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Yvon Giudicelli

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Yvon Giudicelli.

Yvon Giudicelli, né à Douara (Algérie) [1] le 19 mars 1913 et mort à Octeville le 25 juin 1944, est un résistant de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Yvon Giudicelli – dont le père officier, tomba devant Verdun pendant la Première Guerre mondiale – a l’âme d’un soldat. Excellent cavalier, il entre à l’École de Saumur, d’où il sort brillamment. Pendant la courte campagne de 1940, il accomplit tout son devoir et est décoré de la croix de Guerre [1].

Mis en congé d’armistice en 1941, il passe dans la gendarmerie maritime [1]. Il est lieutenant de ? lorsqu'en avril 1943, il est muté à Cherbourg. Il reconstitue le réseau de résistance F2 ou Famille-Interrallié [2], qui répertorie tous les bâtiments militaires du Cotentin. À partir de mai 1944, il crée plusieurs groupes de combat dans la région des Pieux, dont le groupe Action à Flamanville [2].

Marcel Leclerc dans la Résistance dans la Manche qualifie d’évènement le plus important du printemps [3] la prise de fonctions le 20 avril 1943, à Cherbourg, du lieutenant de Gendarmerie maritime Giudicelli. Il fournit les renseignements les plus précieux et les plus précis qui soient sur les ouvrages mis en place par les Allemands (stations de radar – chantiers de V1, etc…) [1].

Les relevés de cartes se font dans le bureau personnel de Giudicelli à Flamanville [1].

Il livre lui-même dans les véhicules de la gendarmerie des armes, héberge un aviateur américain, etc… Chef d’arrondissement pour la région des Pieux, il est toujours à la tête des actions les plus périlleuses [1].

À l'arrivée des troupes américaines, il les rejoint et se met à leur disposition pour les guider dans leur progression vers Cherbourg. Il est nommé chef de l'arrondissement de Cherbourg [2].

En première ligne, à Grimesnil, le lieutenant Giudicelli espère entrer bientôt en vainqueur avec ses vaillants compagnons dans Cherbourg libéré. Hélas, le destin ne le permet pas. Comme son père, face au même ennemi, il tombe en héros, à l’âge de 31 ans [1].

Michel Boivin raconte dans Les Manchois dans la tourmente cette double méprise : « Là, après avoir dépassé le lieu-dit Grimesnil, attiré par le bruit d’une mitraillette, le lieutenant se porte de l’avant et saute une haie. Dans le pré, à 50 mètres, une mitrailleuse tire. Pensant avoir des Allemands en face de lui alors qu’il s’agit d’Américains, il se précipite et lance une grenade. Pris pour un Allemand, il est abattu. Atteint d’une balle au poumon gauche, il meurt une heure plus tard. » [1].

Ses obsèques sont célébrées en présence de l'amiral Thierry d'Argenlieu, des représentants des groupes de Résistance, d'un détachement de l'armée américaine et d'un autre de la gendarmerie maritime [4].

Distinction

  • Croix de guerre

Hommages

  • Son nom est donné à la promotion 1969/1970 de l'École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN)
  • La caserne du PSPG de Flamanville est baptisée à son nom

Source

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 René Gautier (dir.), Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, éd. Eurocibles, 2001.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 André Hamel, Siouville : le schisme protestant de 1837 et pages d'histoire, 1992.
  3. Marcel Leclerc, La Résistance dans la Manche, réseaux et mouvements, juin 1940-août 1944, Cherbourg, Éditions La Dépêche,1980.
  4. Ouest-France, 25 mai 1956.

Articles connexes