René Boudier

Lithographie représentant René Boudier (1845).

René Boudier, sieur de la Jousselinière, né à Alençon (Orne) le 19 juin 1634 et mort à Mantes-sur-Seine (aujourd'hui Mantes-la-Jolie, Yvelines) le 16 novembre 1723, est un écrivain lié à la Manche .

Biographie

Né à Alençon, où il est baptisé le 19 février 1634, il est le fils de Réné Boudier, originaire de Trelly, et d'Antoinette Biouneau.

À l'âge de sept ans, il s'établit avec sa mère à Mantes-sur-Seine. Il étudie avec ardeur et acquiert une foule de connaissances variées. À quinze ans, il sait le latin, le grec et l'espagnol. Il touche le luth, dessine, peint, cultive la poésie, l'histoire, la grammaire, la géographie, écrit sur les médailles... Boudier, en un mot, étudie tout, mais n'approfondit presque rien.

On lui offre plusieurs places aussi honorables que lucratives : ses refus obstinés prouvent autant son désintéressement philosophique que son amour décidé pour la littérature. Il refuse, par exemple, d'être de l'Académie de Caen.

Publications

• Histoire de la république romaine.
• Abrégé de l'histoire de France.
• Traité sur les médailles grecques et romaines.
• Traduction en vers de l'Ecclésiaste, de Salomon.
• Traduction en vers de plusieurs Satires, d'Horace et de Juvénal.

Boudier a laissé des poésies diverses, odes, sonnets satires, épigrammes, quatrains. Le naturel et la pureté d'expression sont souvent recherchés en vain. Cependant Voltaire parle assez avantageusement de ce poète dans son Siècle de Louis XIV à l'article des écrivains.

Son épitaphe

J'étais gentilhomme normand

D'une antique et pauvre noblesse

Vivant de peu tranquillement

Dans une honorable paresse

Sans cesse le livre à la main

J'étais plus sérieux que triste

Moins Français que Grec et Romain

Antiquaire, archi-médailliste

J'étais poète, historien

Et maintenant je ne suis rien.

Article connexe

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Source

• Victor-Evremond Pillet, Annuaire du département de la Manche, 1838.