Actions

« Usines Dior » : différence entre les versions

De Wikimanche

(c'est mieux comme ca ? Sinon, demande à Wikimanche une subvention pour changer d'écran ! :oD)
Aucun résumé des modifications
Ligne 16 : Ligne 16 :
* Florence Lecellier, « La famille Dior, une famille à l'esprit d'entreprise », ''Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville'', t. 77, 384, septembre 2000, pp. 209-230.
* Florence Lecellier, « La famille Dior, une famille à l'esprit d'entreprise », ''Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville'', t. 77, 384, septembre 2000, pp. 209-230.


[[Catégorie:Économie de la Manche]]
[[Catégorie:Entreprise de la Manche]]

Version du 25 août 2009 à 16:50

Logo des usines Dior
Site de Granville vers 1926

Les usines Dior sont une entreprise disparue de la Manche, installée à Granville.

Louis-Jean Dior (1812-1874), cultivateur et maire de Savigny-le-Vieux, fonde en 1832 la Maison Dior. Celle-ci est consacrée à la fabrication et la commercialisation d'engrais, d'abord élaboré à partir du noir animal, premier engrais phosphaté employé par l'agriculture française produit par la combustion des os animaux, puis à base de boues domestiques, humaines ou animales, et d'algues. Il installe une usine à Saint-Nicolas-près-Granville et à Donville-les-Bains. Pionnière de l'importation des guanos du Pérou et de la fabrication du guano dissous, elle est aussi la première à vulgariser en France l'emploi des scories de déphosphoration.

Les cinq fils de Louis-Jean Dior lui succèdent, parmi lesquels Lucien, maire de Granville, et Louis. Ils implantent plusieurs usines dans l'Ouest de la France comme à Landerneau (Finistère) et à Saint-Marc (Finistère), près de Brest. La troisième génération, formée de Maurice, père de Christian Dior et Lucien Dior, prend ensuite les rênes de l'entreprise qu'elle diversifie dans la fabrication d'acide sulfurique pour les superphosphates, puis à tous degrés de concentration, d'acides nitrique et muriatique, de sulfates de soude, de fer, de plomb et de cuivre, puis la fabrication à Rennes de cristaux de soude, de lessives, dont la marque Saint-Marc, et d'eau de javel Dior. Prospère, l'entreprise emploie jusqu'à 500 ouvriers sur son site granvillais de 11 hectares, le long du Bosq.

Mais après la Grande dépression de 1929, l'entreprise éprouve de graves difficultés qui amènent les Dior à la vendre.

Sous le nom de Sofo, puis Soferti à partir de 1988, filiale de GPN-Grande paroisse du groupe Elf Atochem, puis Total, l'usine poursuit son activité fabriquant l'engrais Dior 98 jusqu'au début des années 1980. L'activité de granulation est arrêtée en 1994, puis celle de fabrication d'acide sulfurique en 1996. Le site ne conserve que la formulation et l'ensachage de produits, principalement la litière pour animaux de ferme Biosuper, jusqu'à sa fermeture définitive le 13 février 2007.

Le site est déconstruit fin 2008.

Bibliographie

  • Florence Lecellier, « La famille Dior, une famille à l'esprit d'entreprise », Revue de l'Avranchin et du Pays de Granville, t. 77, 384, septembre 2000, pp. 209-230.