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Église Notre-Dame (Carentan)

De Wikimanche

L'église Notre-Dame.

L'église Notre-Dame est un édifice religieux catholique de la Manche, situé à Carentan-les-Marais, au n°1, place Guillaume-de-Cerisay.

L'église originelle est édifiée au XIe siècle et partiellement détruite en 1433. Le bailli Guillaume de Cerisay la fait reconstruire dans un style gothique flamboyant. Dédicacée en 1470, elle mesure 69 mètres de long et 22 m de large. La hauteur du chœur est de 17,50 m et celle de la nef de 12 m. La hauteur de la tour est de 24 m et le clocher culmine à 60 m.

« L'église associe tous les style et juxtapose des ensembles disparates. On pourrait le regretter. En fait, l'église de Carentan est une merveilleuse leçon d'architecture ! La pyramide et l'octogone ou la géométrie au service de l'art. » [1].

Histoire

L'église au 19e siècle.

En 1106, Henri Ier, roi d'Angleterre, assiste à l'office des Pâques.

De l'époque romane ne subsistent que le portail ouest, la partie inférieure des piliers, les quatre maîtres-piliers de la croisée du transept avec les arcades romanes [2].

L'église est partiellement détruite en 1433 alors que les Anglais occupent la région. L'église tombe en ruines. La reconstruction se fera d'abord par la nef centrale et la nef sud.

Guillaume de Cerisay, chevalier, bailli du Cotentin, dote richement l'église [2]. Sa superficie est doublée par la construction du chœur, des déambulatoires et de la nef nord, vers 1466 [2]. La dédicace est célébrée en 1470 [2]. Une large flèche coiffe la croisée du transept. Le chœur est fermé par des boiseries et orné de stalles du XVIe siècle.

En 1519, la chapelle du Rosaire est ajoutée à l'extrémité du chœur [2]. De la même époque, on trouve la barrière entourant le chœur et une quinzaine de verrières [2].

Elle est classée monument historique de puis 1862[3]

En juin 1944, les bombardements américains lors du débarquement causent d'importants dégâts à la flèche, au grand portail ouest et au chœur. L'orgue est très endommagé, des vitraux détruits, la toiture abîmée, l'horloge détériorée. Heureusement dès 1940, les vitraux des XVe et XVIe siècles avaient été mis à l'abri quelque part en province.

Les peintures

Dans le chœur, au milieu du magnifique rétable du maître-autel (1655), on peut admirer une très belle « Assomption de la Vierge », œuvre de Jacques de la Haie, réalisée en 1652. Classé aux Beaux-Arts, ce tableau est l'œuvre maîtresse de l'église.

Dans la chapelle du Rosaire, on peut admirer une belle peinture du XVIIIe. Ce tableau représente « La Donation du Rosaire ». On y voit la Vierge Marie et Jésus qui remettent chacun un rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne. Le tableau est surmonté d'une autre peinture, aux dimensions réduites, qui représente « Dieu le Père ».

Une autre œuvre a été restaurée et a pris place dans le transept. Il s'agit d'une belle « Annonciation » datant de la deuxième moitié du XVIIe siècle.

Dans l'église, nous trouvons aussi les tableaux suivants : la « Vierge de l'Apocalypse », le « Martyre de saint Gorgon » et une « Crucifixion de saint Pierre ».

Le grand orgue

L'orgue.

Le grand orgue de l'église (36 jeux) est classé monument historique pour le buffet et la tuyauterie. Restauré selon l'esprit classique de la fin du XVIIe siècle, il est l'un des rares instruments de ce style dans le département. Il est réalisé de 1803 à 1805 par Louis Lair, facteur d'orgue au Mans.

Épitaphes

On trouve cette inscription sur le collatéral sud : « Épitaphe de Messire Laurens Cornavin prêtre / natif et bourgeois en ce lieu de Carentan. / Icy gist Laurens Cornavin / prestre choriste en ceste église / Lequel de cœur droict et bénin / Eut plus de XVI ans l'entremise / des mortuaires et du plat / s'acquittant deument de sa charge / Prions Jésus nostre avocat / Que de ses péchés le décharge / et qu'au céleste firmament / où dure une gloire éternelle / son âme qui est immortelle / puisse voyr Dieu parfaictement / Amen » [1]

Près de la chaire, sur un pilier de la nef nord, on trouve une épitaphe de Robert Le Rocquez [2].

La damoiselle Gilette Lemonnier a une épitaphe dans la chapelle du transept sud [2].

Curiosité

À l'extérieur, côté nord, à la fenêtre d'une chapelle, un fabliau illustre une dispute conjugale : la femme enfile la culotte de son mari en signe de triomphe tandis que celui-ci affiche son mécontentement [2].

Vitrail

Un vitrail est dédié aux parachutistes de la 101st US Airborne Division [4].

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Bernard Beck, « Églises et abbayes du Cotentin », Le Cotentin, éd. Manche-Tourisme, 1977, p. 157 et 162.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 et 2,8 Église Notre-Dame de Carentan, dépliant touristique, mars 2002.
  3. « Notice n°PA00110352 », base Mérimée (architecture), médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ministère de la Culture.
  4. Monument commémoratif de Carentan (lire en ligne).

Liens internes

Lien externe