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Royal Mail Steam Packet Company

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Pavillon de la Royal Mail.

La Royal Mail Steam Packet Company est une ancienne compagnie maritime de navigation liée au département de la Manche. Depuis Cherbourg, ses paquebots desservent les Amériques de 1869 à 1964.

Historique

Elle est fondée en 1839 par l'Écossais James MacQueen pour distribuer le courrier de la Royal Mail, la poste royale britannique, au-delà des mers et en particulier en Amérique du Sud. Elle est basée à Southampton (Angleterre).

En 1850, elle crée une ligne entre Southampton et Buenos Aires (Argentine). L'escale de Cherbourg est testée en 1869 [1]. En 1895, Cherbourg est choisit comme seul port d'escale français.

Affiche publicitaire de Kenneth Shoesmith pour la ligne de Buenos Aires (années 1930).
Affiche pour l' Asturias par Kennet Shoesmith.

Cette pionnière des liaisons transatlantiques est dépassée par les grands paquebots des autres compagnies européennes en cette fin du XIXe siècle. À l'aube du siècle suivant, la compagnie commande donc à son tour cinq paquebots modernes, baptisés par un nom commençant par « A » : Aragon, Amazon, Asturias[2]. Les paquebots qui fréquentent Cherbourg sont, principalement, l’Orbita, l’Orca, l’Ohio, l’Orduna, l’Asturias, l’Almanzora et l’Andes.

En 1921, la Royal Mail Steam Packet fait construire à Cherbourg le New York Hôtel, un ensemble de six bâtiments destinés à accueillir 250 personnes [1]. René Levavasseur en est l'architecte [1]. La même année, elle crée une ligne entre Hambourg (Allemagne) et New York (États-Unis), qui passe par Southampton et Cherbourg. La ligne est arrêtée en 1927, au moment où la compagnie fusionne avec la White Star Line. Ce rachat ruineux et l'effondrement du trafic suite à la crise de 1929, mettent à mal l'entreprise[2].

La compagnie est refondée en 1932 sous le nom de Royal Mail Lines et reprend la desserte de l'Amérique du Sud avec son navire amiral, Andes. Après la Seconde Guerre mondiale, elle se spécialise dans les croisières à l'instar du navire-amiral, l' Andes, à partir de 1958. Furness, Whity & Company la rachète en 1965 et abandonne en 1969 la liaison sud-américaine assurée par les paquebots mixtes Amazon, Aragon et Arlanza. La fin du transport de passagers est signé lors du rachat pour destruction du dernier paquebot, l' Andes, en 1971[2]. L'année suivante, elle est absorbée par la Hamburg Süd.

Le 23 septembre 1964, l'Aragon est le dernier paquebot de la compagnie à faire escale à Cherbourg [3].

Une publicité le long des voies de la gare ferroviaire de Cherbourg conserve toujours la mémoire de cette compagnie dans la Manche.

Notes et références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 John Barzman, Jean-Pierre Castelain et Éric Wauters, L'escale portuaire : entre mythes et réalités, de l'Antiquité au XXIe siècle, Presses universitaires du havre et de Rouen, 2014, p. 132.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Frédéric Patard, Cherbourg, port du Titanic et des transatlantiques, La Presse de la Manche, 2011.
  3. « Nos années 60 », La Presse de la Manche, hors-série, novembre 2010, p. 73.

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