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'''Stéphane Contesse''', {{date naissance|4|8|1912|Cérences}} et mort à Sonnenburg ( Allemagne) {{date décès|30|3|1944}}, est un résistant et déporté de la [[Manche]].
[[Fichier:Contesse.jpg|thumb|Portrait de Stéphane Contesse]]
'''Stéphane''' Stanislas Sigismond '''Contesse''', né à Beaurepaire-sur-Sambre (Nord) {{date naissance|4|4|1912}} <ref>[https://archivesdepartementales.lenord.fr/ark:/33518/p9w36jzvb8cr/f3deab0c-07ff-49c8-967b-9c830707fa74 Tables décennales de Beaurepaire-sur-Sambre]</ref> et mort à Sonnenburg ( Allemagne) {{date décès|30|3|1944}}, est un résistant et déporté de la [[Manche]], « Mort pour la France ».


==Biographie==
==Biographie==
Stéphane Contesse habite Cérences, il est employé à la SNCF. Fin [[1941]], il entre en contact avec [[André Defrance]] par l’intermédiaire de [[Famille Bouffay|Félix Bouffay]] et donne son adhésion au vaste mouvement de Résistance connu lors de la [[Seconde Guerre mondiale]] sous le nom de Front National.
Stéphane Contesse habite Cérences, il est employé à la SNCF. Fin [[1941]], il entre en contact avec [[André Defrance]] par l’intermédiaire de [[Famille Bouffay|Félix Bouffay]] et donne son adhésion au vaste mouvement de Résistance connu lors de la [[Seconde Guerre mondiale]] sous le nom de Front National.


Patriote actif, Stéphane Contesse devient responsable du comité Front National de Cérences, il héberge les résistants de passage, des réunions clandestines se tiennent à son domicile et c’est au cours de l’une d’elles qu’André Defrance engage [[René Lorence]], marchand forain, ami de Contesse.
Patriote actif, Stéphane Contesse devient responsable du comité Front National de Cérences, il héberge les résistants de passage, des réunions clandestines se tiennent à son domicile et c’est au cours de l’une d’elles qu’André Defrance engage [[René Lorence]], marchand forain, ami de Contesse.


Stéphane Contesse, approvisionné par les employés de la laiterie de Cérences, Jumel et Chapron, fournit l’acide sulfurique utilisé pour les engins incendiaires lors d’attaques de dépôts de matériel allemand menées par le groupe FTP «Valmy» de [[ Cherbourg]] ainsi que par le groupe de [[Coutances]], dirigé par Félix Bouffay (fin juin[[ 1942]]).
Stéphane Contesse, approvisionné par les employés de la laiterie de Cérences, Jumel et Chapron, fournit l’acide sulfurique utilisé pour les engins incendiaires lors d’attaques de dépôts de matériel allemand menées par le groupe FTP «Valmy» de [[Cherbourg]] ainsi que par le groupe de [[Coutances]], dirigé par Félix Bouffay (fin juin[[ 1942]]).


Lors de l’été 1942, le mouvement Front National est frappé par une vague d’arrestations ([[Gustave Jurczyszyn |affaire Jurczyzyn]]).  
Lors de l’été 1942, le mouvement Front National est frappé par une vague d’arrestations ([[Gustave Jurczyszyn |affaire Jurczyzyn]]).  


Stéphane Contesse est arrêté le [[7 août]] [[1942]] Il est déporté le [[20 octobre]] [[1942]] vers la prison de Karlsruhe (Allemagne). Dans ce transport se trouve également les Manchois [[Marguerite Avoyne|Marguerite]], [[Louis Barbey]], [[Louise Avoyne]], [[Philibert Daireaux]], [[Albert Delacour]], [[Joseph Scelles]] et [[Pierre Tirel]]. Déporté ""NN"" <ref>''Nacht und Nebel'' = "Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.</ref>, il est transféré à la prison de Rheinbach <ref> Prison pour les peines de travaux forcés.</ref> puis à celle de Sonneburg <ref>Prison d'application des peines de travaux forcés pour les hommes déportés ""NN"".</ref> (Pologne).
Stéphane Contesse est arrêté le [[7 août]] [[1942]]. Il est déporté le [[20 octobre]] [[1942]] vers la prison de Karlsruhe (Allemagne). Dans ce transport se trouve également les Manchois [[Marguerite Avoyne|Marguerite]], [[Louis Barbey]], [[Louise Avoyne]], [[Philibert Daireaux]], [[Albert Delacour]], [[Joseph Scelles]] et [[Pierre Tirel]]. Déporté ""NN"" <ref>''Nacht und Nebel'' = "Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.</ref>, il est transféré à la prison de Rheinbach <ref> Prison pour les peines de travaux forcés.</ref> puis à celle de Sonneburg <ref>Prison d'application des peines de travaux forcés pour les hommes déportés ""NN"".</ref> (Pologne).


Il meurt au camp de Sonnenburg le 30 mars 1944.
Il meurt au camp de Sonnenburg à l'âge de 31 ans.
 
==Hommages==
Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
 
* [[Monument aux morts de Cérences]]
* [[Prison de Saint-Lô|Monument commémoratif 1939-1945]] à [[Saint-Lô]]
* Plaque commémorative 1939-1944 dans l'église à Cérences
* Plaque commémorative de la gare S.N.C.F. 1939-1945 à Cérences
* Plaque commémorative de la gare S.N.C.F. 1939-1945 à Coutances


{{Notes et références}}
{{Notes et références}}


==Sources==
==Sources==
* [[André Debon]], [[Louis Pinson]], ''La Résistance dans le Bocage normand'', Paris, Éditions Tirésias, 1994.
* Archives d'André Defrance.
* Archives d'André Defrance.
* [[André Debon]], [[Louis Pinson]], ''La Résistance dans le Bocage normand'', Paris, Éditions Tirésias, 1994.
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].
* [[Marcel Leclerc]], ''La Résistance dans la Manche, réseaux et mouvements, juin 1940-août 1944'', Cherbourg, Éditions La Dépêche, 1980.
* [[Marcel Leclerc]], ''La Résistance dans la Manche, réseaux et mouvements, juin 1940-août 1944'', Cherbourg, Éditions La Dépêche, 1980.
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].


==Article connexe==
==Article connexe==
[[Résistance dans la Manche]]
* [[Résistance dans la Manche]]


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Version du 2 octobre 2021 à 08:01

Portrait de Stéphane Contesse

Stéphane Stanislas Sigismond Contesse, né à Beaurepaire-sur-Sambre (Nord) le 4 avril 1912 [1] et mort à Sonnenburg ( Allemagne) le 30 mars 1944, est un résistant et déporté de la Manche, « Mort pour la France ».

Biographie

Stéphane Contesse habite Cérences, il est employé à la SNCF. Fin 1941, il entre en contact avec André Defrance par l’intermédiaire de Félix Bouffay et donne son adhésion au vaste mouvement de Résistance connu lors de la Seconde Guerre mondiale sous le nom de Front National.

Patriote actif, Stéphane Contesse devient responsable du comité Front National de Cérences, il héberge les résistants de passage, des réunions clandestines se tiennent à son domicile et c’est au cours de l’une d’elles qu’André Defrance engage René Lorence, marchand forain, ami de Contesse.

Stéphane Contesse, approvisionné par les employés de la laiterie de Cérences, Jumel et Chapron, fournit l’acide sulfurique utilisé pour les engins incendiaires lors d’attaques de dépôts de matériel allemand menées par le groupe FTP «Valmy» de Cherbourg ainsi que par le groupe de Coutances, dirigé par Félix Bouffay (fin juin1942).

Lors de l’été 1942, le mouvement Front National est frappé par une vague d’arrestations (affaire Jurczyzyn).

Stéphane Contesse est arrêté le 7 août 1942. Il est déporté le 20 octobre 1942 vers la prison de Karlsruhe (Allemagne). Dans ce transport se trouve également les Manchois Marguerite, Louis Barbey, Louise Avoyne, Philibert Daireaux, Albert Delacour, Joseph Scelles et Pierre Tirel. Déporté ""NN"" [2], il est transféré à la prison de Rheinbach [3] puis à celle de Sonneburg [4] (Pologne).

Il meurt au camp de Sonnenburg à l'âge de 31 ans.

Hommages

Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :

Notes et références

  1. Tables décennales de Beaurepaire-sur-Sambre
  2. Nacht und Nebel = "Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.
  3. Prison pour les peines de travaux forcés.
  4. Prison d'application des peines de travaux forcés pour les hommes déportés ""NN"".

Sources

Article connexe