Alfred Piquot

Alfred Eszéphir Piquot, né à Denneville le 23 octobre 1834 et mort dans la même commune le 16 janvier 1907 , est un poète patoisant de la Manche, cultivateur de profession.

Biographie

Alfred Piquot est le fils de Pierre Piquot, cultivateur, âgé de cinquante-trois ans et de Bonne Grayer, son épouse, âgée de trente-sept ans, domiciliés au bourg de la section d'Omonville-la-Folliot . Il se marie à Saint-Lô-d'Ourville le 3 mai 1866 avec Adèle Chuquet (1839-1929). De cette union naissent deux enfants.

Tout jeune, il est livré aux travaux agricoles et ne fait pour ainsi dire aucunes études classiques, ce qui montre qu'il s'est formé lui-même. Alfred Piquot est le seul descendant qui reste d'une vieille famille normande dont le nom figure d'une façon fort tragique dans l'histoire qu'ont vécue des habitants de la Manche sous la Terreur.

On lui doit l'introduction des premières machines à battre les céréales mues par manège. De 1857 à 1860, il sillonne les cantons de Carentan, Périers, Lessay, La Haye-du-Puits, Saint-Sauveur-le-Vicomte, Barneville et les Pieux avec une machine Bodin, de Rennes, pour faire la démonstration aux cultivateurs des ces cantons des avantages du battage à la machine et la manière de s'en servir. Il doit tout de même combattre la répugnance que le paysan éprouve pour les innovations et résister aux attaques sauvages des ouvriers qui s'insurgeaient sur son passage, s'imaginant qu'il pratiquait une industrie pour les mettre sans pain .

Bibliographie

• Léon Mahaut, « Alfred Piquot, agriculteur et homme de lettres », Revue de l'Amateur manchois, Bricquebec, 1^re année - 2^e livraison - 1884, pp. 53-57

Publications

• Histoire de la commune d'Omonville-la-Folliot et de son dernier seigneur, Bricquebec, 1884.
• « Petit glossaire d'un canton littoral du Cotentin (Portbail, Saint-Sauveur-le-Vicomte) », Revue de l'Avranchin, t. IV,‎ 1888, pp. 108-112 (lire en ligne).