Actions

Jardin des plantes de Coutances

De Wikimanche

Vue générale après l'entrée.
Jardin public, carte postale

Le Jardin des plantes de Coutances, est un espace vert de la Manche, situé rue Quesnel-Canveaux à Coutances, à proximité du parvis de la cathédrale.

Il est l'un des plus anciens de Normandie. Ce parc offre un harmonieux mariage de la symétrie à la Française, des bosquets à l'Anglaise et des terrasses à l'Italienne. Une collection d'arbres rares, de superbes massifs floraux, d'autres massifs en mosaïculture, un labyrinthe en font un lieu de promenade et de rêverie privilégié. Authentique pressoir à cidre sur la gauche en entrant.

Historique

Il s’agit à l’origine d’un verger et d’herbages rattachés à un hôtel particulier, qui deviennent en 1675 la propriété de la famille Le Poupinel, seigneur de Quettreville-sur-Sienne.

Pendant la Révolution, l’hôtel Le Poupinel abrite successivement la gendarmerie et la mairie, le reste est vendu au marchand Victor Charles Laurent qui l’exploite pendant plusieurs années.

L’hôtel restitué à ses anciens propriétaires est vendu en 1803 par Antoine Charles Le Poupinel au chevalier d’Ouessey, adjoint au maire de Coutances. Ce dernier rachète également à Victor Laurent, en 1816, vergers, herbages et jardins, reconstituant ainsi l’ancienne propriété dans son intégralité.

En 1824, Jean-Jacques Quesnel-Morinière, descendant d’une famille de magistrats, achète le domaine et transforme les terres en jardin d’agrément.

Par testament, daté de 1850, il lègue à la ville cet hôtel particulier à la condition qu’il soit d’utilité publique et que les jardins deviennent un jardin public avec la culture de plantes médicinales pour les indigents. Établi sur une superficie de 21 340 m2 selon les propositions d'aménagement d’Adèle Sébastien Minel (1789- 1869), officier du génie retraité et aquarelliste, le jardin public permet d’admirer, dès 1855, un jardin profondément réaménagé sur trois niveaux avec terrasses, bosquets, jets d’eau et labyrinthe [1].

L’hôtel particulier est transformé en musée, qui porte le nom du donateur et abrite expositions permanente et temporaire.

Aujourd'hui

Chargement de la carte...

Le jardin public est à l'origine un jardin des plantes.

Sa spécialité est la mosaïculture. Elle permet aussi la déclinaison des thèmes qui, année après année, sous-tendent le fleurissement de la ville : en 2011, les jeux, l’année précédente les métiers qui avaient remplacé les sports.

Le jardin recèle des arbres remarquables, notamment en sa partie basse. Ont été classés arbres remarquables par le CAUE de la Manche un hêtre à feuilles de fougères (fagus sylvatica ‘laciniata) et un tulipier de Virginie (liriodendron tulipifera). On remarque également deux chênes verts (quercus ilex) dont l’un a une circonférence de 4,23 m à 1,30 m de sa base, et un hêtre pourpre (fagus sylvatica purpurea) qui mesure 4,90 m de circonférence à 1,30 m de son point bas.

Classé à l’Inventaire supplémentaire de monuments historiques en 1992[2], le Jardin des plantes se visite aussi de nuit l’été avec illuminations et accompagnement musical.

Statues et monuments

Le jardin public est un espace privilégié de commémoration, à travers l'érection de statues :

Sources

Bibliographie

  • Thierry Georges Leprévost, « Coutances en Cotentin : l’éclectisme du Second Empire- le Jardin des plantes de Coutances », Patrimoine normand, n°102, 2017
  • Raymond Deslandes, « Le jardin des plantes de Coutances. Ses origines », Viridovix, n°15, juin 1997
  • Raymond Deslandes, « Le jardin des plantes de Coutances (suite) », Viridovix, n°16, juin 1998
  • Véronique Goulle, Coutances sous le Second Empire, édition cgh, 2016

Notes et références

  1. Véronique Goulle, Coutances sous le Second Empire, éditions cgh, 2016
  2. « Notice n°PA00110669 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.

Lien interne

Lien externe