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'''Simone Ingouf''', {{date naissance|19|12|1913|Carentan}}, est une déportée de la [[Manche]].
'''Simone''' Marie-Jeanne '''Ingouf''' (''Morisset à l'état civil''), {{date naissance-f|19|12|1913|Carentan}} <ref name=insee>« Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2008.</ref> et morte à Grasse (Alpes-Maritimes ) {{date décès-f|27|2|2008}} <ref> « Acte de décès n° 147 - État-civil de Grasse - Fichier des personnes décédées », ''data.gouv.fr'', Insee, année 2008.</ref>, est une résistante déportée de la [[Manche]], rentrée des camps d'Allemagne.


Arrêtée, Simone Ingouf est déportée le [[13 juillet]] [[1944]] à destination de Berlin (Allemagne). Elle est emprisonnée sous le protocole ""NN"" <ref>''Nacht und Nebel'' = "Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.</ref>. Elle transite par la prison de Cottbus <ref>Lieu d'application des peines de travaux forcés pour les femmes ""NN"" et aussi un lieu de transit vers Ravensbrück.</ref>. Elle connaît ensuite les camps de concentration de Ravenbrück et de Mauthausen.
== Biographie ==
En juin [[1937]], employée des PTT au central téléphonique de Versailles, Simone Ingouf réside à Paris <ref name=libptt>« Nécrologie », ''Libération Nationale et Amis de Libération Nationale PTT'', ANACR, {{2e}} trimestre 2014.</ref>. Le [[15 août]] [[1942]], à sa demande, elle est mutée au central téléphonique de Montauban (Tarn-et-Garonne) <ref name=libptt/>.  


Il retrouve la liberté le [[22 avril]] [[1945]] sous l'égide de la Croix Rouge ; une quinzaine de jours avant la libération du camp par les troupes américaines les [[5 mai|5]] et [[6 mai]].
En octobre 1943, dans la région de Limoges, elle entre en résistance au réseau « Mithridate » <ref name=libptt/>. Le responsable de ce réseau indique qu’elle a dû quitter son emploi aux PTT de Montauban sur ordre.


==Notes et références==
Le {{date|1|novembre|1943}}, elle doit cesser ses fonctions pour échapper à la Gestapo <ref name=libptt/> du fait qu’il y a danger pour elle et ses camarades à ce qu’elle reste à la suite de nombreuses arrestations.
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Elle retrouve la liberté le [[22 avril]] [[1945]] sous l'égide de la Croix Rouge ; une quinzaine de jours avant la libération du camp par les troupes américaines les [[5 mai|5]] et [[6 mai]]. Elle est rapatrié à Annecy (Savoie) le [[25 avril]] suivant <ref name=libptt/>.
 
{{Notes et références}}


==Source==
==Source==
* Fondation pour la mémoire de la déportation.
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].


==Lien interne==
==Articles connexes==
* [[Ingouf]]
* [[Morisset]]
* [[Résistance dans la Manche]]
* [[Résistance dans la Manche]]


{{DEFAULTSORT:Ingouf, Simone}}
{{CLEDETRI:Ingouf, Simone}}
 
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Décès à 94 ans]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Déporté de la Manche]]
[[Catégorie:Résistant de la Manche]]

Dernière version du 9 août 2022 à 22:11

Simone Marie-Jeanne Ingouf (Morisset à l'état civil), née à Carentan le 19 décembre 1913 [1] et morte à Grasse (Alpes-Maritimes ) le 27 février 2008 [2], est une résistante déportée de la Manche, rentrée des camps d'Allemagne.

Biographie

En juin 1937, employée des PTT au central téléphonique de Versailles, Simone Ingouf réside à Paris [3]. Le 15 août 1942, à sa demande, elle est mutée au central téléphonique de Montauban (Tarn-et-Garonne) [3].

En octobre 1943, dans la région de Limoges, elle entre en résistance au réseau « Mithridate » [3]. Le responsable de ce réseau indique qu’elle a dû quitter son emploi aux PTT de Montauban sur ordre.

Le 1er novembre 1943, elle doit cesser ses fonctions pour échapper à la Gestapo [3] du fait qu’il y a danger pour elle et ses camarades à ce qu’elle reste à la suite de nombreuses arrestations.

Malgré tout, elle continue son activité clandestine à Paris et le 23 mai 1944, elle est arrêtée par la police allemande et internée à la prison de Fresnes [3]. Le 1er juillet 1944, à l’Hôtel Continental, elle est jugée par un Conseil de guerre allemand et condamnée à mort [3].

Elle est déportée le 13 juillet 1944 à destination de Berlin (Allemagne), emprisonnée sous le protocole ""NN"" [4]. Dans ce train, se trouve également le Manchois François Dore. Elle transite par la prison de Cottbus [5]. Elle connaît ensuite les camps de concentration de Ravenbrück et de Mauthausen.

Elle retrouve la liberté le 22 avril 1945 sous l'égide de la Croix Rouge ; une quinzaine de jours avant la libération du camp par les troupes américaines les 5 et 6 mai. Elle est rapatrié à Annecy (Savoie) le 25 avril suivant [3].

Notes et références

  1. « Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2008.
  2. « Acte de décès n° 147 - État-civil de Grasse - Fichier des personnes décédées », data.gouv.fr, Insee, année 2008.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 et 3,6 « Nécrologie », Libération Nationale et Amis de Libération Nationale PTT, ANACR, 2e trimestre 2014.
  4. Nacht und Nebel = "Nuit et brouillard" - interprétation du signe N.N. accolé par l'administration SS à tout détenu désigné dès sa déportation.
  5. Lieu d'application des peines de travaux forcés pour les femmes ""NN"" et aussi un lieu de transit vers Ravensbrück.

Source

Articles connexes