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'''Roger Bonnifet''', né à [[Cherbourg]] le [[27 décembre]] [[1907]] et gazé  au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) le [[19 février]] [[1943]], ouvrier métallurgiste, est un résistant de la [[Manche]].
'''Roger''' Louis Jacques Honoré '''Bonnifet''', {{date naissance|27|12|1907|Cherbourg}} <ref name=EC1>[https://www.archives-manche.fr/ark:/57115/s005d4e92d25a530/5e5d267e26f0f.ef=2&s=14 - Tables décennales - Page 11/431].</ref> et mort au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) {{date décès|19|2|1943}}, est un résistant de la [[Manche]], ouvrier métallurgiste de profession.


== Biographie ==
== Biographie ==
Ouvrier métallurgiste avec une formation d’ajusteur, Roger Bonnifet est employé comme monteur à la Compagnie Française des Métaux (CFM) à Déville-les-Rouen (Seine-Maritime), où l’on fabrique des tubes d’acier sans soudure. Syndicaliste actif, à la tête des grèves de [[1936]], il est délégué des ouvriers de l’usine. Il devient secrétaire-adjoint du Syndicat des Métaux de Rouen. Il est également secrétaire de la cellule communiste de l’entreprise.
Ouvrier métallurgiste avec une formation d’ajusteur, Roger Bonnifet est employé comme monteur à la Compagnie française des métaux (CFM) à Déville-les-Rouen (Seine-Maritime), où l’on fabrique des tubes d’acier sans soudure. Syndicaliste actif, à la tête des grèves de [[1936]], il est délégué des ouvriers de l’usine. Il devient secrétaire-adjoint du Syndicat des Métaux de Rouen. Il est également secrétaire de la cellule communiste de l’entreprise.


Le [[26 septembre]] [[1938]], officier de réserve, il est rappelé sous les drapeaux et affecté à une compagnie du 239{{e}} régiment d’infanterie comme lieutenant de réserve. Pendant la guerre, il est possible que Roger Bonnifet soit mobilisé comme capitaine. Quand il revient à Déville, la direction de la CFM refuse de le réembaucher.
Le [[26 septembre]] [[1938]], officier de réserve, il est rappelé sous les drapeaux et affecté à une compagnie du 239{{e}} régiment d’infanterie comme lieutenant de réserve. Pendant la guerre, il est possible que Roger Bonnifet soit mobilisé comme capitaine. Quand il revient à Déville, la direction de la CFM refuse de le réembaucher.
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Le [[6 juillet]], il est transféré au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau. [[Roger Aumont|Aumont]], [[Henri Breton|Breton]], [[Pierre Cadiou|Cadiou]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Jules Datin|Datin]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[René Fouquet|Fouquet]], [[Louis Hamel (1904)|Hamel]], [[Marcel Hodiesne|Hodiesne]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Édouard Lechevalier|Édouard]] et [[Maurice Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[René Longle|Longle]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[François Morin|Morin]], [[Charles Passot|Passot]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Pierre Picquenot|Picquenot]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]] font aussi partie de ce convoi.
Le [[6 juillet]], il est transféré au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau. [[Roger Aumont|Aumont]], [[Henri Breton|Breton]], [[Pierre Cadiou|Cadiou]], [[Étienne Cardin|Cardin]], [[Yves Cariou|Cariou]], [[Jules Datin|Datin]], [[Alphonse Doucet|Doucet]], [[René Fouquet|Fouquet]], [[Louis Hamel (1904)|Hamel]], [[Marcel Hodiesne|Hodiesne]], [[Pierre Lebreton|Lebreton]], [[Édouard Lechevalier|Édouard]] et [[Maurice Lechevalier]], [[Léon Lecrées| Lecrées]], [[Léon Leriche|Leriche]], [[Lucien Levaufre|Levaufre]], [[René Longle|Longle]], [[Auguste Marie|Marie]], [[Charles Mauger|Mauger]], [[Emmanuel Michel|Michel]], [[François Morin|Morin]], [[Charles Passot|Passot]], [[Paul Paouty|Paouty]], [[Pierre Picquenot|Picquenot]], [[Louis Richard|Richard]], [[Lucien Siouville|Siouville]], [[Léon Truffert|Truffert]] font aussi partie de ce convoi.


Durant sa captivité,Roger Bonnifet est battu « à cause de son nez », les nazis voulant lui faire dire qu’il était juif. Atteint d’œdème, il est sélectionné pour la chambre à gaz.
Durant sa captivité, Roger Bonnifet est battu « à cause de son nez », les nazis voulant lui faire dire qu’il était juif. Atteint d’œdème, il est sélectionné pour la chambre à gaz.


À titre posthume, Roger Bonnifet est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur et reçoit la médaille de la Résistance et la Croix de Guerre avec palme.
==Distinctions==
À titre posthume, Roger Bonnifet est nommé chevalier de la Légion d’honneur et reçoit la médaille de la Résistance et la croix de guerre avec palme.


==Hommage==
==Hommage==
Par sa délibération du [[2 avril]] [[1947]], le conseil municipal de Déville-les-Rouen donne son nom une rue nouvelle.
Par sa délibération du [[2 avril]] [[1947]], le conseil municipal de Séville-Les-Rouen (Seine-Maritime) donne son nom une rue nouvelle.


==Notes et références==
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* [http://old.memoirevive.org/spip.php?article182 - Convoi des 45000 sur Mémoire vive]
 
==Source==
* [http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Fondation pour la mémoire de la déportation].


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Version du 2 mai 2020 à 18:04

Roger Bonnifet.

Roger Louis Jacques Honoré Bonnifet, né à Cherbourg le 27 décembre 1907 [1] et mort au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau (Allemagne, aujourd'hui Pologne) le 19 février 1943, est un résistant de la Manche, ouvrier métallurgiste de profession.

Biographie

Ouvrier métallurgiste avec une formation d’ajusteur, Roger Bonnifet est employé comme monteur à la Compagnie française des métaux (CFM) à Déville-les-Rouen (Seine-Maritime), où l’on fabrique des tubes d’acier sans soudure. Syndicaliste actif, à la tête des grèves de 1936, il est délégué des ouvriers de l’usine. Il devient secrétaire-adjoint du Syndicat des Métaux de Rouen. Il est également secrétaire de la cellule communiste de l’entreprise.

Le 26 septembre 1938, officier de réserve, il est rappelé sous les drapeaux et affecté à une compagnie du 239e régiment d’infanterie comme lieutenant de réserve. Pendant la guerre, il est possible que Roger Bonnifet soit mobilisé comme capitaine. Quand il revient à Déville, la direction de la CFM refuse de le réembaucher.

Le 22 octobre 1941, à 6 heures du matin, Roger Bonnifet est arrêté à son domicile, 658, route de Dieppe à Déville-les-Rouen, par des gendarmes français « sur ordre des Allemands » pour son action politique lors de la grande vague d’arrestation des adhérents communistes et syndicalistes de l’agglomération rouennaise.

Le 25 octobre, Roger Bonnifet est transféré au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise). Le 8 décembre, il figure sur une liste de 28 communistes à « transférer vers l’Est », établie par la Felkommandantur 517 de Rouen.

Le 29 janvier 1942, il figure sur une liste d’otages à fusiller suite à un attentat contre des membres de la Wehrmacht à Elbeuf (Seine-Maritime) le 21 janvier.

Entre fin avril et fin juin 1942, il est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantaine d’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande.

Le 6 juillet, il est transféré au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau. Aumont, Breton, Cadiou, Cardin, Cariou, Datin, Doucet, Fouquet, Hamel, Hodiesne, Lebreton, Édouard et Maurice Lechevalier, Lecrées, Leriche, Levaufre, Longle, Marie, Mauger, Michel, Morin, Passot, Paouty, Picquenot, Richard, Siouville, Truffert font aussi partie de ce convoi.

Durant sa captivité, Roger Bonnifet est battu « à cause de son nez », les nazis voulant lui faire dire qu’il était juif. Atteint d’œdème, il est sélectionné pour la chambre à gaz.

Distinctions

À titre posthume, Roger Bonnifet est nommé chevalier de la Légion d’honneur et reçoit la médaille de la Résistance et la croix de guerre avec palme.

Hommage

Par sa délibération du 2 avril 1947, le conseil municipal de Séville-Les-Rouen (Seine-Maritime) donne son nom une rue nouvelle.

Notes et références

Source