Séminaire d'Avranches
De Wikimanche
Le séminaire d'Avranches est un ancien établissement scolaire religieux, situé à Avranches.
Les derniers bâtiments du séminaire d'Avranches étaient entre les actuelles rue du Séminaire et rue Saint-Martin.
Créé par trois prêtres, en 1666, le séminaire d'Avranches est initialement installé dans le presbytère de Saint-Martin-des-Champs[1]. Ses trois fondateurs sont Robert Gombert, curé de Saint-Martin-des-Champs, René le Prieur, curé de la Gohannière, et Jean Hantraye, curé d'Isigny[1]. Ils l'établissent à leurs frais et se dévouent à y donner l'enseignement.[2] C'est l'évêque Gabriel de Boylesve qui fait expédier le 8 mai 1666 un édit en autorisant l'établissement.[3]
Ce presbytère était en fait celui de l'ancienne église Saint-Martin, disparue au 18e siècle. Cette église était située à l'extrémité sud de l'actuelle rue Saint-Martin, en bordure de la chasse Saint-Martin, aujourd'hui boulevard du Maréchal-Foch. L'église Saint-Martin, le cimetière et le presbytère étaient enclavés dans la paroisse Saint-Saturnin d'Avranches.[4]
Le séminaire se développe grâce à l'action du nouvel évêque d'Avranches, Pierre-Daniel Huet, nommé en 1692. Daniel Huet donne la direction de l'établissement aux Eudistes, et souhaite que tous les ordinands passent par son enseignement. Il confie à la communauté des Eudistes la cure de Saint-Martin, le séminaire et le collège d'Avranches.[1].
Son successeur, Mgr de Cöetenfao, quant à lui, dispense de nombreux ordinands du stage de séminaire.[5]
En 1743 le séminaire de la Garlière de Saint-Laurent-de-Cuves est soumis à l'autorité des Eudistes d'Avranches.[6]
Nommé évêque en 1746, Durand de Missy construit de nouveaux bâtiments[5], détruits un demi siècle plus tard par les révolutionnaires[5].
Après la Révolution, l'abbé Julien Lesplu-Dupré, professeur au collège d'Avranches transfère sa petite communauté au séminaire de Coutances [5]
En 1802, André Corbe, curé de Lolif achète un retable provenant très certainement de l'ancien séminaire d'Avranches. Ce retable est aujourd'hui la pièce maîtresse de l'église Saint-Martin de Lolif.[7]
Bibliographie
- Jules Blouet, Les Séminaires de Coutances et d'Avranches, Paris, A. Picard, 1936, 722 p.
- Jules Blouet, « Le séminaire d'Avranches sous l'épiscopat de Daniel Huet », Revue d'histoire de l'Église de France, tome 21, n° 90, 1935. p. 59-68. (lire en ligne)
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 Jules Blouet, «Le séminaire d'Avranches sous l'épiscopat de Daniel Huet », Revue d'histoire de l'Église de France, vol.21, n°90, 1935, p.59-68 (lire en ligne)
- ↑ Abbé Auguste-François Lecanu, Histoire du diocèse de Coutances et d’Avranches , tome 2, imprim. de Salettes, Coutances, 1878
- ↑ Hippolyte Sauvage, Gabriel de Boylesve, évêque d'Avranches, impr. de P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeau, Angers, 1870, p. 12 (lire en ligne)
- ↑ Sosthène Mauduit, « Monographie de la commune de Saint-Martin-des-Champs », Mémoires de la Société d'archéologie, de littérature, sciences et arts d'Avranches, 1886 (T8),p. 243- 270 (lire en ligne)
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Claude Laplatte, « J. Blouet. — Les séminaires de Coutances et d'Avranches. Bulletin critique », Revue d'histoire de l'Église de France, tome 24, n°105, 1938. p. 494-497. (lire en ligne).
- ↑ « Compte-rendu de visite : Saint-Laurent-de-Cuves », Revue de l'Avranchin, tome 88, sept. 2011, p. 407-416.
- ↑ Lolif. Dix siècles d'histoire, Association Mémoire et Histoire de Lolif, imprimerie moderne, Avranches, 2016