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'''Jean Oursin''', né à [[Marcey-les-Grèves]] en [[1664]], décédé à Paris en [[1746]], est une personnalité de la [[Manche]].  
'''Jean Oursin''', né à [[Marcey-les-Grèves]] en [[1664]] et mort à Paris en [[1746]], est une personnalité économique de la [[Manche]].  


==La fortune à Paris==
==La fortune à Paris==
Cinquième de onze enfants d’une famille de petits propriétaires terriens de Marcey-les-Grèves, près du [[Mont-Saint-Michel]], Jean Oursin est surtout connu pour avoir été conseiller-secrétaire du roi au début du XVIII{{e}} siècle. Ce personnage bien de chez nous retient l’intérêt pour une autre raison. Il fournit en effet l’exemple d’une ascension sociale qui n’était pas si exceptionnelle sous l’Ancien régime.
Cinquième de onze enfants d’une famille de petits propriétaires terriens de Marcey-les-Grèves, près du [[Mont-Saint-Michel]], Jean Oursin est surtout connu pour avoir été conseiller-secrétaire du roi au début du XVIII{{e}} siècle <ref name=dico>René Gautier (dir.), ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome  3. </ref>. Ce personnage bien de chez nous retient l’intérêt pour une autre raison. Il fournit en effet l’exemple d’une ascension sociale qui n’était pas si exceptionnelle sous l’[[Ancien régime dans la Manche|Ancien régime]].


Faute de terre à exploiter, Jean Oursin quitte à un peu plus de vingt ans son pays natal pour s’établir à Paris comme marchand drapier, un métier qui va apporter le début de sa grosse fortune. En [[1704]], on le retrouve manutentionnaire général des vivres des armées des Flandres et d’Allemagne, un poste qui lui permet d’arrondir son magot. Dès l’année suivante, il est récompensé de ses services par l’attribution du titre d’écuyer qui le fait accéder à la petite noblesse. Jean Oursin est alors sieur du Mesnil.
Faute de terre à exploiter, Jean Oursin quitte à un peu plus de vingt ans son pays natal pour s’établir à [[Paris et la Manche|Paris]] comme marchand drapier, un métier qui va apporter le début de sa grosse fortune <ref name=dico/>. En [[1704]], on le retrouve manutentionnaire général des vivres des armées des Flandres et d’Allemagne, un poste qui lui permet d’arrondir son magot <ref name=dico/>. Dès l’année suivante, il est récompensé de ses services par l’attribution du titre d’écuyer, qui le fait accéder à la petite noblesse <ref name=dico/>. Jean Oursin est alors sieur du Mesnil <ref name=dico/>.
   
   
Quelques années plus tard, il est receveur des finances de la généralité de La Rochelle puis de celle de Caen. Il devient alors très riche. À partir de [[1719]], il commence à « investir » sa fortune en se lançant dans une série d’acquisitions importantes. Il achète ainsi les biens de Jean Montgomery à [[Pontorson]], des terres à Chantilly, un hôtel à Senlis. En [[1720]], il fait assécher des marais près de Caen et, en [[1753]], ce domaine mis en valeur est érigé en paroisse sous le nom de Saint-Pierre-Oursin. En [[1740]], il fait encore l’acquisition de vignobles. Il se fait alors appeler d’Oursin de Digoville et fait graver ses armes dans lesquelles on voit une couronne de marquis dans l’église d’une de ses résidences, dans une petite paroisse proche de Chantilly. On peut imaginer que le fils du paysan aisé de Marcey-les-Grèves est un homme riche et heureux.
Quelques années plus tard, il est receveur des finances de la généralité de La Rochelle puis de [[Généralité de Caen|celle de Caen]] <ref name=dico/>. Il devient alors très riche. À partir de [[1719]], il commence à « investir » sa fortune en se lançant dans une série d’acquisitions importantes. Il achète ainsi les biens de Jean Montgommery à [[Pontorson]], des terres à Chantilly, un hôtel à Senlis <ref name=dico/>. En [[1720]], il fait assécher des marais près de Caen et, en [[1753]], ce domaine mis en valeur est érigé en paroisse sous le nom de Saint-Pierre-Oursin <ref name=dico/>. En [[1740]], il fait encore l’acquisition de vignobles <ref name=dico/>. Il se fait alors appeler d’Oursin de Digoville et fait graver ses armes, dans lesquelles on voit une couronne de marquis dans l’église d’une de ses résidences, dans une petite paroisse proche de Chantilly <ref name=dico/>.
 
   
==Source==
{{Notes et références}}
''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 3, Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, ISBN 2914541171
 
==Plus d’infos ==
[[Éditions Eurocibles]], [[Marigny]]


{{DEFAULTSORT:Oursin, Jean}}
{{CLEDETRI:Oursin, Jean}}
[[Catégorie:Biographie]][[Catégorie:Personnalité de la Manche]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès en 1746]]
[[Catégorie:Naissance à Marcey-les-Grèves]]
[[Catégorie:Naissance en 1664]]
[[Catégorie:Personnalité économique de la Manche]]

Dernière version du 15 octobre 2023 à 10:29

Jean Oursin, né à Marcey-les-Grèves en 1664 et mort à Paris en 1746, est une personnalité économique de la Manche.

La fortune à Paris

Cinquième de onze enfants d’une famille de petits propriétaires terriens de Marcey-les-Grèves, près du Mont-Saint-Michel, Jean Oursin est surtout connu pour avoir été conseiller-secrétaire du roi au début du XVIIIe siècle [1]. Ce personnage bien de chez nous retient l’intérêt pour une autre raison. Il fournit en effet l’exemple d’une ascension sociale qui n’était pas si exceptionnelle sous l’Ancien régime.

Faute de terre à exploiter, Jean Oursin quitte à un peu plus de vingt ans son pays natal pour s’établir à Paris comme marchand drapier, un métier qui va apporter le début de sa grosse fortune [1]. En 1704, on le retrouve manutentionnaire général des vivres des armées des Flandres et d’Allemagne, un poste qui lui permet d’arrondir son magot [1]. Dès l’année suivante, il est récompensé de ses services par l’attribution du titre d’écuyer, qui le fait accéder à la petite noblesse [1]. Jean Oursin est alors sieur du Mesnil [1].

Quelques années plus tard, il est receveur des finances de la généralité de La Rochelle puis de celle de Caen [1]. Il devient alors très riche. À partir de 1719, il commence à « investir » sa fortune en se lançant dans une série d’acquisitions importantes. Il achète ainsi les biens de Jean Montgommery à Pontorson, des terres à Chantilly, un hôtel à Senlis [1]. En 1720, il fait assécher des marais près de Caen et, en 1753, ce domaine mis en valeur est érigé en paroisse sous le nom de Saint-Pierre-Oursin [1]. En 1740, il fait encore l’acquisition de vignobles [1]. Il se fait alors appeler d’Oursin de Digoville et fait graver ses armes, dans lesquelles on voit une couronne de marquis dans l’église d’une de ses résidences, dans une petite paroisse proche de Chantilly [1].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 et 1,9 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 3.