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Fils du général de la République Jean-François Berruyer ([[1737]]-[[1804]]), gouverneur des Invalides, qui meurt quelques semaines après sa naissance, et frère du général Pierre Marie-Auguste Berruyer ([[1780]]-[[1816]]), Alexandre-Auguste de Berruyer suit la tradition familiale en se destinant à la carrière militaire.  
Fils du général de la République Jean-François Berruyer ([[1737]]-[[1804]]), gouverneur des Invalides, qui meurt quelques semaines après sa naissance, et frère du général Pierre Marie-Auguste Berruyer ([[1780]]-[[1816]]), Alexandre-Auguste de Berruyer suit la tradition familiale en se destinant à la carrière militaire.  


Intégrant l'École militaire de Saint-Cyr, comme élève du roi Louis XVIII, le [[10 août]] [[1820]], il est nommé sous-lieutenant de cavalerie le [[1er février|1{{er}} février]] [[1823]] et entre dans la compagnie d'Havré chez les Gardes du corps du Roi comme garde de 3{{e}} classe le [[9 mai]] <ref name=berruyer>http://www.berruyer.fr/celebres/genealogie-3-7-alexandre.html.</ref>.  
Intégrant l'École militaire de Saint-Cyr, comme élève du roi Louis XVIII, le [[10 août]] [[1820]], il est nommé sous-lieutenant de cavalerie le [[1er février|1{{er}} février]] [[1823]] et entre dans la compagnie d'Havré chez les Gardes du corps du Roi comme garde de 3{{e}} classe le [[9 mai]] <ref name=berruyer>« Alexandre Auguste Berruyer », ''berruyer.com'', site internet [http://www.berruyer.fr/celebres/genealogie-3-7-alexandre.html ''(lire en ligne)''].</ref>.  


Il se livre à l'écriture de poésies légères et de chansons. Il rencontre en [[1827]] un premier succès avec une ''Épitre à M. le marquis de la Londe'', maire de Versailles, où il est en garnison, dans laquelle il s'indigne sous le nom de Munito, chien savant d'origine anglaise célèbre à Paris dans les années 1810, d'un arrêté municipal qui impose d'assommer les chiens errants. Le produit de la vente est versé aux indigents <ref name=litterature>Joseph-Marie Quérard, ''La Littérature française contemporaine'', t. 1, éditeur Daguin, 1842, p. 361.</ref>.  
Il se livre à l'écriture de poésies légères et de chansons. Il rencontre en [[1827]] un premier succès avec une ''Épitre à M. le marquis de la Londe'', maire de Versailles, où il est en garnison, dans laquelle il s'indigne sous le nom de Munito, chien savant d'origine anglaise célèbre à Paris dans les années 1810, d'un arrêté municipal qui impose d'assommer les chiens errants. Le produit de la vente est versé aux indigents <ref name=litterature>Joseph-Marie Quérard, ''La Littérature française contemporaine'', t. 1, éditeur Daguin, 1842, p. 361.</ref>.  
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Avec l'abbé [[Léon d'Aurevilly]], il fonde à Caen le ''Momus normand'' en [[1832]], éphémère revue littéraire mensuelle de dix-huit mois d'existence, jusqu'au 12 avril 1833. Il lance en [[1833]] ''[[Le Journal de Cherbourg|Le Journal de Cherbourg et du département de la Manche]]'', qu'il dirige jusqu'au [[17 avril]] [[1835]] <ref name=litterature />.
Avec l'abbé [[Léon d'Aurevilly]], il fonde à Caen le ''Momus normand'' en [[1832]], éphémère revue littéraire mensuelle de dix-huit mois d'existence, jusqu'au 12 avril 1833. Il lance en [[1833]] ''[[Le Journal de Cherbourg|Le Journal de Cherbourg et du département de la Manche]]'', qu'il dirige jusqu'au [[17 avril]] [[1835]] <ref name=litterature />.


Il quitte le [[Cotentin]] au mois de septembre suivant pour Paris, où il écrit dans plusieurs journaux, dont la feuille légitimiste ''L'Europe'', devenue ensuite ''La Gazette de France''. Il participe également à la création de ''La Gastronomie''<ref name=litterature />.
Il quitte le [[Cotentin]] au mois de septembre suivant pour Paris, où il écrit dans plusieurs journaux, dont la feuille légitimiste ''L'Europe'', devenue ensuite ''La Gazette de France''. Il participe également à la création de ''La Gastronomie'' <ref name=litterature />.


Entre [[1838]] et [[1840]], il compose plusieurs pièces jouées avec succès aux théâtres de Comte, du Gymnase enfantin et de la Porte-Saint-Antoine à Paris <ref name=litterature />.  
Entre [[1838]] et [[1840]], il compose plusieurs pièces jouées avec succès aux théâtres de Comte, du Gymnase enfantin et de la Porte-Saint-Antoine à Paris <ref name=litterature />.  

Version du 23 juin 2017 à 05:44

Alexandre-Auguste Berruyer dit de Berruyer, né à Paris le 4 février 1804, mort à Asnières-en-Bessin (Calvados) le 2 novembre 1864, est un littérateur de la Manche.

Biographie

Fils du général de la République Jean-François Berruyer (1737-1804), gouverneur des Invalides, qui meurt quelques semaines après sa naissance, et frère du général Pierre Marie-Auguste Berruyer (1780-1816), Alexandre-Auguste de Berruyer suit la tradition familiale en se destinant à la carrière militaire.

Intégrant l'École militaire de Saint-Cyr, comme élève du roi Louis XVIII, le 10 août 1820, il est nommé sous-lieutenant de cavalerie le 1er février 1823 et entre dans la compagnie d'Havré chez les Gardes du corps du Roi comme garde de 3e classe le 9 mai [1].

Il se livre à l'écriture de poésies légères et de chansons. Il rencontre en 1827 un premier succès avec une Épitre à M. le marquis de la Londe, maire de Versailles, où il est en garnison, dans laquelle il s'indigne sous le nom de Munito, chien savant d'origine anglaise célèbre à Paris dans les années 1810, d'un arrêté municipal qui impose d'assommer les chiens errants. Le produit de la vente est versé aux indigents [2].

Blessé par une chute de cheval [1], et souhaitant se consacrer à la passion de l'écriture alors que l'armée ne lui offre pas d'avenir à son goût [2], il démissionne le 6 décembre 1827 [1] et s'installe au château de Gonneville, ancienne propriété familiale, puis à Cherbourg à partir de 1831 [2].

Avec l'abbé Léon d'Aurevilly, il fonde à Caen le Momus normand en 1832, éphémère revue littéraire mensuelle de dix-huit mois d'existence, jusqu'au 12 avril 1833. Il lance en 1833 Le Journal de Cherbourg et du département de la Manche, qu'il dirige jusqu'au 17 avril 1835 [2].

Il quitte le Cotentin au mois de septembre suivant pour Paris, où il écrit dans plusieurs journaux, dont la feuille légitimiste L'Europe, devenue ensuite La Gazette de France. Il participe également à la création de La Gastronomie [2].

Entre 1838 et 1840, il compose plusieurs pièces jouées avec succès aux théâtres de Comte, du Gymnase enfantin et de la Porte-Saint-Antoine à Paris [2].

Au retour de la République, en 1848, il souhaite réintégrer les rangs de l'armée, ce que lui refuse le ministre [1].

Il signe traditionnellement A. de Berruyer, et prend le pseudonyme de Sirius dans des journaux royalistes [3].

Il appartient à l'Académie ébroïcienne et à la Société lyrique du Caveau à Paris, qu'il préside à plusieurs reprises [4].

Publications

  • Épitre à M. le marquis de La Londe, maire de la ville de Versailles (en vers), Versaille, Impr. de Vitry, 1827
  • Le Momus normand, Caen, 1832-1833
  • Chansonnier normand, pour 1833, Cherbourg, Impr. de Noblet, 1833
  • L'Obélisque de Louqsor à Cherbourg, Cherbourg, Impr. de Boullanger, 1833
  • Le Guide du Voyageur à Cherbourg, ou Description complète et historique de cette ville, de son port militaire, de son port de commerce et de tous ses établissements, Boulanger, Cherbourg, 1833
  • L'Uranorama (couplets), Boulanger, Cherbourg, 1833
  • Lettre aux électeurs de l'arrondissement de Cherbourg. Juin 1834, Boulanger, 1834
  • Annuaire de Cherbourg et de l'arrondissement, Savary, Cherbourg, 1835
  • À la fraîche ! Qui veut boire ? ou Une promenade du vieux conteur (avec A. Giraud), vaudeville anecdotique en 1 acte, d'après une des causeries de M. Bouilly, Paris, Théâtre Comte, 9 mars 1838. Publication : J. Bréauté, Paris, 1838
  • L'Inconstant, ou Une leçon d'astronomie (avec A. Giraud), vaudeville en 1 acte. Paris, Gymnase des enfants, 28 juillet 1838. Publication : Paris : I. Pesron, 1839.
  • Le Salon dans la mansarde (avec Alphonse Aslin), vaudeville en 1 acte. Théâtre de la Porte-Saint-Antoine, Paris, 8 juin 1839. Publication : E. Michaud, Paris, 1839
  • Les Enfants peints par eux-mêmes (avec Adolphe Guénée), revue-vaudeville en 1 acte, d'après Alexandre de Saillet, représentée pour la première fois sur le théâtre du Gymnase Enfantin, le 18 juin 1842. Publication : A. Desesserts, Paris, 1842.
  • Les Femmes de douze ans, comédie-vaudeville en 1 acte, d'après un proverbe de M. E. Fouinet. Théâtre des Jeunes Comédiens, Paris, 25 mars 1843. Publication : I. Pesron, Paris, 1843
  • Épître à M. l'abbé Roux, fondateur et directeur de la Société de prévoyance pour les femmes pauvres. Publication : Ledoyen, Paris, 1852

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 « Alexandre Auguste Berruyer », berruyer.com, site internet (lire en ligne).
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Joseph-Marie Quérard, La Littérature française contemporaine, t. 1, éditeur Daguin, 1842, p. 361.
  3. Joseph-Marie Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées, volume 4, 1852, p. 329.
  4. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, 3e édition, Hachette, 1865, p. 171.