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Église Saint-Martin (Liesville-sur-Douve)

De Wikimanche

L'église de Liesville-sur-Douve.

L'église Saint-Martin de Liesville-sur-Douve est un édifice catholique de la Manche.

Dédiée à saint Martin, elle relève, pour le culte, de la paroisse Notre-Dame-de-la-Paix centrée à Sainte-Mère-Église.

Histoire

Le chœur aurait été reconstruit entre 1713 et 1715 et les deux chapelles en 1778 [1]. En 1781 (ou 1787), on rallonge le chœur de cinq mètres [2] et on bâtit la sacristie [1].

Pendant la Révolution, les autels et la chaire sont dévastés mais l'église n'est pas vendue ; une des deux cloches, les livres, les ornements et les vases sacrés sont enlevés et portés au district de Carentan [1].

Dans le plus grand dénuement au début du XIXe siècle, l'église est visitée par Charles de Gerville vers 1818 :

« Petite égl. à croisée.
Qqûes [3] corbeaux simples.
Nue, négligée et insignifiante sur une falaise au bord de la rivière d'Ouve.
Point de portail ni voûte.
Croisée portée en arrière vu que le chœur est refait plus long qu'il n'étoit d'abord. » [4]

L'église est peu à peu embellie et équipée d'ornements à partir de 1822 : lambris de la nef et des deux chapelles, peinture du maître-autel, bancs du chœur, stalles, lutrin, tabourets des chantres, etc...

Mobilier

Dans le transept gauche des statues de sainte Thérèse, de la Vierge et l'enfant Jésus et de saint Thomas. Le transept droit est quant à lui dédié à Notre-Dame-de-Lourdes.

Dans l'abside se trouvent les statues de saint Michel, du dragon, de l'ange Gabriel avec un enfant, et de saint Martin.

Des fresques peintes par un résistant en 1943 ornent les murs de l'édifice.

Ce résistant peintre serait Marcel Gaillard (1886-1947), qui aurait travaillé pendant la Seconde Guerre mondiale pour les services anglais. Couverture parfaite, ses tableaux passaient au-delà de la ligne de démarcation par le curé du village, avec au dos les renseignements importants pour le futur débarquement. L'activité de résistance de ce peintre demeure néanmoins fantasmatique : aucun des anciens du village l'ayant connu ne confirme cette activité résistante.

Le chœur est éclairé par quatre verrières décoratives de style néogothique offertes par des familles de Liesville-sur-Douve en 1876. Six autres verrières à motifs géométriques sont l’œuvre de Paul Bony en 1967.

Situation

L'église surplombe les rives de la Douve dans les marais du Cotentin et du Bessin.

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Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 « Liesville-sur-Douve. Fichier documentaire », Conservation des antiquités et objets d'art de la Manche (lire en ligne)
  2. Quinze pieds selon Michel Guibert
  3. Lire « quelques ».
  4. Charles de Gerville, Michel Guibert, Voyage archéologique dans la Manche (1818-1820), vol. 1, Arrondissement de Cherbourg, Saint-Lô, Société d'histoire et d'archéologie de la Manche, 1999, p. 189.

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