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Le '''souterrain de [[Saint-Lô]]''' est un site historique de la [[Manche]].
Le '''souterrain de [[Saint-Lô]]''' est un site historique de la [[Manche]].


En [[1943]], les occupants allemands font construire un souterrain sous les [[remparts de Saint-Lô]] par des ouvriers requis par le [[Service du travail obligatoire]] (STO). Le chantier dure quinze mois. Le souterrain est constitué de deux tunnels de 50 m de long, il avait probablement pour vocation d'être une annexe de l'hôpital alors situé près de la [[Vire]]<ref name = OF1>Sébastien Lucot, « Le souterrain, un lieu de mémoire de la Libération », ''Ouest-France'', 7 juin 2019.</ref>.
En [[1943]], les occupants allemands font construire un souterrain sous les [[remparts de Saint-Lô]] par des ouvriers requis par le [[Service du travail obligatoire]] (STO). Le chantier dure quinze mois. Le souterrain est constitué de deux tunnels de 50 m de long, il avait probablement pour vocation d'être une annexe de l'hôpital alors situé près de la [[Vire]] <ref name = OF1>Sébastien Lucot, « Le souterrain, un lieu de mémoire de la Libération », ''Ouest-France'', 7 juin 2019.</ref>.


Le [[6 juin]] [[1944]], dans la panique qui suit le [[Débarquement de Normandie|Débarquement]], l'hôpital doit être évacué. Une soixante de patients souffrent de pathologies trop lourdes pour qu'on envisage de les transporter sur une longue distance<ref name = OF1/>. Après d'âpres négociations, les religieuses infirmières de Saint-Paul-de-Chartres obtiennent des Allemands la permission d'investir le souterrain pour abriter ces malades<ref name = OF1/>. Du 6 au [[8 juin]], les malades sont rapidement rejoints par 650 à 800 personnes à la recherche d'un refuge, entassées dans des conditions d'insalubrité totale<ref name = OF1/>.  
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{{Notes et références}}
[[Catégorie:Monument de Saint-Lô]]
[[Catégorie:Seconde Guerre mondiale]]

Dernière version du 27 juin 2019 à 18:59

Le souterrain de Saint-Lô est un site historique de la Manche.

En 1943, les occupants allemands font construire un souterrain sous les remparts de Saint-Lô par des ouvriers requis par le Service du travail obligatoire (STO). Le chantier dure quinze mois. Le souterrain est constitué de deux tunnels de 50 m de long, il avait probablement pour vocation d'être une annexe de l'hôpital alors situé près de la Vire [1].

Le 6 juin 1944, dans la panique qui suit le Débarquement, l'hôpital doit être évacué. Une soixantaine de patients souffre de pathologies trop lourdes pour qu'on envisage de les transporter sur une longue distance [1]. Après d'âpres négociations, les religieuses infirmières de Saint-Paul-de-Chartres obtiennent des Allemands la permission d'investir le souterrain pour abriter ces malades [1]. Du 6 au 8 juin, les malades sont rapidement rejoints par 650 à 800 personnes à la recherche d'un refuge, entassées dans des conditions d'insalubrité totale [1]. Le 8 juin, après une coupure de courant, les Allemands font évacuer les lieux [2]

Après la Libération, le souterrain sert d'entrepôt pour les services des Ponts et chaussées[2], puis d'espace de stockage pour la coopérative laitière Elle et Vire qui y fait murir des tommes appelées Dynam pendant dix ans à la fin des années 1950[3] . Vers 1975, c'est un musée pendant quelques mois et depuis un stand de tir pour l'association Tir sportif Saint-Lois dont l'accès est au 91, rue de la Poterne[2].

En 1994, pour le 50e anniversaire du Débarquement, la municipalité y présente une exposition rappelant la bataille de Saint-Lô et les actions de la Résistance dans le bocage saint-lois ; 10 000 personnes viennent la voir[3].

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Sébastien Lucot, « Le souterrain, un lieu de mémoire de la Libération », Ouest-France, 7 juin 2019.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 « À la découverte du souterrain de Saint-Lô », Ouest-France, site internet, 7 août 2013.
  3. 3,0 et 3,1 Jean Mignon, Le souterrain de Saint-Lô, mai 2008. (lire en ligne)