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Victor Bindel

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Victor Marie Louis Bindel, né à Huisnes-sur-Mer le 9 août 1883 [1] et mort à Avranches le 5 juin 1962, est une personnalité militaire et un homme politique et de la Manche.

Biographie

Il est incorporé au 48e régiment d'infanterie le 4 novembre 1904 à Guingamp (Côtes d'Armor) et gravit les échelons (caporal, sergent, sergent chef en 1907 et sergent fourrier en 1912) [2].

Entre temps, il se marie le 1er décembre 1908 avec Marie Gauchet (habitant Juilley)[2] et sera père de deux filles dont l'une décédera à l'âge de 21 ans.

Le 5 août 1914, il est affecté au 202e régiment d'infanterie de réserve comme sergent-major, puis sous-lieutenant en 1915 [2]. Ce régiment formé à Granville dans les premiers jours du mois d'août 1914 est composé de réservistes issus de l'Avranchin et du Mortainais, il part en train pour le front et participe à plusieurs attaques [3].

Victor Bindel est blessé par balle à la tête le 7 juin 1915 au Bois-Sabot dans la commune de Souain (Marne), puis évacué. Il rentre au dépôt avec le grade de lieutenant [2].

Il est ensuite désigné comme instructeur au centre des aspirants de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) [2].

Promu capitaine en 1920, il est en mission au Maroc de 1921 à 1923 [2].

De retour à Avranches, il achète, en 1930, une maison au 52 rue de Mortain, dans la portion de rue qui deviendra rue du Commandant-Bindel. Il y demeure jusqu'à son décès, ainsi que sa veuve et sa dernière fille, propriétaire jusqu'en 2007[4].

Il est vice-président de l'association des « coloniaux de l'Avranchin ».[5]

Mobilisé le 25 août 1939 alors qu'il était en retraite[2], il participe en juin 1940 aux combats autour de Cherbourg contre l'invasion allemande du Cotentin. Quelques heures avant l'armistice, il ordonne à tous les postes du secteur d'Octeville sous son commandement de résister à outrance face à l'offensive allemande. Il évite ainsi aux milliers de soldats de la garnison d'être faits prisonniers[4]. Cela lui vaut les félicitations du général, commandant la place[4].

Il est fait prisonnier le 18 juin 1940 [2].

Rentré dans ses foyers à Avranches, il crée en novembre 1942 le centre d'entr'aide des prisonniers de guerre et de leurs familles. Cela permet, dès février 1943, jusqu'à la fin de la guerre, d'envoyer tous les mois un colis à chacun d'eux et de venir en aide à leurs familles [6].

Après les bombardements de juin 1944, il organise les services d'entr'aide (distribution de vivres, vêtements, mobilier...) aux sinistrés d'Avranches et de six cantons[4]. Il est délégué, puis président d'honneur de ce centre d'entr'aide de 1944 à sa dissolution. Le foyer Commandant-Bindel, situé place d'Estouteville, perpétue cette tradition.

Il est le premier maire d'Avranches élu après la Libération en 1945. Jusqu'en 1953, il œuvre à la Reconstruction d'Avranches avec Léon Jozeau-Marigné, alors conseiller municipal. Il est notamment président de la Croix-Rouge jusqu'en 1961.

Hommages

À Avranches, la rue du Commandant-Bindel lui rend hommage, ainsi qu'une salle de réunions (le foyer du Commandant-Bindel).

Distinctions

  • Croix de guerre 1914-1918[2]
  • Commandeur du Nicham El Amouar
  • Croix du combattant
  • Médaille coloniale
  • Chevalier de la Légion d'honneur par décret du 9 juillet 1924, en qualité de capitaine au 48e régiment d'infanterie[2].
  • Officier de la Légion d'honneur par décret du 10 février 1951, en qualité de président d'honneur du centre d'entraide des prisonniers et de leurs familles.

Notes et références

  1. - Acte de naissance n° 4 - Page 8/89.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8 et 2,9 Base Leonore[1], consulté le 25 octobre 2016.
  3. Historique du 202e régiment d'infanterie, éd. Henri Charles-Lavauzelle , Paris, 1920 (lire en ligne).
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 Panneau d'information de l'exposition Avranches-Mortain : de la percée à la contre-attaque, 2019.
  5. L'Ouest-Éclair, 24 avril 1934
  6. Archives départementales de la Manche, « Fête du retour », Didacdoc N° 53, p.10 (lire en ligne).