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'''Yves Pouliquen''', {{date naissance|17|2|1931|Mortain}} et {{date décès|5|2|2020|Paris}}, est un médecin ophtalmologue et écrivain de la [[Manche]].
'''Yves''' Jean Marie '''Pouliquen''', {{date naissance|17|2|1931|Mortain}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2020.</ref> et {{date décès|5|2|2020|Paris}} <ref> « Acte de décès n° 394 - État-civil de Paris {{15e}} arrondissement - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2020.</ref>, est un médecin ophtalmologue et écrivain de la [[Manche]].


Il est un spécialiste mondial des pathologies de la cornée et membre de l'[[Académie française]].
Il est un spécialiste mondial des pathologies de la cornée et membre de l'[[Académie française]].


==Biographie==
== Biographie ==
Fils d'instituteurs, Yves Pouliquen voit le jour à [[Mortain]] et passe sa jeunesse à [[Avranches]], élevé avec ses deux frères par sa mère, responsable de l'internat des jeunes filles du collège. Élève de l'ancien [[Collège d'Avranches|lycée Littré]], bachelier en [[1948]], il fait ses études de médecine à Paris. Il passe son externat des hôpitaux en [[1954]] et entre comme interne des hôpitaux en [[1956]]. Chef de clinique-assistant, il se spécialise rapidement et obtient en [[1965]] l'agrégation d'ophtalmologie.
Il est le fils de Jean Pouliquen, instituteur, et de Renée Mério <ref name=WW1> « Pouliquen, Yves », ''Who's who in France'', éd. Jacques Lafitte, 1994. </ref>.


Nommé ophtalmologiste des Hôpitaux et professeur agrégé en [[1966]], il devient professeur à titre personnel en [[1979]], puis chef du service d’ophtalmologie de l’hôtel-Dieu de [[1980]] à [[1996]]. Il dirige l'Unité 86 de recherche en ophtalmologie de l’INSERM entre [[1979]] à décembre [[1998]], et préside la Banque française des yeux de [[1985]] à [[1998]]. Il est aussi directeur de l’enseignement du certificat d’études spéciales en ophtalmologie en Ile-de-France et coordinateur du diplôme interuniversitaire en ophtalmologie.
Il voit le jour à [[Mortain]] et passe sa jeunesse à [[Avranches]], élevé avec ses deux frères par sa mère, responsable de l'internat des jeunes filles du collège. Son père, mobilisé lors de la [[Seconde Guerre mondiale]] n'est pas revenu; il est pupille de la nation à treize ans <ref> Philippe-Jean Catinchi, « La mort de l'ophtalmologue et académicien Yves Pouliquen », ''Le Monde'', 11 février 2020. </ref>. Élève de l'ancien [[Collège d'Avranches|lycée Littré]], bachelier en [[1948]], il fait ses études de médecine à Paris. Il passe son externat des hôpitaux en [[1954]] et entre comme interne des hôpitaux en [[1956]]. Chef de clinique-assistant, il se spécialise rapidement et obtient l'agrégation d'ophtalmologie en [[1965]].


Professeur consultant de [[1996]] à [[1999]], il quitte la fonction publique pour le libéral. Président de l'Organisation pour la prévention de la Cécité depuis [[1997]], il est membre du Conseil de l’ordre national du Mérite, président de la [http://www.singer-polignac.org Fondation Singer-Polignac] et administrateur de la Fondation Jean Leducq.  
Le [[11 novembre]] [[1952]], il se marie avec Jacqueline Brevet, qui lui donne un enfant <ref name=WW1/>.
 
Nommé ophtalmologiste des Hôpitaux et professeur agrégé en [[1966]], il devient professeur à titre personnel en [[1979]], puis chef du service d’ophtalmologie de l’hôtel-Dieu de [[1980]] à [[1996]]. Il dirige l'Unité 86 de recherche en ophtalmologie de l’INSERM entre [[1979]] et décembre [[1998]], et préside la Banque française des yeux de [[1985]] à [[1998]]. Il est aussi directeur de l’enseignement du certificat d’études spéciales en ophtalmologie en Île-de-France et coordinateur du diplôme interuniversitaire en ophtalmologie.
 
Professeur consultant de [[1996]] à [[1999]], il quitte la fonction publique pour le libéral. Président de l'Organisation pour la prévention de la Cécité depuis [[1997]], il est membre du Conseil de l’ordre national du Mérite, président de la [http://www.singer-polignac.org Fondation Singer-Polignac] et administrateur de la Fondation Jean-Leducq.  


Ses travaux sur le kératocône sont récompensés par les prix Paul-Reiss (Paris, [[1971]]), Doyne Lecture (Oxford, [[1986]]) et Neeley Award Lecture (Los Angeles, [[1999]]). Pour l'étude de la structure de la cornée, il a reçu le prix Chauvin-Blache en [[1971]], le prix Castroviejo en [[1984]], et l'Award Lecture de l'Association for Eye Research en [[2000]]. Sa carrière de chercheur est couronnée par le prix Claude-Bernard de la Ville de Paris en [[1999]]. Docteur honoris causa de l’université de Conception du Paraguay et de l’université Laval de Québec, il est membre honoraire de l'Academia Ophtalmologica Internationalis et du Concilium international d'ophtalmologie, et membre associé de l'Académie royale de médecine de Belgique et de l'Académie du Royaume du Maroc.  
Ses travaux sur le kératocône sont récompensés par les prix Paul-Reiss (Paris, [[1971]]), Doyne Lecture (Oxford, [[1986]]) et Neeley Award Lecture (Los Angeles, [[1999]]). Pour l'étude de la structure de la cornée, il a reçu le prix Chauvin-Blache en [[1971]], le prix Castroviejo en [[1984]], et l'Award Lecture de l'Association for Eye Research en [[2000]]. Sa carrière de chercheur est couronnée par le prix Claude-Bernard de la Ville de Paris en [[1999]]. Docteur honoris causa de l’université de Conception du Paraguay et de l’université Laval de Québec, il est membre honoraire de l'Academia Ophtalmologica Internationalis et du Concilium international d'ophtalmologie, et membre associé de l'Académie royale de médecine de Belgique et de l'Académie du Royaume du Maroc.  
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Il a également reçu une médaille de l'Académie française en [[1992]], le prix mondial ''Cino del Duca'' en [[1994]], le prix littéraire du Rotary en [[1996]] et le prix de la Fondation Hassan II en [[2000]] pour ses activités dans la prévention de la cécité au Maroc.  
Il a également reçu une médaille de l'Académie française en [[1992]], le prix mondial ''Cino del Duca'' en [[1994]], le prix littéraire du Rotary en [[1996]] et le prix de la Fondation Hassan II en [[2000]] pour ses activités dans la prévention de la cécité au Maroc.  


Il est élu membre de l'Académie nationale de médecine en [[1992]] et au fauteuil 35 de l'[[Académie française]] le 29 novembre [[2001]] par 15 voix sur 28 votants dès le premier tour, en succession de Louis Leprince-Ringuet. En [[2009]], le [[prix littéraire du Cotentin]] lui a été décerné pour la biographie qu'il consacre à un autre médecin originaire de la Manche, [[Félix Vicq d'Azyr]].
Il est élu membre de l'Académie nationale de médecine en [[1992]] et au fauteuil 35 de l'[[Académie française]] le 29 novembre [[2001]] par 15 voix sur 28 votants dès le premier tour, en succession de Louis Leprince-Ringuet.  
 
En novembre [[2006]], il est parrain du [[Scriptorial d'Avranches]] lors de son inauguration <ref name= OF> Marie-Axelle Richard, « Yves Pouliquen était parrain du Scriptorial d'Avranches », ''Dimanche Ouest-France'', 9 février 2020. </ref>.
 
En [[2009]], le [[prix littéraire du Cotentin]], subventionné par le [[Conseil général de la Manche]], lui est décerné pour la biographie qu'il consacre à un autre médecin originaire de la Manche, [[Félix Vicq d'Azyr]]. À cette occasion, il suggère la réalisation d'un [[Buste de Félix Vicq d'Azir (Valognes)|buste en mémoire de Vicq d'Azyr]].
 
En [[2010]], il parraine également le [[salon du livre de Mortain]] <ref name= OF/>.


==Publications==
== Publications ==
* ''Transparence de l'oeil'' (prix de l'Académie française, prix mondial Cino del Duca)
* ''Transparence de l'oeil'' (prix de l'Académie française, prix mondial Cino del Duca)
* ''Les yeux de l'autre'' (prix du Rotary 1996, prix mondial Cino del Duca)
* ''Félix Vicq d’Azyr, les Lumières et la Révolution'' (2009, [[prix littéraire du Cotentin]])
* ''Félix Vicq d’Azyr, les Lumières et la Révolution'' (2009, [[prix littéraire du Cotentin]])


==Honneurs==
== Distinctions ==
* ''Les yeux de l'autre'' (prix du Rotary 1996, prix mondial Cino del Duca)
* Grand officier de la Légion d'honneur
* Grand officier de la Légion d'honneur
* Grand officier de l'ordre national du Mérite
* Grand officier de l'ordre national du Mérite
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* Corneal World Medal
* Corneal World Medal


==Lien externe==
{{Notes et références}}
*[http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/yves-pouliquen Biographie] sur le site de l'Académie française.


{{DEFAULTSORT:Pouliquen, Yves}}
== Lien externe ==
[[Catégorie:Personnalité médicale de la Manche]]
* [http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/yves-pouliquen Biographie] sur le site de l'Académie française.
 
{{CLEDETRI:Pouliquen, Yves}}
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Écrivain de la Manche]]
[[Catégorie:Écrivain de la Manche]]
[[Catégorie:Personnalité médicale de la Manche]]
[[Catégorie:Titulaire de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Décès à 88 ans]]

Dernière version du 15 janvier 2024 à 21:32

Yves Pouliquen (2019).

Yves Jean Marie Pouliquen, né à Mortain le 17 février 1931 [1] et mort à Paris le 5 février 2020 [2], est un médecin ophtalmologue et écrivain de la Manche.

Il est un spécialiste mondial des pathologies de la cornée et membre de l'Académie française.

Biographie

Il est le fils de Jean Pouliquen, instituteur, et de Renée Mério [3].

Il voit le jour à Mortain et passe sa jeunesse à Avranches, élevé avec ses deux frères par sa mère, responsable de l'internat des jeunes filles du collège. Son père, mobilisé lors de la Seconde Guerre mondiale n'est pas revenu; il est pupille de la nation à treize ans [4]. Élève de l'ancien lycée Littré, bachelier en 1948, il fait ses études de médecine à Paris. Il passe son externat des hôpitaux en 1954 et entre comme interne des hôpitaux en 1956. Chef de clinique-assistant, il se spécialise rapidement et obtient l'agrégation d'ophtalmologie en 1965.

Le 11 novembre 1952, il se marie avec Jacqueline Brevet, qui lui donne un enfant [3].

Nommé ophtalmologiste des Hôpitaux et professeur agrégé en 1966, il devient professeur à titre personnel en 1979, puis chef du service d’ophtalmologie de l’hôtel-Dieu de 1980 à 1996. Il dirige l'Unité 86 de recherche en ophtalmologie de l’INSERM entre 1979 et décembre 1998, et préside la Banque française des yeux de 1985 à 1998. Il est aussi directeur de l’enseignement du certificat d’études spéciales en ophtalmologie en Île-de-France et coordinateur du diplôme interuniversitaire en ophtalmologie.

Professeur consultant de 1996 à 1999, il quitte la fonction publique pour le libéral. Président de l'Organisation pour la prévention de la Cécité depuis 1997, il est membre du Conseil de l’ordre national du Mérite, président de la Fondation Singer-Polignac et administrateur de la Fondation Jean-Leducq.

Ses travaux sur le kératocône sont récompensés par les prix Paul-Reiss (Paris, 1971), Doyne Lecture (Oxford, 1986) et Neeley Award Lecture (Los Angeles, 1999). Pour l'étude de la structure de la cornée, il a reçu le prix Chauvin-Blache en 1971, le prix Castroviejo en 1984, et l'Award Lecture de l'Association for Eye Research en 2000. Sa carrière de chercheur est couronnée par le prix Claude-Bernard de la Ville de Paris en 1999. Docteur honoris causa de l’université de Conception du Paraguay et de l’université Laval de Québec, il est membre honoraire de l'Academia Ophtalmologica Internationalis et du Concilium international d'ophtalmologie, et membre associé de l'Académie royale de médecine de Belgique et de l'Académie du Royaume du Maroc.

Il a également reçu une médaille de l'Académie française en 1992, le prix mondial Cino del Duca en 1994, le prix littéraire du Rotary en 1996 et le prix de la Fondation Hassan II en 2000 pour ses activités dans la prévention de la cécité au Maroc.

Il est élu membre de l'Académie nationale de médecine en 1992 et au fauteuil 35 de l'Académie française le 29 novembre 2001 par 15 voix sur 28 votants dès le premier tour, en succession de Louis Leprince-Ringuet.

En novembre 2006, il est parrain du Scriptorial d'Avranches lors de son inauguration [5].

En 2009, le prix littéraire du Cotentin, subventionné par le Conseil général de la Manche, lui est décerné pour la biographie qu'il consacre à un autre médecin originaire de la Manche, Félix Vicq d'Azyr. À cette occasion, il suggère la réalisation d'un buste en mémoire de Vicq d'Azyr.

En 2010, il parraine également le salon du livre de Mortain [5].

Publications

  • Transparence de l'oeil (prix de l'Académie française, prix mondial Cino del Duca)
  • Félix Vicq d’Azyr, les Lumières et la Révolution (2009, prix littéraire du Cotentin)

Distinctions

  • Les yeux de l'autre (prix du Rotary 1996, prix mondial Cino del Duca)
  • Grand officier de la Légion d'honneur
  • Grand officier de l'ordre national du Mérite
  • Membre de l'Académie nationale de médecine
  • Membre associé de l'Académie royale de Belgique
  • Membre associé de l'Académie royale du Maroc
  • Professeur honoris causa de l'Université Laval de Québec et de l'Université de Conception Paraguay
  • Membre de l'Académie française
  • Commandeur du Ouissam Alaouite du Maroc
  • Corneal World Medal

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2020.
  2. « Acte de décès n° 394 - État-civil de Paris 15e arrondissement - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2020.
  3. 3,0 et 3,1 « Pouliquen, Yves », Who's who in France, éd. Jacques Lafitte, 1994.
  4. Philippe-Jean Catinchi, « La mort de l'ophtalmologue et académicien Yves Pouliquen », Le Monde, 11 février 2020.
  5. 5,0 et 5,1 Marie-Axelle Richard, « Yves Pouliquen était parrain du Scriptorial d'Avranches », Dimanche Ouest-France, 9 février 2020.

Lien externe