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==Un peintre morbide==
==Un peintre morbide==
Cet artiste a complètement sombré dans l’oubli quand, en [[1991]], Avranches a l’idée de consacrer une exposition à son œuvre<ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 2, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, [http://www.normandiffusion.com/ Éditions Eurocibles, Marigny], ISBN : 2-914 541 14-7</ref>.  
Cet artiste a complètement sombré dans l’oubli quand, en [[1991]], Avranches a l’idée de consacrer une exposition à son œuvre. Dans ''Les Inconnus célèbres de Normandie'', Bernard Gourbin<ref name=Gourbin>Bernard Gourbin, ''Les Inconnus célèbre des Normandie'', éd. Albin Michel, 1995. </ref> a la bonne idée de rappeler brièvement l’existence de ce peintre mis au ban de la bonne société en raison de son non-conformisme un tantinet morbide et de ses penchants érotiques . <ref name=dico>''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 2, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, [http://www.normandiffusion.com/ Éditions Eurocibles, Marigny], ISBN : 2-914 541 14-7</ref>.  


Installé au 91, rue de la Constitution, il participe à la vie culturelle de la cité et publie en [[1890]] à Avranches le journal littéraire et artistique ''L’Art Libre''.
Installé avec sa famille au 91, rue de la Constitution à [[Avranches]]<ref name=clairdelune>« [http://www.lamanchelibre.fr/Manuscrits-du-Mont-et-dessins-Dumont-sont-au-clair-de-lune,1.media?a=10157 Manuscrits du Mont et dessins Dumont sont au clair de lune] », ''La Manche libre''</ref>, il publie en [[1890]] un petit journal satirique illustré dénommé l'''Art Libre'', constitué d'articles « alertes et vifs, sans pitié pour les idées bourgeoises »<ref name= Osmond> A. Osmond, ''En flânant dans les rues d'une petite ville'', imp. Oberthur, 1948 </ref>.


Il y dénonce la médiocrité de l’esprit bourgeois et prône sa passion pour les nouvelles expressions artistiques.  
Boursier du Conseil général de la Manche, il part étudier la peinture à l’école des Beaux-arts de Paris et se consacre rapidement à la gravure. Il illustre plusieurs livres avec Paul Fort et publie la revue littéraire et artistique ''L'Épreuve''<ref name=clairdelune/>.


Boursier du Conseil général de la Manche, il part étudier la peinture à l’école des Beaux-arts de Paris et se consacre rapidement à la gravure. Il illustre plusieurs livres avec Paul Fort et publie la revue littéraire et artistique ''L'Épreuve''
Il réalise des dessins « d'un talent personnel, d'une pensée philosophique et attendrie sur les misères, (qui) évoquent les souffrances des humbles »<ref name=Osmond/>. « Il exprimait dans son art l’univers qui le persécutait » a écrit Bernard Gourbin qui  rappelle que le peintre est aussi éditeur de Rodin, de Mallarmé et de Verlaine<ref name=Gourbin/>.  


Dans ''Les Inconnus célèbres de Normandie'', Bernard Gourbin a la bonne idée de rappeler brièvement l’existence de ce peintre mis au ban de la bonne société en raison de son non-conformisme un tantinet morbide et de ses penchants érotiques <ref name=Gourbin>Bernard Gourbin, ''Les Inconnus célèbre des Normandie'', éd. Albin Michel, 1995. </ref>. C’est probablement parce qu’il a perdu de bonne heure sa femme et son enfant, en [[1896]], que Maurice Dumont se sent attiré par l’expression de la mort. « Il exprimait dans son art l’univers qui le persécutait » a écrit Bernard Gourbin qui  rappelle que le peintre est aussi éditeur de Rodin, de Mallarmé et de Verlaine<ref name=Gourbin/>.  
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Version du 5 septembre 2010 à 14:33

Maurice Dumont, né à Coutances en 1869 et mort à Avranches en le 18 juin 1899, est une personnalité artistique de la Manche, peintre et graveur de son état.

Un peintre morbide

Cet artiste a complètement sombré dans l’oubli quand, en 1991, Avranches a l’idée de consacrer une exposition à son œuvre. Dans Les Inconnus célèbres de Normandie, Bernard Gourbin[1] a la bonne idée de rappeler brièvement l’existence de ce peintre mis au ban de la bonne société en raison de son non-conformisme un tantinet morbide et de ses penchants érotiques . [2].

Installé avec sa famille au 91, rue de la Constitution à Avranches[3], il publie en 1890 un petit journal satirique illustré dénommé l'Art Libre, constitué d'articles « alertes et vifs, sans pitié pour les idées bourgeoises »[4].

Boursier du Conseil général de la Manche, il part étudier la peinture à l’école des Beaux-arts de Paris et se consacre rapidement à la gravure. Il illustre plusieurs livres avec Paul Fort et publie la revue littéraire et artistique L'Épreuve[3].

Il réalise des dessins « d'un talent personnel, d'une pensée philosophique et attendrie sur les misères, (qui) évoquent les souffrances des humbles »[4]. « Il exprimait dans son art l’univers qui le persécutait » a écrit Bernard Gourbin qui rappelle que le peintre est aussi éditeur de Rodin, de Mallarmé et de Verlaine[1].

Il publie à Coutances Les Chimères, un volume en vers « où il se révèle un vrai poète »'[4].

Il perd précocement sa femme et sa fille, en 1896[3].

Maurice Dumont est l’oncle de l’écrivain Pierre Drieu la Rochelle[2].

Notes

  1. 1,0 et 1,1 Bernard Gourbin, Les Inconnus célèbre des Normandie, éd. Albin Michel, 1995.
  2. 2,0 et 2,1 Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Éditions Eurocibles, Marigny, ISBN : 2-914 541 14-7
  3. 3,0 3,1 et 3,2 « Manuscrits du Mont et dessins Dumont sont au clair de lune », La Manche libre
  4. 4,0 4,1 et 4,2 A. Osmond, En flânant dans les rues d'une petite ville, imp. Oberthur, 1948