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« René Lorimier » : différence entre les versions

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Par représailles, il est nommé dans une paroisse plus éloignée de Dijon après la démission de son protecteur mais refuse. Soutenu par le maire de Saint-Appolinaire et ses ouailles, mais en conflit avec sa hiérarchie, il quitte les ordres et s'inscrit à la Libre Pensée de Dijon en [[1906]]. Il tient des conférences anticléricales en Côte-d'Or puis est radié de la société le [[9 septembre]] [[1907]]<ref name=lalouette>Jacqueline Lalouette, ''La Libre pensée en France, 1848-1940'', Albin Michel, 2001.</ref>.
Par représailles, il est nommé dans une paroisse plus éloignée de Dijon après la démission de son protecteur mais refuse. Soutenu par le maire de Saint-Appolinaire et ses ouailles, mais en conflit avec sa hiérarchie, il quitte les ordres et s'inscrit à la Libre Pensée de Dijon en [[1906]]. Il tient des conférences anticléricales en Côte-d'Or puis est radié de la société le [[9 septembre]] [[1907]]<ref name=lalouette>Jacqueline Lalouette, ''La Libre pensée en France, 1848-1940'', Albin Michel, 2001.</ref>.


Il séjourne alors dans un couvent en Belgique puis devient professeur de français au collège de Saint-Étienne à Châlons-sur-Marne en [[1914]] sous le nom de René Hamel. Un ancien élève le dit « très apprécié des élèves pour ses relations faciles, sa verve de conteur, et sa rare compétence d'organisateur de séances théâtrales »<ref name=lalouette/>.
Il séjourne alors dans un couvent en Belgique et ''L'Univers'' du [[2 juin]] [[1909]] se fait l'écho de la lettre qu'il adresse au nouvel évêque de Dijon dans laquelle il se dit « profondément heureux de l'austère bonheur de [s]on repentir », et demande « pardon à tous les membres de la famille sacerdotale qui fut la [s]ienne et que [s]es fautes attristèrent si douloureusement »<ref>''L'Univers'', 2 juin 1909.</ref>.
 
Il finit sa vie comme professeur de français au collège de Saint-Étienne à Châlons-sur-Marne en [[1914]] sous le nom de René Hamel. Un ancien élève le dit « très apprécié des élèves pour ses relations faciles, sa verve de conteur, et sa rare compétence d'organisateur de séances théâtrales »<ref name=lalouette/>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 24 septembre 2015 à 13:37

René Émile Marie Lorimier, né à Valognes le 23 février 1879, mort à Châlons-sur-Marne le 11 novembre 1928, est une personnalité religieuse et intellectuelle de la Manche.

Fils d'un ouvrier peintre et d'une blanchisseuse de Valognes, René Lorimier ne parvient pas à entrer au Séminaire de Coutances. Il se rend auprès de l'évêque de Dijon, Albert Le Nordez, qui l'ordonne en 1903, le nomme dans la paroisse de Saint-Appolinaire et en fait son secrétaire personnel. Dans une cabale contre l'évêque, on l'accuse d'être son fils[1].

Par représailles, il est nommé dans une paroisse plus éloignée de Dijon après la démission de son protecteur mais refuse. Soutenu par le maire de Saint-Appolinaire et ses ouailles, mais en conflit avec sa hiérarchie, il quitte les ordres et s'inscrit à la Libre Pensée de Dijon en 1906. Il tient des conférences anticléricales en Côte-d'Or puis est radié de la société le 9 septembre 1907[2].

Il séjourne alors dans un couvent en Belgique et L'Univers du 2 juin 1909 se fait l'écho de la lettre qu'il adresse au nouvel évêque de Dijon dans laquelle il se dit « profondément heureux de l'austère bonheur de [s]on repentir », et demande « pardon à tous les membres de la famille sacerdotale qui fut la [s]ienne et que [s]es fautes attristèrent si douloureusement »[3].

Il finit sa vie comme professeur de français au collège de Saint-Étienne à Châlons-sur-Marne en 1914 sous le nom de René Hamel. Un ancien élève le dit « très apprécié des élèves pour ses relations faciles, sa verve de conteur, et sa rare compétence d'organisateur de séances théâtrales »[2].

Notes et références

  1. Albert Houtin, Un vie de prêtre, mon expérience, 1867-1912, 1926.
  2. 2,0 et 2,1 Jacqueline Lalouette, La Libre pensée en France, 1848-1940, Albin Michel, 2001.
  3. L'Univers, 2 juin 1909.