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'''Daniel Rigolet''', né au Perreux (Val-de-Marne) {{date naissance|5|6|1930}}, est un marin et un inventeur de la [[Manche]].
'''Daniel Rigolet''', né au Perreux (Val-de-Marne) {{date naissance|5|6|1930}} et mort à Vannes (Morbihan) {{date décès|31|12|2022}}, est un marin et un inventeur de la [[Manche]].


Il dirige l'École d'apprentissage maritime de Cherbourg de [[1973]] à [[1976]].
Il dirige l'École d'apprentissage maritime de Cherbourg de [[1973]] à [[1976]].
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==La combinaison Rigolet==
==La combinaison Rigolet==
Daniel Rigolet met au point, à partir de [[1972]], une combinaison de survie pour les marins, qui les protège notamment de l'hypothermie. Plusieurs essais ont lieu, d'abord à Pornichet (Loire-Atlantique), puis au Havre (Seine-Maritime), puis au large de Cherbourg le [[5 janvier|5]] et [[6 janvier]] [[1974]] <ref>« Une combinaison de sauvetage inventée et testée par le commandant Rigolet », ''Le Marin'',‎ 11 janvier 1974. </ref>. Quelques jours plus tard, le [[13 janvier]], il teste de nouveau sa combinaison, devant la presse, dans des conditions extrêmes : dans le [[raz Blanchard]], par un vent de force 9 Beaufort et des creux de plusieurs mètres <ref>Paul Philippeau, « Le vêtement de survie du Commandant Rigolet "l'essayer c'est l'adopter" », ''Le Marin'',‎ 1{{er}} février 1974. </ref>. Le canot de la [[station de sauvetage de Goury-La Hague]], le ''Raz Blanchard'', qui l'a amené là, ne peut même pas le récupérer. Le commandant Rigolet doit regagner le [[port de Goury]] par ses propres moyens. Nul doute que sa combinaison lui a sauvé la vie. Les [[8 juin|8]] et [[9 juin]] 1974, un autre essai a lieu au large de Cherbourg, cette fois avec sept volontaires de corpulences et d'âges différents <ref>Paul André, « Sept naufragés volontaires ont réitéré l'opération du commandant Rigolet », ''Ouest-France'',‎ 10 juin 1974. </ref>. Nouveau succès.
Daniel Rigolet met au point, à partir de [[1972]], une combinaison de survie pour les marins, qui les protège notamment de l'hypothermie. Plusieurs essais ont lieu, d'abord à Pornichet (Loire-Atlantique), puis au Havre (Seine-Maritime), puis au large de Cherbourg le [[5 janvier|5]] et [[6 janvier]] [[1974]] <ref>« Une combinaison de sauvetage inventée et testée par le commandant Rigolet », ''Le Marin'',‎ 11 janvier 1974. </ref>. Quelques jours plus tard, le [[13 janvier]], il teste de nouveau sa combinaison, devant la presse, dans des conditions extrêmes : dans le [[raz Blanchard]], par un vent de force 9 Beaufort et des creux de plusieurs mètres <ref>Paul Philippeau, « Le vêtement de survie du Commandant Rigolet "l'essayer c'est l'adopter" », ''Le Marin'',‎ {{1er}} février 1974. </ref>. Le canot de la [[station de sauvetage de Goury-La Hague]], le ''Raz Blanchard'', qui l'a amené là, ne peut même pas le récupérer. Le commandant Rigolet doit regagner le [[port de Goury]] par ses propres moyens. Nul doute que sa combinaison lui a sauvé la vie. Les [[8 juin|8]] et [[9 juin]] 1974, un autre essai a lieu au large de Cherbourg, cette fois avec sept volontaires de corpulences et d'âges différents <ref>Paul André, « Sept naufragés volontaires ont réitéré l'opération du commandant Rigolet », ''Ouest-France'',‎ 10 juin 1974. </ref>. Nouveau succès.


Regardé au début avec défiance par les autorités officielles, Daniel Rigolet voit enfin ses mérites récompensés en étant enfin homologuée le [[27 juillet]] [[1979]]. La combinaison devient même obligatoire sur les navires de la marine marchande par des arrêtés du ministre de la Mer Louis Le Pensec les [[17 janvier]] et [[1er mars|1{{er}} mars]] [[1983]] <ref>Serge Lucas, « Les combinaisons de survie désormais obligatoires à bord des bateaux de pêche »,''Le Marin'',‎ 4 mars 1983. </ref>.
Regardé au début avec défiance par les autorités officielles, Daniel Rigolet voit enfin ses mérites récompensés en étant enfin homologuée le [[27 juillet]] [[1979]]. La combinaison devient même obligatoire sur les navires de la marine marchande par des arrêtés du ministre de la Mer Louis Le Pensec les [[17 janvier]] et [[1er mars|1{{er}} mars]] [[1983]] <ref>Serge Lucas, « Les combinaisons de survie désormais obligatoires à bord des bateaux de pêche »,''Le Marin'',‎ 4 mars 1983. </ref>.

Version du 2 janvier 2023 à 17:30

Daniel Rigolet (2012).

Daniel Rigolet, né au Perreux (Val-de-Marne) le 5 juin 1930 et mort à Vannes (Morbihan) le 31 décembre 2022, est un marin et un inventeur de la Manche.

Il dirige l'École d'apprentissage maritime de Cherbourg de 1973 à 1976.

Il fait construire à Cherbourg, sur les plans de Guy Saillard, un voilier de 11 mètres, le Mona II, avec lequel il navigue autour du monde, entre 1981 et 1989 [1].

La combinaison Rigolet

Daniel Rigolet met au point, à partir de 1972, une combinaison de survie pour les marins, qui les protège notamment de l'hypothermie. Plusieurs essais ont lieu, d'abord à Pornichet (Loire-Atlantique), puis au Havre (Seine-Maritime), puis au large de Cherbourg le 5 et 6 janvier 1974 [2]. Quelques jours plus tard, le 13 janvier, il teste de nouveau sa combinaison, devant la presse, dans des conditions extrêmes : dans le raz Blanchard, par un vent de force 9 Beaufort et des creux de plusieurs mètres [3]. Le canot de la station de sauvetage de Goury-La Hague, le Raz Blanchard, qui l'a amené là, ne peut même pas le récupérer. Le commandant Rigolet doit regagner le port de Goury par ses propres moyens. Nul doute que sa combinaison lui a sauvé la vie. Les 8 et 9 juin 1974, un autre essai a lieu au large de Cherbourg, cette fois avec sept volontaires de corpulences et d'âges différents [4]. Nouveau succès.

Regardé au début avec défiance par les autorités officielles, Daniel Rigolet voit enfin ses mérites récompensés en étant enfin homologuée le 27 juillet 1979. La combinaison devient même obligatoire sur les navires de la marine marchande par des arrêtés du ministre de la Mer Louis Le Pensec les 17 janvier et 1er mars 1983 [5].

Daniel Rigolet décide d'affecter les bénéfices de son invention à la construction du nouveau canot de la station de sauvetage de Goury-La Hague, qui prend pour dénomination Mona Rigolet, nom de la femme du commandant Rigolet, épousée en 1954.

Hommage

Le lycée maritime de Cherbourg célèbre Daniel Rigolet.

Le lycée professionnel maritime et aquacole de Cherbourg porte son nom. La cérémonie inaugurale a lieu en sa présence le 4 juillet 2014 [6].

Distinctions

  • Chevalier du Mérite maritime en 1977, puis officier en 1991
  • Chevalier de la Légion d'honneur en 1983

Notes et références

  1. Daniel Rigolet, La vie d'abord : récit d'un homme libre qui chérit la mer, vol. 1, éd. Sillage, 2013.
  2. « Une combinaison de sauvetage inventée et testée par le commandant Rigolet », Le Marin,‎ 11 janvier 1974.
  3. Paul Philippeau, « Le vêtement de survie du Commandant Rigolet "l'essayer c'est l'adopter" », Le Marin,‎ 1er février 1974.
  4. Paul André, « Sept naufragés volontaires ont réitéré l'opération du commandant Rigolet », Ouest-France,‎ 10 juin 1974.
  5. Serge Lucas, « Les combinaisons de survie désormais obligatoires à bord des bateaux de pêche »,Le Marin,‎ 4 mars 1983.
  6. « Daniel Rigolet, pacha d'honneur du lycée maritime », Ouest-France, 8 juillet 2014 ; Jean Lavalley, « Daniel Rigolet donne son nom au lycée maritime de Cherbourg », Le Marin, 18 juillet 2014.

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