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'''Victor Lévêque''', {{date naissance|21|4|1923|Équeurdreville}}, {{date décès|3|1|1943|Saint-Lô}}, est un résistant de la [[Manche]].  
'''Victor Lévêque''', né [[Équeurdreville-Hainneville|Équeurdreville]] en [[1923]], fusillé le 3 janvier [[1943]], est un résistant de la [[Manche]].  


==Biographie==
Victor Levêque est, pendant sa courte vie, ouvrier ajusteur de l’arsenal de [[Cherbourg]]<ref name=Hamel>Sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, [http://www.normandiffusion.com/ Éditions Eurocibles], [[Marigny]], 2001, ISBN 2914541562</ref>.
Victor Levêque est, pendant sa courte vie, ouvrier ajusteur de l’[[arsenal de Cherbourg]] <ref name=Hamel>Sous la direction de René Gautier, ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, éditions Eurocibles, Marigny, 2001, ISBN 2914541562.</ref>.


Beaucoup l’ont connu aussi comme coureur cycliste aux côtés de son frère aîné, René. Tous les deux sont la coqueluche des spectateurs lors des réunions d’après Tour de France, au [[vélodrome Jean-Jaurès]] qui accueille alors les plus grands champions. Comme coureur cycliste, Victor montre de belles promesses. Mais la guerre passe par là<ref name=Hamel></ref>.
Beaucoup l’ont connu aussi comme coureur cycliste aux côtés de son frère aîné, René, tous les deux sont la coqueluche des spectateurs lors des réunions d’après Tour de France, au vélodrome Jean-Jaurès qui accueillait alors les plus grands champions. Comme coureur cycliste, Victor montrait de belles promesses. Mais la guerre est passée par là<ref name=Hamel></ref>.


Membre d’un réseau de résistance, Victor répare des armes qu’il cache dans son jardin. Il est dénoncé, on ne sait par qui, et arrêté par le policier français Haudidier le [[2 novembre]] [[1942]] <ref name=Picquenot>[[André Picquenot]], ''Cherbourg sous l'occupation'', éd. Ouest-France, 1983, p. 133-137. </ref>. Il est ensuite transféré à Saint-Lô, plus ou moins en secret<ref name=Hamel/>.
Il fut membre du mouvement de Résistance [[Front national (Résistance) dans la Manche|Front national]] et pendant toute la durée de sa présence dans ce mouvement, il participa aux activités patriotiques de son groupe <ref>Archives d'André Defrance(Attestation d'activité dans la Résistance de Victor Levêque).</ref>. Victor réparait des armes qu’il cachait dans son jardin. Il fut dénoncé, on ne sait par qui, et arrêté par le policier français Haudidier le 2 novembre 1942 puis transféré à Saint-Lô, plus ou moins en secret<ref name=Hamel></ref>.


On ne sait pas grand-chose de sa détention. Fut-il torturé ? On n’en sait rien. La famille Levêque est évacuée à [[Remilly-sur-Lozon]]. Le [[19 décembre]] [[1942]], un tribunal allemand le condamne à mort. Il reçoit la visite d’un aumônier qui l’assiste dans ses dernières heures et, peut-être, guide sa plume pour écrire sa dernière lettre, digne et émouvante, à ses parents et à sa famille. Lettre qui se termine ainsi : « Je vous embrasse une toute dernière fois, le plus fort que je peux. Je vous adresse mes dernières pensées. Vive la France. Je vous adresse une mèche de mes cheveux. » <ref name=Picquenot/>
On le fit revenir à Equeurdreville pour creuser et assister à la fouille de son jardin. On ne sait pas grand-chose de sa détention. Fut-il l’objet de sévices voire torturé ? On n’en sait rien. La famille Levêque est évacuée sur Remilly-sur-Lozon. Le 19 décembre 1942, un tribunal allemand le condamna à mort. Il reçut la visite d’un aumônier qui l’assista dans ses dernières heures et, peut-être, guida sa plume pour écrire sa dernière lettre, digne et émouvante, à ses parents et à sa famille. Lettre qui se termine ainsi : « Je vous embrasse une toute dernière fois, le plus fort que je peux. Je vous adresse mes dernières pensées. Vive la France. Je vous adresse une mèche de mes cheveux.»<ref name=Hamel></ref>


Avec Maurice Truffaut et [[Roger Anne]], Victor Levêque est fusillé le [[3 janvier]] [[1943]], route de Tessy à Saint-Lô<ref name=Hamel></ref>.  
Avec [[Maurice Truffaut]] et [[Roger Anne]], Victor Levêque est fusillé le 3 janvier 1943, route de Tessy à Saint-Lô<ref name=Hamel></ref>.  


Il est enterré au cimetière d'[[Équeurdreville]].
Il est enterré au cimetière d'Équeurdreville.


Son frère, René, rejoint en août [[1943]] le réseau F2 du lieutenant de gendarmerie [[Yvon Giudicelli]], chargé du renseignement pour, notamment, repérer les endroits possibles du débarquement <ref name=Hamel/>.
Son frère, René, rejoint en août 1943 le réseau F2 du lieutenant de gendarmerie [[Yvon Giudicelli]] chargé du renseignement pour, notamment, repérer les endroits possibles du débarquement<ref name=Hamel></ref>.
 
==Note==
<references />
 
== Source ==
*Wikipédia [http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Lévêque]


==Bibliographie==
==Bibliographie==
* Maud Fauvel, « Victor Lévêque, un jeune de chez nous », ''Ouest-France''.
* Maud Fauvel, « Victor Lévêque, un jeune de chez nous », ''Ouest-France''.
* Dominique Gros, ''Équeurdreville-Hainneville''.
* Dominique Gros, ''Équeurdreville-Hainneville''.
==Notes et références==
<references />


== Lien externe ==
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Version du 25 novembre 2019 à 18:58

Victor Lévêque, né Équeurdreville en 1923, fusillé le 3 janvier 1943, est un résistant de la Manche.

Victor Levêque est, pendant sa courte vie, ouvrier ajusteur de l’arsenal de Cherbourg[1].

Beaucoup l’ont connu aussi comme coureur cycliste aux côtés de son frère aîné, René, tous les deux sont la coqueluche des spectateurs lors des réunions d’après Tour de France, au vélodrome Jean-Jaurès qui accueillait alors les plus grands champions. Comme coureur cycliste, Victor montrait de belles promesses. Mais la guerre est passée par là[1].

Il fut membre du mouvement de Résistance Front national et pendant toute la durée de sa présence dans ce mouvement, il participa aux activités patriotiques de son groupe [2]. Victor réparait des armes qu’il cachait dans son jardin. Il fut dénoncé, on ne sait par qui, et arrêté par le policier français Haudidier le 2 novembre 1942 puis transféré à Saint-Lô, plus ou moins en secret[1].

On le fit revenir à Equeurdreville pour creuser et assister à la fouille de son jardin. On ne sait pas grand-chose de sa détention. Fut-il l’objet de sévices voire torturé ? On n’en sait rien. La famille Levêque est évacuée sur Remilly-sur-Lozon. Le 19 décembre 1942, un tribunal allemand le condamna à mort. Il reçut la visite d’un aumônier qui l’assista dans ses dernières heures et, peut-être, guida sa plume pour écrire sa dernière lettre, digne et émouvante, à ses parents et à sa famille. Lettre qui se termine ainsi : « Je vous embrasse une toute dernière fois, le plus fort que je peux. Je vous adresse mes dernières pensées. Vive la France. Je vous adresse une mèche de mes cheveux.»[1]

Avec Maurice Truffaut et Roger Anne, Victor Levêque est fusillé le 3 janvier 1943, route de Tessy à Saint-Lô[1].

Il est enterré au cimetière d'Équeurdreville.

Son frère, René, rejoint en août 1943 le réseau F2 du lieutenant de gendarmerie Yvon Giudicelli chargé du renseignement pour, notamment, repérer les endroits possibles du débarquement[1].

Note

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, Éditions Eurocibles, Marigny, 2001, ISBN 2914541562
  2. Archives d'André Defrance(Attestation d'activité dans la Résistance de Victor Levêque).

Source

Bibliographie

  • Maud Fauvel, « Victor Lévêque, un jeune de chez nous », Ouest-France.
  • Dominique Gros, Équeurdreville-Hainneville.

Lien externe