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Bataille de Barfleur (1692)

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La bataille

Le 29 mai, à l’aube, les deux flottes adverses se rencontrèrent au large de Barfleur. 44 vaisseaux côté français et environ 90 côté anglo-hollandais. Tourville aurait put renoncer à l’affrontement, mais il supporte mal la défiance dont il semble être la victime de la part de Louis XIV et Pontchartrain, qui pensaient Tourville peu motivé. Suivant donc à la lettre les instructions en date du 26 mars, dont il était porteur, il fit hisser au grand mât du navire-amiral, le Soleil-Royal, le pavillon « laisse arriver ». Cependant aucune des deux flottes ne se décida à ouvrir le feu ; curieusement, c’est presque par hasard que le combat s’engagea, un canonnier hollandais, peut-être trop nerveux, tira deux ou trois coups de canon contre le Saint-Louis. Cet « incident » déclencha l’embrasement des deux flottes, il était 10 heures du matin et la bataille allait durer douze heures !

Dès la fin du combat et après avoir fort malmené la flotte ennemie (tous les témoignages de l’époque, tant anglais que français, cite comme un exemple la façon dont les équipages français se sont tenus au feu), devant des forces toujours très supérieures en nombre, le vice-amiral décida de se replier sur Saint-Malo afin d’y rencontrer la flotte de l’amiral d’Estrées.

Le navire-amiral, le Soleil-Royal, trop éprouvé, est abandonné au passage de Cherbourg et Tourville fit hisser sa marque sur l’Ambitieux. Cette manœuvre, qui nécessitait le passage du Raz Blanchard, commença bien. Dans la nuit du 30 au 31 mai, 22 vaisseaux, sur les 35 réunis par Tourville, réussirent à passer le raz et purent ainsi se réfugier à Saint-Malo, cependant le reste de l’escadre commença à dériver, par la force du courant, à l’opposé de la direction souhaitée. La cité malouine étant désormais inaccessible, il ne leur restait plus qu’un endroit où s’abriter : la Hougue.

Très éprouvés par la bataille l’Admirable et le Triomphant rejoignent le Soleil-Royal et s’échouèrent sur les plages de Cherbourg qui ne disposait alors d’aucune fortification. N’ayant aucun soutien, les trois vaisseaux essayèrent vainement de repousser les attaques de 25 vaisseaux ennemis. Las, ils furent tous incendiés le 01 juin par les brûlots anglais.