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Rue Torteron (Saint-Lô)

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Vue ancienne

La rue Torteron est une voie de Saint-Lô.

Son nom provient du Torteron, affluent de la Vire désormais canalisé sous la chaussée. Ce toponyme viendrait du mot celte thorte (« bossu, tortueux »), adjectif qualifiant la voie qui allait de la Vire jusqu'au bureau de l'octroi, rue de la Marne, en passant par le carrefour de l'ancien Hôtel-Dieu [1].

Histoire

Au XIVe siècle, la rue Bas-Torteron était « une voie longue, très étroite » aux grandes et hautes maisons où habitaient tanneurs, chapeliers, passementiers, couteliers, maréchaux-ferrants et aubergistes, tandis que le haut de la rue, ou « voie qui tend à Torigni », formait le quartier de la Varroquière [1],

Vieille rue commerçante de Saint-Lô, elle est totalement rasée par les combats de 1944. Des baraquements commerciaux provisoires sont installés au pied des remparts, le dernier est démoli en avril 1962 [2] .

Lors de la reconstruction, les architectes choisissent de ne rebâtir qu'un côté de la rue pour laisser libre la vue sur l’Enclos. La vocation commerciale est conservée au rez-de-chaussée des nouveaux immeubles dont les étages sont dédiés au logement.

Au bas de la rue Torteron, une plaque commémorant les morts du bombardement du 6 juin 1944 est insérée dans les remparts.

Situation

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Située au pied des remparts, elle commence, à l'ouest, au rond-point du 6-Juin qu'elle forme avec la rue de Villedieu, la rue d'Alsace-Lorraine et la rue de la Poterne. Elle se termine, à l'est, au carrefour qu'elle forme avec la rue Havin et la rue Saint-Thomas.

Elle reçoit le passage Torteron et la rue des Fossés.

Site remarquable

En mars 1943, un souterrain est creusé par l'armée d'occupation allemande pour y installer un hôpital militaire, qui accueille entre 700 et 1 000 personnes du 6 au 9 juin 1944 [3]. Il accueille aujourd'hui le club de tir sportif [3].

Commerces et autres activités

Le Majestic.
  • N° 1 : À Briovère (librairie) [4], Mandarine (vêtements féminins) [5]
  • N° 17 à 28 : Manufacture de fourrures de Saint-Lô [6]
  • N° 18 : Journal de la Manche (rédaction) [7]
  • N° 20 : Houyvet (machines agricoles) [8]
  • N° 25 : Majestic, cinéma (1934-2006), transformé en restaurant
  • N° 27 : Bernard (vêtements) [9] ; Poêles et cheminées de la baie [10]
  • N° 29 : G. Pitel (radio-télévision) [9] ; D. Mutuelle (radio-télévision) [11]
  • N° 32 : Le Grand Balcon, café-restaurant [12]
  • N° 35 : Bedu (bijouterie) [13]
  • N° 38 : Comptoir national d'escompte de Paris [14]
  • N° 44 : Edg. Palisson (photographie) [7]
  • N° 45 : Black Bird (bar) [10]
  • N° 53 : Bijouterie Guérin [5]
  • N° 53-55 : Chez Pignard (montres) [15]
  • N° 59 : Fanny Bar (bar) [16]
  • N° 67 : Denis Fosset (pâtisserie) [17]
  • N° 71 : Onfroy (prêt-à-porter) [11]
  • N° 72-74 : Machines à tricoter E. Lemanceau [18] ; Lemanceau (mécanicien) [19]
  • N° 75 : Aux délices (pâtisserie Houssin-Mauger) [14]
  • N° 77 : Plu' simple la vie (aide à la personne) [20]
  • N° 85 : Lecaplain nouveautés [5]
  • N° 89 : Glenn (chemiserie) [21]
  • N° 93 : Maison Combe (pâtisserie) [14]
  • N° 95 : Élie (quincaillerie) [22] ; Victor Adam (quincaillerie) [23]
  • N° 97 : Marmara Kebab II (restaurant turc) [24]
  • N° 99-101 : Roussel-Saintehuille (tapis-papiers peints) [13]
  • N° 103 : Crédit mutuel (banque) [16]
  • N° 113 : Maison Paris (spécialités pour enfants) [14]
  • N° 115-117 : À la grande maison (Quevy tailleur-chemisier) [25]
  • N° 135 : G. Hémery (épicerie générale) [7]
  • Grand bazar normand, devenu Nouvelles galeries en 1920, propriété d'Ernest et Louise Lavalley, repris par leur fils Georges Lavalley en 1932 [26]
  • Codec (Hémery) (épicerie) [13]
  • Quévy (vêtements) [13]
  • Hôtel Central [27]

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Philippe Bertin et Jean-Paul Viart, Dico cité illustré de Saint-Lô, R&Co, 2013.
  2. « Il n'en restait plus qu'une ... elle va s'en aller », Ouest-France, 27 avril 1962.
  3. 3,0 et 3,1 « Découvrir Saint-Lô et ses dix sites incontournables », Dimanche Ouest-France, 6 septembre 2020.
  4. Art de Basse-Normandie, n° 56, 1er trimestre 1971.
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Pages jaunes, 2020.
  6. Cherbourg-Éclair, 4 janvier 1925.
  7. 7,0 7,1 et 7,2 Le Journal de la Manche, 1er août 1925.
  8. Journal de la Manche, 25 mars 1916.
  9. 9,0 et 9,1 Ouest-France, 17 mars 1959.
  10. 10,0 et 10,1 Côté Manche, n° 140, 18-24 juin 2014.
  11. 11,0 et 11,1 Ouest-France, 12 octobre 1961.
  12. « Le Grand Balcon véritable institution saint-loise », Ouest-France, site internet, 2 février 2014 (lire en ligne).
  13. 13,0 13,1 13,2 et 13,3 Ouest-France, 17 décembre 1955.
  14. 14,0 14,1 14,2 et 14,3 Grand double Almanach du Messager Manche et Calvados, 1939.
  15. Ouest-France, 7 décembre 1957.
  16. 16,0 et 16,1 Portail des commerces de Basse-Normandie, site Internet, 2000 (lire en ligne).
  17. L'Express, site internet, 11 janvier 2007.
  18. L'Ouest-Éclair, 1er mars 1914 (voir).
  19. L'Ouest-Éclair, 21 novembre 1920.
  20. Côté Manche, n° 485, 6 juillet 2022.
  21. Ouest-France, 4 juillet 1986.
  22. Guide Michelin, 1900.
  23. Journal de la Manche et de la Basse-Normandie, 10 juin 1914.
  24. Côté Manche, n° 261, 15-21 mars 2017.
  25. Journal de la Manche et de la Basse-Normandie, 27 mai 1922.
  26. « Les Nouvelles galeries : une histoire de famille  », Ouest-France, site internet, 18 janvier 2014 (lire en ligne).
  27. Plan de Saint-Lô en 1901 (lire en ligne)

Liens internes

Lien externe