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Il milite au sein des Jeunesses communistes où il n’exerce, peut-être, aucune responsabilité particulière mais dont il a participé activement à la reconstitution clandestine, dès septembre 1940, aidé d'autres jeunes patriotes comme [[Jean Houyvet]] ou encore [[Jean Michel (1916)|Jean Michel]]. En mai 1941, à la formation du Front national, il poursuit le combat sous l'égide de ce mouvement de Résistance ; puis, en décembre 1941, il entre dans les rangs des Francs-tireurs et partisans français. Il est arrêté le [[15 octobre]] 1942 par la Gestapo soupçonné, à juste titre, d'avoir participé aux coups de main des FTPF du groupe « Valmy » de Cherbourg contre des matériels allemands et de mener d'autres activités clandestines liées à la Résistance (recrutement et formation de groupes de jeunes patriotes, diffusion d'écrits patriotiques)<ref name=Defrance | Il milite au sein des Jeunesses communistes où il n’exerce, peut-être, aucune responsabilité particulière mais dont il a participé activement à la reconstitution clandestine, dès septembre 1940, aidé d'autres jeunes patriotes comme [[Jean Houyvet]] ou encore [[Jean Michel (1916)|Jean Michel]]. En mai 1941, à la formation du Front national, il poursuit le combat sous l'égide de ce mouvement de Résistance ; puis, en décembre 1941, il entre dans les rangs des Francs-tireurs et partisans français. Il est arrêté le [[15 octobre]] 1942 par la [[Gestapo dans la Manche|Gestapo]] soupçonné, à juste titre, d'avoir participé aux coups de main des FTPF du groupe « Valmy » de Cherbourg contre des matériels allemands et de mener d'autres activités clandestines liées à la Résistance (recrutement et formation de groupes de jeunes patriotes, diffusion d'écrits patriotiques) <ref name=Defrance/>. | ||
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La veille de son exécution, il adresse à sa mère une lettre très émouvante dans laquelle on pouvait notamment lire : « il ne faut pas pleurer. Chacun doit payer son tribut à la guerre et, puisque c’est la destinée, chacun doit attendre son heure avec courage et résignation. C’est la loi de la vie »<ref name=Hamel></ref>. | La veille de son exécution, il adresse à sa mère une lettre très émouvante dans laquelle on pouvait notamment lire : « il ne faut pas pleurer. Chacun doit payer son tribut à la guerre et, puisque c’est la destinée, chacun doit attendre son heure avec courage et résignation. C’est la loi de la vie » <ref name=Hamel/>. | ||
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Version du 19 octobre 2021 à 09:35
Roger Jean Anne, né à Équeurdreville le 21 novembre 1924 et mort à Saint-Lô le 31 décembre 1942, fusillé, est un résistant de la Manche [1], homologué FFI au titre des FTPF[2], « Mort pour la France ».
Biographie
Roger Anne est le fils de Charles Anne et de Juliette Henry, né à Équeurdreville où ses parents tiennent un café. Il travaille comme apprenti-menuisier aux usines Amiot de Cherbourg [1].
Il milite au sein des Jeunesses communistes où il n’exerce, peut-être, aucune responsabilité particulière mais dont il a participé activement à la reconstitution clandestine, dès septembre 1940, aidé d'autres jeunes patriotes comme Jean Houyvet ou encore Jean Michel. En mai 1941, à la formation du Front national, il poursuit le combat sous l'égide de ce mouvement de Résistance ; puis, en décembre 1941, il entre dans les rangs des Francs-tireurs et partisans français. Il est arrêté le 15 octobre 1942 par la Gestapo soupçonné, à juste titre, d'avoir participé aux coups de main des FTPF du groupe « Valmy » de Cherbourg contre des matériels allemands et de mener d'autres activités clandestines liées à la Résistance (recrutement et formation de groupes de jeunes patriotes, diffusion d'écrits patriotiques) [2].
Condamné par le Tribunal militaire allemand de Saint-Lô (Feldkommandantur 722) [2] pour « activité communiste, détention d’armes, d’engins explosifs, d’engins incendiaires et actes de sabotage », il est exécuté sans avoir avoué où se cachent les « inters » (agents de liaison du PCF) dont il connaît pourtant les lieux de repli.
La veille de son exécution, il adresse à sa mère une lettre très émouvante dans laquelle on pouvait notamment lire : « il ne faut pas pleurer. Chacun doit payer son tribut à la guerre et, puisque c’est la destinée, chacun doit attendre son heure avec courage et résignation. C’est la loi de la vie » [1].
Il est inhumé en mai 1946 au cimetière de Cherbourg [3].
Distinction
- Médaille de la Résistance à titre posthume (J.O. du 16 octobre 1955)
Hommages
- Son nom est mentionné sur les monuments commémoratifs suivants :
- Monument aux morts de Cherbourg-Octeville
- Monument commémoratif 1939-1945 à Saint-Lô
- Une rue de Cherbourg perpétue son souvenir.
Source
- Fiche individuelle sur Mémorial Gen Web
Notes et références
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 Jean-François Hamel, sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, tome 2, éd. Eurocibles, Marigny, 2001, ISBN 2914541147
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 André Defrance, représentant des Francs-tireurs et partisans français, dans le département de la Manche : Attestation d'activité de Roger Anne dans la Résistance, 14 mars 1952.
- ↑ « Les obsèques de trois héros », Ouest-France, 20 mai 1946.