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« École des spécialités du commissariat des armées » : différence entre les versions

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(L'école des fourriers)
 
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Version du 29 août 2008 à 08:47

L'école des fourriers

L’Ecole des Fourriers de Querqueville Organisme interarmées, l’Ecole des Fourriers est située, depuis l’an 2002, à Querqueville sur l’ancien site du Centre d’Instruction Naval.



Le mot « fourrier » vient de l’armée de Terre. Les fourriers, à l’origine, assuraient la réquisition du fourrage au profit des équipages en campagne. Ils ont progressivement été investis de responsabilités d’ordre comptable et logistique dans les unités de la Marine.

L’Ecole des fourriers a été créée à Rochefort en 1912.

Mise en sommeil durant le premier conflit mondial, elle a subi son premier déménagement vers Cherbourg en 1927.

Elle a intégré les spécialités de commis aux Vivres et de Secrétaires militaires de la Marine (1937) puis celle des cuisiniers (1938) avant de re déménager vers sa ville natale (sept. 38).

Durant l'année 1940, l'école continue à vivre mais doit se replier et déménager plusieurs fois.

L’école, redevenue unité administrative autonome le 1er octobre 1941, s’installe à Toulon à l’annexe du 5ème dépôt de Missiessy. Elle y restera jusqu’au sabordage de la flotte, fin novembre 1942, ses locaux ayant été détruits lors de l’explosion du Dupleix.

L’école déménagera plusieurs fois durant la Deuxième Guerre mondiale.

Son retour vers Rochefort est effectif le 1er juin 1945. Entre 1949 et 1976, l’école fera plusieurs allers-retours entre Cherbourg et Rochefort.

C’est en 2002 que sera effectué l’ultime déménagement vers Querqueville (dans les locaux de l’ex-CIN), d’une école qui n’a cessé de s’adapter aux exigences du temps et des forces armées. « Interarmisation », « mutualisation » sont maintenant les maîtres mots qui régissent la plupart des dossiers, qu’ils soient pédagogiques ou de fonctionnement, de l’école.

Le site de l’Ecole des fourriers à un riche passé historique.

Il est situé au bord de la mer, au pied d’un joli village normand et à proximité du Fort de Querqueville, de son petit port, de la digue de l’Ouest et du Fort de Chavagnac.

Revenons un peu sur ce prestigieux et étonnant passé.

La construction du Fort dit « de Querqueville » a été ordonnée par le Roi Louis XVI en 1786 en visite d’inspection des travaux de la grande rade lors de son seul voyage hors de la capitale. (Cf. billet du 27/02/2008 « Les fortifications portuaires de Cherbourg et le fort de Querqueville »)

En 1854, une décision ministérielle prévoit la création d’un polygone de tir pour les batteries mobiles de Querqueville et dès 1895, le ministère de la guerre décide la construction d’une caserne, sur le site du polygone, destinée à recevoir les troupes coloniales.

Durant le premier conflit mondial, la caserne du polygone sert d’hôpital complémentaire.

A proximité, les anglais installent un camp d’aviation et des infrastructures pour la mise à l’eau de deux hydravions. Le site est alors cédé à la Marine par le ministère de la Guerre et rebaptisé « Caserne Dixmude » en souvenir de la conduite héroïque des marins sur le site du même nom.

L’escadrille d’aviation 101 s’installe sur le site en 1928.

Au cours de la 2ème guerre mondiale, le terrain d’aviation sera utilisé par les Allemands puis par les Américains. Il sera rendu au Français en 1945.

Dès fin 1945, l’Ecole des Marins Electriciens s’installe à la caserne Dixmude et en 1950, l’Ecole de Sécurité est créée. Cette dernière sera rattachée, en 1951, à l’Ecole des Marins Electriciens et deviendra par le fait l’Ecole des Marins Electriciens de sécurité.

En 1966, la base est fermée en raison du mauvais état de ses pistes et de la mise en service des installations de Maupertus, autre aéroport de la région situé à l’Est de Cherbourg.

En 1970, une décision ministérielle prévoit la construction d’un Centre d’Instruction Naval à Querqueville. Les travaux débuteront en 1973 et l’inauguration du CIN par le général Bigeard a lieu en 1976.

Ce centre regroupe alors, outre le Centre de Formation Maritime (CFM), l’Ecole des Electrotechniciens et l’Ecole de Sécurité (anciennement Ecole des Marins Electriciens de sécurité) ainsi que le Centre de Formation du Personnel Féminin de la Marine (CFPFM).

L’école des Fourriers y fait son entrée en 2002.