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« Ordre du Temple dans la Manche » : différence entre les versions

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L'histoire de l''''Ordre du Temple dans la [[Manche]]''' :
L'histoire de l''''Ordre du Temple dans la [[Manche]]''' :


[[Image:Valcanville.png|thumb|150px|[[Blason de la commanderie de Valcanville]].]]
[[Fichier:Valcanville.jpg|thumb|Blason de la commanderie de Valcanville.]]


La seule commanderie templière de la Manche que l'on puisse citer de source sûre est celle de [[Valcanville]].<br>
Il y eut deux commanderies templières dans la Manche :
Certains ont fait remonter la fondation de la Commanderie au XIIe siècle.<br>
* la [[commanderie de Valcanville]]   
Le livre Noir du diocèse de [[Coutances]], rédigé en majeure partie sous l'épiscopat de Jean d'Essey (1251-1274), nous apprend que le Temple de Jérusalem était patron de l'église de Valcanville et qu'il la faisait desservir par ses prêtres.<br>
* la [[commanderie de Villedieu]]
Un document, non daté, émanant de Guillaume, évêque de Coutances,  porte confirmation de la possession par le Temple, de l'église paroissiale.<br>
Les archivistes de Malte lui ont attribué, a postériori, la date de 1213.    
Comme seigneur foncier du village, le commandeur possédait la moyenne et basse justice ; il nommait à la cure et jouissait dans l'église de tous les droits honorifiques, il percevait toutes les dîmes ; la paroisse valait 120 livres.<br>
En 1307, le curé de Valcanville était frère Jean Vassal, prêtre de l'Ordre du Temple.               
Nous ne connaissons le nom que d'un seul précepteur de la Maison de Valcanville : frère Henri l'Anglois, sergent, précepteur vers 1299.<br>
Le commandeur avait seul le droit de pêche dans la rivière ainsi que celui d'utiliser les eaux de la fontaine de Canteloup ainsi que celles du Buisson.<br>
S'il faut en croire les historiens locaux, Léchaudé d'Anisy, l'abbé Lecanu, Renault, c'est en 1125, presque au début de la fondation de l'ordre, que le duc-roi Henri Ier aurait donné aux Templiers le fief de Valcanville, avec son extension dans la paroisse voisine de [[Canteloup]] et à Saussetour-en-Théville, et ces religieux en auraient fait aussitôt le siège d'un préceptorat.


Les Templiers ont possédé à [[Vesly]] un préceptorat dépendant de Valcanville. À la dissolution de l’ordre en [[1312]], les biens sont partagés entre l’[[abbaye de Lessay]] et les Hospitaliers (de Malte) <ref>''[[601 communes et lieux de vie de la Manche]]'', éd. Eurocibles, 2014, p.673.</ref>.
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== À Valcanville ==
Certains ont fait remonter la fondation de la Commanderie au XII{{e}} siècle.
Le Livre noir du [[Diocèse de Coutances et Avranches|diocèse de Coutances]], rédigé en majeure partie sous l'épiscopat de [[Jean d'Essay]] ([[1251]]-[[1274]]), nous apprend que le Temple de Jérusalem était patron de l'[[Église Notre-Dame (Valcanville)|église de Valcanville]] et qu'il la faisait desservir par ses prêtres.
Un document, non daté, émanant de Guillaume, évêque de Coutances, porte confirmation de la possession par le Temple, de l'église paroissiale.
Les archivistes de Malte lui ont attribué, a posteriori, la date de [[1213]].
Comme seigneur foncier du village, le commandeur possédait la moyenne et basse justice ; il nommait à la cure et jouissait dans l'église de tous les droits honorifiques, il percevait toutes les dîmes ; la paroisse valait 120 livres.
En [[1307]], le curé de Valcanville était frère Jean Vassal, prêtre de l'Ordre du Temple.               
Nous ne connaissons le nom que d'un seul précepteur de la Maison de Valcanville : frère Henri l'Anglois, sergent, précepteur vers [[1299]].
Le commandeur avait seul le droit de pêche dans la rivière ainsi que celui d'utiliser les eaux de la fontaine de Canteloup ainsi que celles du Buisson.
S'il faut en croire les historiens locaux, Léchaudé d'Anisy, [[Auguste Lecanu|l'abbé Lecanu]], Renault, c'est en [[1125]], presque au début de la fondation de l'ordre, que le duc-roi Henri I{{er}} aurait donné aux Templiers le fief de Valcanville, avec son extension dans la paroisse voisine de [[Canteloup]] et à Saussetour-en-Théville, et ces religieux en auraient fait aussitôt le siège d'un préceptorat.


'''Les dépendances'''
'''Les dépendances'''
    
    
En 1313, la commanderie comptait plusieurs moulins dont l'un était à eau puisque, pour le remettre en état de fonctionner, une roue était nécessaire (Hameau de l'Hôpital).<br>
En [[1313]], la commanderie comptait plusieurs moulins dont l'un était à eau puisque, pour le remettre en état de fonctionner, une roue était nécessaire (Hameau de l'Hôpital).
C'est frère Pierre de Souchamp commandeur de Villedieu-de-Saultchevreuil (ancien [[Villedieu-les-Poêles]]) qui prend possession de Valcanville et de Hémevez pour l'ordre de l'Hôpital. Les bâtiments appartenant au Temple de Valcanville étaient en mauvais état après le passage des hommes du Roi.<br>
 
"Les manoirs de Walequanville et de [[Hémevez|Heimevez]] sont grandement damagiez et emperiez par faute de couverture et qu'il faut as moulins de Valcanville deux axèles et une roe et assez d'autres mairien pour quoy les moutens des dis moulins ont estei mot damagiez en temps passei".<br>
C'est frère Pierre de Souchamp, [[Commanderie de Villedieu|commandeur de Villedieu-de-Saultchevreuil]] (aujourd'hui [[Villedieu-les-Poêles]]), qui prend possession de Valcanville et de Hémevez pour l'ordre de l'Hôpital. Les bâtiments appartenant au Temple de Valcanville étaient en mauvais état après le passage des hommes du Roi : « Les manoirs de Walequanville et de [[Hémevez|Heimevez]] sont grandement damagiez et emperiez par faute de couverture et qu'il faut as moulins de Valcanville deux axeles et une roe et assez d'autres mairien pour quoy les moutens des dis moulins ont estei mot damagiez en temps passei ».<br>
Ils possédaient également un moulin à vent, appelé Fresgot, ruiné en 1355. Des labours et prairies dépendaient de la commanderie formant à peu près 52 vergées en plusieurs pièces (la Couture, le Clos-Sorel, la Couture au Tellier).
Ils possédaient également un moulin à vent, appelé ''Fresgot'', ruiné en [[1355]]. Des labours et prairies dépendaient de la commanderie formant à peu près 52 vergées en plusieurs pièces (la Couture, le Clos-Sorel, la Couture au Tellier).
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== Bibliographie ==
* Eugène Mannier, « Commanderie de Valcanville », ''Ordre de Malte, Les commanderies du Grand-prieuré de France, d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris'',  1872, p. 489-497 [https://www.google.fr/books/edition/Ordre_de_Malte/JumlQD3t2I8C?hl=fr&gbpv=0 ''(lire en ligne)'']
* Eugène Mannier, « Villedieu-de-Sautchevreuil », ''Ordre de Malte, Les commanderies du Grand-prieuré de France, d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris'', 1872, p. 452-457
* [[Bernard Jacqueline]], « Une donation de Richard de Bohon aux Templiers de Saint-Lô », ''[[Revue de la Manche]]'', n° 92 , octobre 1981
 
{{Notes et références}}


[[Catégorie:Histoire de la Manche|Ordre du Temple dans la Manche, L']]
[[Catégorie:Histoire de la Manche]]
[[Catégorie:Religion dans la Manche]]

Dernière version du 31 juillet 2023 à 17:36

L'histoire de l'Ordre du Temple dans la Manche :

Blason de la commanderie de Valcanville.
Blason de la commanderie de Valcanville.

Il y eut deux commanderies templières dans la Manche :

Les Templiers ont possédé à Vesly un préceptorat dépendant de Valcanville. À la dissolution de l’ordre en 1312, les biens sont partagés entre l’abbaye de Lessay et les Hospitaliers (de Malte) [1].


Bibliographie

  • Eugène Mannier, « Commanderie de Valcanville », Ordre de Malte, Les commanderies du Grand-prieuré de France, d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, 1872, p. 489-497 (lire en ligne)
  • Eugène Mannier, « Villedieu-de-Sautchevreuil », Ordre de Malte, Les commanderies du Grand-prieuré de France, d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, 1872, p. 452-457
  • Bernard Jacqueline, « Une donation de Richard de Bohon aux Templiers de Saint-Lô », Revue de la Manche, n° 92 , octobre 1981

Notes et références

  1. 601 communes et lieux de vie de la Manche, éd. Eurocibles, 2014, p.673.