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'''La Seconde Guerre mondiale dans la Manche'''
'''La Seconde Guerre mondiale dans la Manche'''


''Grandes lignes et dates de la période 1939/1945
==Grandes lignes et dates de la période 1939-1945==
;La drôle de guerre (1{{er}} septembre [[1939]] - 17 juin [[1940]])
Environs quarante-cinq mille Manchois, des  classes 1909 à 1938, sont mobilisés, la Défense passive et les comités d'entraide se mettent en place, cinq mille soldats sont réunis sous  le  commandement  du  vice-amiral  [[Jules Le Bigot]]<ref name = JH>Jérémie Hallais, ''La Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Guide des sources conservées aux archives'', [[Archives départementales de la Manche]], 2005.</ref>.
 
;La débâcle
L'offensive allemande débute le 10 mai 1940 dans les Ardennes, à la suite d'une guerre éclair précédée par des bombardements comme celui de la [[gare de Folligny]], les blindés allemands arrivent dans la Manche le 17 juin<ref name = JH/>. Le département est  totalement occupé  le 18  juin  au  soir  avec la reddition de la place forte de [[Cherbourg]]<ref name = JH/>.
 
; L'occupation allemande (18 juin 1940 - 5 juin 1944)
Après l'armistice du 22 juin à Rethondes, la Manche est placée directement sous le contrôle allemand.  Elle subit la construction du [[Mur de l'Atlantique]] à partir de [[1943]]. La ''Feldkommandantur 722'' contrôle l'ensemble du département dans les domaines militaire, civil et économique<ref name = JH/>. Quatre ''Kreiskommandanturen'' chargées d'affaires civiles sont implantées à [[Avranches]], [[Cherbourg]], [[Coutances]] et [[Saint-Lô]], les chefs lieux d'arrondissement<ref name = JH/>. Deux ''Hafenkommandantur'' contrôlent les activités portuaires à Cherbourg et [[Granville]], des ''Kommandanturen'' ont autorité sur les unités stationnées dans les chefs-lieux de canton et les bourgs importants, pouvant utiliser la ''Feldgendarmerie'' et même la gendarmerie et les policiers français<ref name = JH/>.
 
Dès juillet 1940, les Allemands recensent les entreprises du département et procèdent à des réquisitions. À partir de [[1942]], la Relève doit permettre le retour de prisonniers de guerre contre le départ de travailleurs français volontaires, et,  à partir de [[1943]], le Service du travail obligatoire (STO) se met en place,  des réfractaires refusent de travailler pour l'occupant<ref name = JH/>.
 


==Le bilan dans la Manche==
==Le bilan dans la Manche==

Version du 8 mai 2019 à 09:15

Le général Collins (à droite) explique au général Bradley comment Cherbourg a été pris.

La Seconde Guerre mondiale dans la Manche

Grandes lignes et dates de la période 1939-1945

La drôle de guerre (1er septembre 1939 - 17 juin 1940)

Environs quarante-cinq mille Manchois, des classes 1909 à 1938, sont mobilisés, la Défense passive et les comités d'entraide se mettent en place, cinq mille soldats sont réunis sous le commandement du vice-amiral Jules Le Bigot[1].

La débâcle

L'offensive allemande débute le 10 mai 1940 dans les Ardennes, à la suite d'une guerre éclair précédée par des bombardements comme celui de la gare de Folligny, les blindés allemands arrivent dans la Manche le 17 juin[1]. Le département est totalement occupé le 18 juin au soir avec la reddition de la place forte de Cherbourg[1].

L'occupation allemande (18 juin 1940 - 5 juin 1944)

Après l'armistice du 22 juin à Rethondes, la Manche est placée directement sous le contrôle allemand. Elle subit la construction du Mur de l'Atlantique à partir de 1943. La Feldkommandantur 722 contrôle l'ensemble du département dans les domaines militaire, civil et économique[1]. Quatre Kreiskommandanturen chargées d'affaires civiles sont implantées à Avranches, Cherbourg, Coutances et Saint-Lô, les chefs lieux d'arrondissement[1]. Deux Hafenkommandantur contrôlent les activités portuaires à Cherbourg et Granville, des Kommandanturen ont autorité sur les unités stationnées dans les chefs-lieux de canton et les bourgs importants, pouvant utiliser la Feldgendarmerie et même la gendarmerie et les policiers français[1].

Dès juillet 1940, les Allemands recensent les entreprises du département et procèdent à des réquisitions. À partir de 1942, la Relève doit permettre le retour de prisonniers de guerre contre le départ de travailleurs français volontaires, et, à partir de 1943, le Service du travail obligatoire (STO) se met en place, des réfractaires refusent de travailler pour l'occupant[1].


Le bilan dans la Manche

Coutances en ruines (14 août 1944).

Les conséquences de la Seconde Guerre mondiale sont effroyables dans la Manche [2].

Le bilan s'établit ainsi :

- 15 000 morts
- 280 000 personnes sinistrées (sur 438 000 habitants), dont 137 000 ont tout perdu
- 390 communes sinistrées (sur 647)
voir la liste détaillée
- 60 000 immeubles détruits ou endommagés
- 10 000 maisons rasées
- 30 000 exploitations agricoles endommagées (sur 50 000)
- 316 églises endommagées, dont 68 totalement détruites [3].

En 2014, à l'occasion d'un hommage aux victimes civiles rendu au Mémorial de Caen par François Hollande, président de la République, le chiffre de 4 000 morts civils est cité pour la Manche [4].

Chronologie

voir l'article détaillé Chronologie de la Seconde Guerre mondiale

Forces en présence

Au début de la guerre, l'armée française forment trois unités dans la Manche, toutes cantonnées à Cherbourg [5]. Ce sont :
- le 8e régiment d'infanterie (RI)
- le 119e régiment d'infanterie
- le 243e régiment d'artillerie (RA)

Formées à l'été 1939, ces unités cessent d'exister à l'été 1940.

Les unités étant en mouvement constant, il est difficile de les situer précisément, si ce n'est qu'à un moment donné, c'est pourquoi les principaux événements auxquels ces unités ont étés associées sont entre crochets.

Unités allemandes

Rommel à Barneville (janvier 1944).

- la 91e DI (Cherbourg)
- la 17e division de grenadiers blindés SS (17. SS Panzergrenadier Division) Saint-Lô / contre-attaque de Mortain
- la 1re division blindée SS (1. SS Panzerdivision) [contre-attaque de Mortain]
- la 116e division blindée (116. Panzerdivision) [perçée d'Avranches / contre-attaque de Mortain]
- la 2e division blindée allemande (2. Panzerdivision) [contre-attaque de Mortain]
- la 2e division blindée SS (2. SS Panzerdivision Das Reich) [contre-attaque de Mortain]

Unités alliées

- la 39e régiment de la 9e DI américaine [contre-attaque de Mortain]
- le 2/120e régiment de la 30e DI américaine [contre-attaque de Mortain]
- la 3e division blindée américaine [contre-attaque de Mortain]
- le 86th Cavalry squadron
- la 29e DI qui a libéré Saint-Lô
- la 4e DI américaine [Utah Beach]
- La 82e Airborne Division
- La 101e Airborne Division

La défense passive

Cimetières

voir l'article détaillé Liste des cimetières militaires dans la Manche

Camps de prisonniers et de rétention

Musées

Bibliographie

voir l'article détaillé Bibliographie de la Seconde Guerre mondiale dans la Manche

Notes et références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Jérémie Hallais, La Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Guide des sources conservées aux archives, Archives départementales de la Manche, 2005.
  2. Vues diverses (voir en ligne).
  3. Augustin Le Maresquier, La Manche libérée et meurtrie, éd. L'Entr'aide française, 1946.
  4. Jean-Jacques Lerosier, « 20 000 Normands ont perdu la vie durant la Bataille », Ouest-France, 6 juin 2014.
  5. Thibault Richard, Les Normands sous l'occupation, éd. Charles Corlet, 1998, p. 23.

Liens internes

Liens externes