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'''Saint Éloi''', né v.[[588]] et décédé le 30 novembre [[659]], est une personnnalité religieuse liée au département de la [[Manche]].
'''Saint Éloi''', né vers [[588]] et mort {{date décès|30|11|659}}, est une personnnalité catholique liée au département de la [[Manche]].
 
 
==Orfèvre en guérisons d’ulcères, eczémas et autres abcès==
== Orfèvre en guérisons d’ulcères, eczémas et autres abcès ==
Éloi n’est pas un saint normand, mais peut-être doit-il sa popularité dans notre région au fait qu’il fut le confident de l’archevêque normand Saint-Ouen, évêque de Noyon, ou plus sûrement à ses dispositions de gestionnaire puisque le roi Clotaire II fit de lui son orfèvre et trésorier et Dagobert, son principal ministre… chacun connaît la chanson.
Éloi n’est pas un saint normand, mais peut-être doit-il sa popularité dans notre région au fait qu’il fut le confident de l’archevêque normand Saint-Ouen, évêque de Noyon, ou plus sûrement à ses dispositions de gestionnaire puisque le roi Clotaire II fit de lui son orfèvre et trésorier et Dagobert, son principal ministre… chacun connaît la chanson.


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À [[Beaumont-Hague]], saint Éloi est bien connu, grâce aux ″''bourgeois de la Hague''″ qui, selon une tradition orale, se rendirent à Noyon d’où ils rapportèrent une relique qui guérissait l’adénite.
À [[Beaumont-Hague]], saint Éloi est bien connu, grâce aux ″''bourgeois de la Hague''″ qui, selon une tradition orale, se rendirent à Noyon d’où ils rapportèrent une relique qui guérissait l’adénite.


Aux Perques, petite paroisse du canton de [[Montebourg]], ce bon saint Éloi guérissait les enfants du chapelet.
Aux [[Les Perques|Perques]], petite paroisse du canton de [[Montebourg]], ce bon saint Éloi guérissait les enfants du chapelet.


À [[Villedieu-les-Poêles]], la Saint Eloi (1er décembre) était chômée pour les ″marteleurs″.
À [[Villedieu-les-Poêles]], la Saint Eloi (1er décembre) était chômée pour les ″marteleurs″.
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:::::::::::''Son fils Oculi soufflait''. »<br>
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==Sources==
== Sources ==
* ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN : 2-914 541 56 2.
* ''Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche'', tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN : 2-914 541 56 2.
* [[Hippolyte Gancel]], ''Les saints qui guérissent en Normandie'', éditions Ouest-France, Tours, 1998.
* [[Hippolyte Gancel]], ''Les saints qui guérissent en Normandie'', éditions Ouest-France, Tours, 1998.


== Annexes ==
{{Notes et références}}
==== Notes et références ====
<references/>


==== Liens et documents externes ====
{{DEFAULTSORT:Eloi, Saint}}
* [[Éditions Eurocibles]], [[Marigny]].


{{DEFAULTSORT:Eloi, Saint}}
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Biographie]]
[[Catégorie:Saint de la Manche]]
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Version du 18 octobre 2020 à 16:08

Saint Éloi, né vers 588 et mort le 30 novembre 659, est une personnnalité catholique liée au département de la Manche.  

Orfèvre en guérisons d’ulcères, eczémas et autres abcès

Éloi n’est pas un saint normand, mais peut-être doit-il sa popularité dans notre région au fait qu’il fut le confident de l’archevêque normand Saint-Ouen, évêque de Noyon, ou plus sûrement à ses dispositions de gestionnaire puisque le roi Clotaire II fit de lui son orfèvre et trésorier et Dagobert, son principal ministre… chacun connaît la chanson.

À sa mort, il devient le saint patron des orfèvres. Il est surtout reconnu comme saint guérisseur dans plusieurs communes de la Manche : au Mesnil-Amey, pour l’eczéma, à Gonneville [1] et à Montgardon [2] pour des abcès ou des clous mal placés.

Par contre à Noirpalu, il est prié contre les maux de gorge, à Baupte et Lithaire contre la goutte et les rhumatismes, à Rouffigny contre les ulcères et au Mesnil-Ozenne contre le ″feu sauvage des écrouelles″.

À Beaumont-Hague, saint Éloi est bien connu, grâce aux ″bourgeois de la Hague″ qui, selon une tradition orale, se rendirent à Noyon d’où ils rapportèrent une relique qui guérissait l’adénite.

Aux Perques, petite paroisse du canton de Montebourg, ce bon saint Éloi guérissait les enfants du chapelet.

À Villedieu-les-Poêles, la Saint Eloi (1er décembre) était chômée pour les ″marteleurs″.

Enfin à Valognes, Avranches et Carentan, les historiens ont retenu l’existence de confréries de saint Éloi composées d’″orfèvres, scelliers, esperonniers, serruriers, maréchaux-ferrants, maréchaux blancheuriers, harquebusiers, couteliers, estamiers, taillandiers″.

On ne résiste pas au plaisir de livrer cette anecdote de Jean Seguin dans Saints guérisseurs et dévotions populaires, le livre de référence en la matière, à propos du chant des forgerons de l’Avranchin :

« Saint Éloi avait un fils
Qui se nommait Oculi
Et quand Saint Eloi forgeait
Son fils Oculi soufflait. »

Sources

  • Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 4, sous la direction de René Gautier, ISBN : 2-914 541 56 2.
  • Hippolyte Gancel, Les saints qui guérissent en Normandie, éditions Ouest-France, Tours, 1998.

Notes et références

  1. Il existe à Gonneville une fontaine « miraculeuse » ornée d'une statue du saint, que la dévotion populaire garnit de rubans.
  2. Même phénomène à Montgardon, où se trouve une autre fontaine Saint-Éloi.