-Lô.
Il meurt à Saint-Lô le 6 avril 2019, âgé de 63 ans <ref>Mathieu Charrier, « L'ex-agent Pierre Siramy est décédé », ''Ouest-France'', site internet, 10 avril 2019. </ref>. Ses obsèques ont lieu le [[10 avril]] suivant en l'[[Église Notre-Dame (Saint-Lô)|église Notre-Dame]] à Saint-Lô.

Version du 11 avril 2019 à 11:43

Pierre Siramy, pour l'état civil Maurice Dufresse, né à Meudon (Hauts-de-Seine) le 2 août 1955, mort à Saint-Lô le 6 avril 2019, est une personnalité militaire de la Manche.

Biographie

Pierre Siramy entre à l'École navale en 1976 [1]. À sa sortie, il devient officier dans la Marine nationale.

En octobre 1984, il rejoint la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), d'abord comme analyste [1]. Il fait du contre-espionnage : « Je me suis occupé de la contre-ingérence et de la contre-subversion », confie-t-t-il plus tard [2]. En 2000, il est promu sous-directeur d'administration centrale, puis chef du service technique d'appui (STA) [1]. Il est à la tête du service qui détermine en 2003, contre l'avis de la CIA, qu'il n'y a pas d'armes de destruction massive en Irak [2]. Le président de la République Jacques Chirac se basera sur ce rapport pour ne pas engager la France dans cette guerre.

Affecté par des problèmes de santé, il quitte la DGSE en novembre 2003 pour devenir juge à la Chambre régionale des comptes de Picardie [1].

Il prend sa retraite en novembre 2009 et se retire à Saint-Lô [1].

En septembre 2015, il est condamné à deux mois de prison avec sursis et 5 000 € d'amende pour violation du secret de la défense nationale après la publication de son livre 25 ans dans les services secrets [1]. Il ne fait pas appel. Cette condamnation lui vaut d'être exclu de l'Ordre national du mérite.

Il meurt à Saint-Lô le 6 avril 2019, âgé de 63 ans [3]. Ses obsèques ont lieu le 10 avril suivant en l'église Notre-Dame à Saint-Lô.

Ouvrages

  • 25 ans dans les services secrets, avec Laurent Léger, éd. Flammarion, 2010
  • Les Ombres de Tibhirine, Presses de la Cité, 2011
  • Bombay Song et autres nouvelles, 2014
  • Escale française et autres nouvelles, 2015

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Karl Laske, « L'agent s'en balance », Libération, 23 mars 2010 (lire en ligne).
  2. 2,0 et 2,1 « L'ex-agent secret Pierre Siramy est décédé », La Manche Libre, site internet, 10 avril 2019.
  3. Mathieu Charrier, « L'ex-agent Pierre Siramy est décédé », Ouest-France, site internet, 10 avril 2019.