« Charles Lindbergh et la Manche » : différence entre les versions
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À Cherbourg, où l’on est très fier d’avoir été la première ville française survolée par Lindbergh, la [[Chambre de commerce et d'industrie Cherbourg-Cotentin|Chambre de Commerce]] invite le héros à choisir son port pour s’embarquer à destination des États-Unis <ref name=Dico/>. L’affaire est entendue. De toute façon, c’est ce qui était prévu ! Le [[4 juin]], à 11 h 45, le célèbre aviateur se pose au camp d'aviation de Lessay à bord d'un avion Bréguet parti de Paris <ref name=JdC>''Le Journal de Coutances et de l'arrondissement'', 11 juin 1927. </ref>. | À Cherbourg, où l’on est très fier d’avoir été la première ville française survolée par Lindbergh, la [[Chambre de commerce et d'industrie Cherbourg-Cotentin|Chambre de Commerce]] invite le héros à choisir son port pour s’embarquer à destination des États-Unis <ref name=Dico/>. L’affaire est entendue. De toute façon, c’est ce qui était prévu ! Le [[4 juin]], à 11 h 45, le célèbre aviateur se pose au camp d'aviation de Lessay à bord d'un avion Bréguet parti de Paris <ref name=JdC>''Le Journal de Coutances et de l'arrondissement'', 11 juin 1927. </ref>. | ||
Version du 9 décembre 2019 à 12:10
Charles Lindbergh, né à Détroit (États-Unis) le 4 février 1902 et mort à Hawaï (États-Unis) le 26 août 1974, est un pionnier américain de l'aviation lié au département de la Manche.
Cherbourg, première terre française...
L’aviateur Charles Lindbergh est le premier, en 1927, à traverser l’Atlantique sans escale. Ce héros du ciel est fait, quinze jours après son exploit, citoyen d’honneur de la ville de Cherbourg qui lui réserve un accueil délirant [1].
21 mai 1927 à 20 h 15. Un chalutier cherbourgeois signale au poste de TSF des Rouges-terres qu’il vient d’être survolé par un monoplan gris [1]. Dix minutes plus tard, le sémaphore de Jobourg envoie le même message à la préfecture maritime [1]. À 20 h 20, c’est au tour de la vigie de l’Onglet de signaler le passage de l’avion [1]. Le doute n’est plus permis : il s’agit bien du Spirit of Saint-Louis, l’appareil déjà légendaire du capitaine Lindbergh auquel le ministre de la Marine a accordé l’autorisation de se poser à Lessay [1]. Mais l’avion poursuit son vol vers l’est, survole le sémaphore de la Hougue à 20 h 40 et disparaît au-dessus de la mer. Moins de deux heures plus tard, il atterrit au Bourget au milieu d’une foule énorme.
Pour la petite histoire, un cultivateur de Saint-Lô-d'Ourville, M. Bataille, affirme avoir vu ce même 21 mai le Spirit of Saint-Louis passer au-dessus de la plage [1]. L'affirmation n'est pas crédible, mais le paysan n’en démordit jamais [1]. Elle donna en tout cas l'idée à un promoteur imaginatif de donner à cet endroit le nom de « Lindbergh-Plage » et d'y édifier une statue, ainsi, et surtout, que d'y concevoir un projet immobilier... qui ne vit jamais le jour.
Reçu à Lessay et Cherbourg
À Cherbourg, où l’on est très fier d’avoir été la première ville française survolée par Lindbergh, la Chambre de Commerce invite le héros à choisir son port pour s’embarquer à destination des États-Unis [1]. L’affaire est entendue. De toute façon, c’est ce qui était prévu ! Le 4 juin, à 11 h 45, le célèbre aviateur se pose au camp d'aviation de Lessay à bord d'un avion Bréguet parti de Paris [2].
L'aviateur assiste à un vin d'honneur, puis se rend à la mairie où il signe le livre d'or. Il se rend ensuite au château de Lessay pour participer à un lunch [2].
À 13 h 10, un cortège automobile le conduit à Cherbourg par une route dont tous les bords sont noirs de monde [2]. Quand sa voiture couverte de fleurs arrive à Cherbourg, la liesse populaire est à son comble. Sur la place de l’Hôtel de ville, la foule fait une ovation formidable à son héros… qui ne cache pas son ennui durant les interminables discours du maire et du président de la Chambre de Commerce [1].
Nouvelle cérémonie à la gare maritime où l’on inaugure une plaque portant cette inscription : « Le 21 mai 1927, Lindbergh, franchissant l’Atlantique d’un coup d’aile, survola Cherbourg ». Comme sur le balcon de la mairie, le jeune capitaine reste muet comme une carpe ! Peu après son embarquement à bord du croiseur Memphis, il s’excuse de son silence peu courtois en expliquant qu’il est très fatigué.