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Thierry Marie

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Thierry Marie dans le Tour de France 1993.

Thierry Marie, né à Bénouville (Calvados) le 25 juin 1963, est une personnalité sportive de la Manche, coureur cycliste de son état.

Thierry Marie est un rouleur, spécialiste des prologues et des contre-la-montre courte distance mais également un excellent baroudeur.

Il a gagné six étapes du Tour du France dont trois prologues. Il totalise 67 victoires à son palmarès.

Il habite à Martinvast à partir de janvier 1989 [1]. Il reçoit la médaille de la commune le 20 octobre 1989 [1].

Palmarès

Dans les grands Tours

Année 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996
Yellow jersey Tour de France 67e 108e 87e 98e 72e 121e 111e 114e np 53e 94e ab.
Pink jersey Tour d'Italie - - - - 116e 119e - 127e - ab. - -
yellow jersey Tour d'Espagne - ab. - - - - - - 109e -

np= non partant ; ab. = abandon

Carrière

Son premier succès remarquable chez les amateurs est Paris-Roubaix en 1984. Il termine second du Tour de la Manche (vainqueur de la 4e étape) et 5e du Tour de Normandie la même année. Il fait partie de l'équipe de France olympique qui termine 6e du contre-la-montre par équipe à Los Angeles (États-Unis).

Il passe professionnel en 1985 dans l'équipe Renault-Elf. Il remporte le Tour du Limousin, la 3e étape du Grand prix du Midi-Libre, le prologue du Tour de l'Avenir et le Duo Normand (avec Charly Mottet). Il signe une belle deuxième place au Grand prix des Nations et une 5e place au Grand prix de Plouay. Il réalise un excellent Tour de France 1985 avec quatre « places » : 3e de la 13e étape, 6e de la 21e étape, 9e de la 19e étape et 10e de la 2e étape.

En 1986, l'équipe change de sponsor et porte les couleurs de Système U-Gitane. Il gagne le prologue du Tour de France, son grand objectif, ainsi que celui du Tour d'Espagne. Il termine à la 6e place de la 15e étape du Tour de France et à la 3e de la classique Paris-Camembert.

En 1987, il gagne le Tour d'Armorique et le Duo Normand (avec Gérard Rué) ses seules victoires. Il ne termine que 9e du prologue du Tour de France. Ses autres résultats significatifs sont deux 2e places à Paris-Nice (prologue et 4e étape), une seconde place au prologue du Granp prix du Midi-Libre et une 9e place à Paris-Camembert.

En 1988, Thierry Marie est champion de France de poursuite. Il remporte également le Tour des Pays-Bas, le Circuit de la Sarthe et le Duo Normand (avec Philippe Bouvatier). Tenant du titre au Tour d'Armorique, il gagne la 3e étape et termine 3e du classement général. Au Tour de France, sa 9e place au prologue ne le satisfait pas mais il classe 10e de la 6e étape et surtout remporte la 20e étape. À noter une victoire au Prix de Valognes.

En 1989, sous les couleurs de Super U et sous la direction de Cyrille Guimard, il remporte les prologues de Paris-Nice, du Tour de Belgique, et des 4 jours de Dunkerque (également vainqueur de la 6e étape, il termine 2e au classement général). Il gagne en binôme avec Laurent Fignon le Trophée Baracchi et le Grand prix de Baden-Baden. Il finit second du Tour des Pays-Bas (vainqueur de la 2e étape et 3e du prologue), 4e du Grand prix Eddy Merckx, 9e des 3 Jours de La Panne et 9e du Grand prix des Nations. Il participe au championnat de France de cyclo-cross (14e place), à Milan-San Remo et Paris-Roubaix sans démériter. Au Tour de France, il signe une 4e place à la 3e étape, une 4e place à la 5e étape et une 2e place à la 21e étape contre-la-montre Versailles-Paris célèbre pour avoir sacré Greg Lemond pour 8 secondes devant le coéquipier de Thierry Marie, Laurent Fignon.

En 1990, Super U est remplacé par Castorama. Thierry Marie gagne la classique normande Paris-Camembert, deux étapes des 4 Jours de Dunkerque (trois podiums et 3e au général), une étape du Tour des Pays-Bas (deux podiums et 3e au général) et le prologue du Tour de France. Il termine second du prologue du Tour d'Italie et 6e de la 9e étape. À son palmarès s'ajoutent une 3e place au Circuit de la Sarthe, une 4e à la Polynormande, et deux 9e places, au Grand prix des Nations et au Grand prix Eddy Merckx.

En 1991, le coureur normand effectue une de ses meilleures saisons. Il gagne les prologues de Paris-Nice, du Grand prix du Midi-Libre (et 2e de la 6e étape) et du Critérium du Dauphiné libéré, une indication de sa bonne forme avant le Tour de France. Et effectivement, il parvient à s'adjuger le prologue du Tour. Il est même l'auteur d'un exploit au cours de la 6e étape Arras-Le Havre : il effectue une échappée en solitaire de 234 km, la deuxième plus longue de l'histoire du Tour derrière Albert Bourlon en 1947 (253 km) [2]. Et sa victoire est totale puisqu'il récupère le maillot jaune de leader du classement général. Thierry Marie est par ailleurs vainqueur de la Polynormande, de la 3e étape du Tour de l'Oise (second du général) et de la 4e étape du Tour d'Armorique. Il fait également des places au Tour des Pays-Bas, aux 4 Jours de Dunkerque et termine 9e de la 22e étape du Tour de France.

En 1992, Thierry Marie gagne le Tour de l'Oise (1er de la 3e étape) et le prologue du Tour d'Italie (5e de la 8e étape). Au Tour de France, il termine 3e du prologue et ajoute une étape à son palmarès (18e étape). Il signe quelques podiums significatifs : 2e du Tour des Pays-Bas (2e du prologue et 3e de la 2e étape), 2e du championnat de France, 1er de la 2e étape des 3 Jours de la Panne (3e du général), 3e du Grand prix Eddy Merckx et 2e de la 4e étape des 4 Jours de Dunkerque.

En 1993, Thierry Marie change d'équipe et passe chez Festina-Lotus. Ses résultats sont moins bons. Il finit 4e du prologue du Tour de France avant d'abandonner (non partant au départ de la 13e étape). Il signe une 7e et une 10e place au Tour d'Espagne (première et 20e étape). Il gagne la 6e étape du Tour de Burgos et la 5e étape et le classement général du Tour du Poitou-Charentes.

En 1994, il retourne chez Castorama. Il termine à la 6e place du prologue du Tour de France et 4e de la 9e étape. Au Tour d'Italie, il se place en 8e position de la première étape mais se voit contraint à l'abandon au cours de la 20e étape. Il participe au championnat du monde du contre-la-montre et termine 7e. Thierry Marie signe une 3e place au Grand prix des Nations, une 4e place aux 4 Jours de Dunkerque (3e de la 2e étape), une 5e place au Grand prix Eddy Merckx, et deux 6e places au Tour de l'Oise et aux 3 Jours de La Panne.

En 1995, Thierry Marie est champion de France du contre-la-montre. Il remporte également le Circuit de la Sarthe (1er de la 2e étape et 2e de la 4e étape). Très régulier tout au long de sa carrière, il obtient de bons résultats cette année encore : 1er de la première étape de la Route du Sud (13e du général), 2e du prologue et 3e de la 3e étape du Critérium du Dauphiné libéré, 3e de la 6e étape du Grand prix du Midi-Libre, et 4e du Tour de l'Oise (4e de la 4e étape). Il termine 5e dans sa classique préférée Paris-Camembert et 12e du championnat du monde du contre-la-montre.

En 1996, il arrive à la fin de sa carrière de sportif de haut niveau. Il effectue une dernière saison dans une petite équipe, Agrigel-La Creuse. Ses résultats sont en net déclin. Il abandonne au cours de la 10e étape du Tour de France et ne signe pas de victoires ou de podiums significatifs. Il termine à la 8e place du Tour de l'Oise et 14e du Trophée des grimpeurs.

Après sa carrière de cycliste, il est vendeur puis, à partir de 2012, jardinier. Il habite à Évreux (Eure) [3].

Hommages

La promotion 1998/1999 de la section sport-études cyclisme du lycée Saint-Thomas-d'Aquin de Flers (Orne) est baptisée promotion Thierry Marie [4].

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Étienne de Quatrebarbes, Martinvast, un siècle d'histoire..., 2001.
  2. Pierre Cornu, « Un instant de folie s'est emparé de Thierry Marie », Dimanche Ouest-France, 26 juin 2016.
  3. « Évreux : l’ancien champion cycliste Thierry Marie juge le Tour de France 2016 nul », Paris Normandie, site internet, 22 juillet 2016.
  4. Site Internet du lycée Saint-Thomas-d'Aquin (lire en ligne).

Lien interne