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Sapeurs-pompiers granvillais (1903-1907)

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Transcription d'une monographie écrite par Jacques Féret (lire en ligne).

La compagnie des Sapeurs pompiers de Granville est officiellement organisée par arrêté préfectoral le 4 mars 1884. Bien avant, il y a déjà des hommes qui se dévouent pour sauver la vie et le bien d’autrui.

Lors du siège de Granville en 1793, on trouve officiellement trace d’une compagnie de Sapeurs pompiers. Pendant ce siège le représentant du peuple et le Général Peyre mandatent l’adjudant général Vachot pour mettre le feu aux maisons du faubourg. «Douze hommes portant chacun un fagot et une torche de goudron, sous les ordres de l’Adjudant de génie Hanès sortent de la ville pour aller enflammer les maisons. Le feu se communique rapidement d’une maison à une autre.» . À cet instant le citoyen Jean-Baptiste Metoyen craint pour la cité : « Un vent du sud emportait les flammèches sur les toits des maisons de la ville. Nous eûmes recours aux pompiers et aux citoyens pour éviter que l’incendie se généralise ».

Avec les rapports consignés dans une main courante nous pouvons suivre les activités des sapeurs pompiers du 15 mars 1903 au 22 décembre 1907.Cette période est intéressante, d’une part, pour suivre l’évolution de la compagnie des Sapeurs-pompiers et les tâches qui lui incombent et d’autre part pour avoir une idée de la vie culturelle granvillaise au début de ce siècle. Les pompiers de l’époque assument des vacations au casino pour chaque représentation théâtrale, et à l’occasion des concerts et des bals. Les rapports qui suivent sont transcrits ici tels qu’ils ont été rédigés par leurs auteurs.

Le capitaine Charles Guillebot, commandant la compagnie des sapeurs-pompiers, en fonction depuis 1891, décède le 25 février 1902. Il faut attendre le 15 mars 1903 pour que le capitaine J.Guimont lui succède. Pendant cette longue vacance, c’est le lieutenant Lenormand qui assume l’intérim. Pour raison de santé il abandonne sa charge après 39 années « de bons et loyaux services» . C’est M. Lehenry qui lui succède. Rentré à la compagnie en 1893, il est successivement promu sergent-major en 1898, puis sous lieutenant en 1903. À cette époque les pompiers disposent de deux «magasins» pour entreposer le matériel. L’un vétuste se situe dans la partie haute de la rue des Juifs et l’autre dans le quartier du Calvaire. L’équipement en matériel en 1903 est assez réduit. Il se compose de « deux pompes aspirantes et foulantes, de quatre pompes foulantes »et de quelques dizaines de mètres de tuyaux. Pour leur entraînement physique, en particulier, les sapeurs disposent d’un champ de manœuvre sur le Roc. Ce terrain est également utilisé pour des concours et pour les examens de passage au grade supérieur. Pour les interventions lointaines, le chef de la compagnie a formé un peloton de cyclistes. Il est composé d’une petite dizaine de pompiers « disposant d’un vélo personnel ».

Prise de commandement

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